Ex-Zad de Notre-Dame-des-Landes : opération pour mettre fin à l’occupation illégale du site
Le 9 avril, à 6 h 00, sous l’autorité de la préfète de Loire-Atlantique, une opération visant à mettre fin à l’occupation illégale du site de Notre-Dame-des-Landes a débuté.
Le 17 janvier 2018, le Gouvernement annonçait l’abandon du projet de construction de l’Aéroport du Grand Ouest (AGO) sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Dans le même temps, il affirmait sa volonté de rétablir l’état de droit dans la Zone à défendre (Zad) sur laquelle des occupants illégaux se sont installés et s’opposaient à la libre circulation des personnes, notamment sur la route départementale 281.
L’axe a été dégagé par les forces de gendarmerie le 26 janvier 2018, tandis qu’un dialogue était mené par la Préfecture avec les occupants illégaux pour que ces derniers puissent régulariser leur situation.
Tous ceux qui n’ont pas accepté la régularisation de leur situation sont sous le coup d’une procédure d’expulsion depuis la fin de la trêve hivernale. Ces occupants illégaux sont estimés à 250, avec le renfort d’un certain nombre de sympathisants.
Ainsi que le rappelle le ministre de l’Intérieur, ce matin dans un communiqué de presse : « Il s’agit de mettre fin à la zone de non-droit […] L’opération débutée ce matin vient mettre à exécution des décisions de justice pour procéder à l’expulsion des occupants les plus radicaux ».
Ce matin, à 6 heures, en présence de Nicole Klein, préfète de la région Pays-de-la-Loire et de la Loire-Atlantique, et du général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, près de 2 500 militaires, gendarmes mobiles et départementaux, sont donc intervenus sur le site de Notre-Dame-des-Landes, afin d’accompagner la manœuvre d’évacuation des occupants illégaux, conduite par la préfecture et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de Loire-Atlantique.
L’intervention des forces de l’ordre vise à sécuriser l’action des huissiers et des entreprises concourantes, chargées de procéder à l’évacuation des occupants, de leurs biens et des animaux, avant de démonter les constructions illicites. Il s’agit également de prévenir les troubles à l’ordre public dans toute l’emprise de l’ex-zad et à proximité, en veillant à garantir la liberté de circulation sur tous les axes.
L’opération de contrôle de zone, conduite par 25 escadrons, commandés par trois Groupements tactiques de gendarmerie (GTG) et un Groupement opérationnel de maintien de l’ordre (GOMO), appuyés par des moyens spéciaux (hélicoptères et drones, Cellule nationale d’aide à la mobilité – CNAMO, Cellule nationale observation exploitation de l’imagerie légale – CNOEIL, Centre de planification et de gestion de crise – CPGC, antenne GIGN, peloton de gendarmerie de haute montagne), a débuté en milieu de nuit, notamment sur la RD 281. L’emploi de VBRG lame a été nécessaire pour dégager plusieurs barricades enflammées.
Un trinôme d’officiers de police judiciaire est engagé auprès de chaque escadron, afin de procéder aux sommations d’usage, conduire les missions de judiciarisation en cas d’infraction, procéder aux interpellations et aux contrôles d’identité.
L’opération rencontre actuellement une violente opposition et les gendarmes doivent se montrer particulièrement vigilants face à un certain nombre de dispositifs de piégeage mis en place.
Un gendarme mobile a été blessé à l’œil par un jet de projectile.
Auteur : Sirpa Gend
Photos : Sirpa Gend BRC F. Garcia
Source : Gendarmerie Nationale
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