Et si Macron reculait sur les retraites ? ou Le stade suprême de l’escroquerie

mardi 11 avril – par Alexandre Gerbi

Billard à plusieurs bandes

C’est la rue qui décidera. Si ça passe, ça passe. Tout bénéfice pour le Pouvoir. Mais si la réforme des retraites ne passe pas, si le peuple se cabre, que jouera Macron ? La lutte à mort ? La loi martiale ? La dictature ? Ou au contraire, dégaînera-t-il l’arme absolue : la reculade. Pour mieux achever sa mission dévastatrice. Explications.

Longtemps la méthode « indirecte » a eu la préférence de Macron. Ce qu’on appelle aussi le « billard à plusieurs (une, deux, trois…) bandes ».

Les succès du billard à plusieurs bandes

Une crise savamment fabriquée permettait, à grand renfort de mensonges, d’inquiéter ou de terroriser, de manipuler, et finalement d’embarquer les masses. De là, leur ayant fait avaler n’importe quoi, il devenait possible de leur faire accepter l’inacceptable.

Ainsi l’extraodinaire dangerosité de l’abominable covid (1) a rendu possibles l’assignation à domicile de toute la population, les couvre-feux, les injections obligatoires ou quasiment, les passes dits sanitaires puis vaccinaux, les pénuries. Dans un second temps, la guerre du méchant Poutine en Ukraine a permis de justifier l’explosion du prix de l’énergie, notamment de l’électricité, à nouveau les pénuries, l’inflation galopante, etc. Même si dans la plupart des cas, toutes les difficultés sont venues non du virus ou du président russe, mais des décisions, des choix et des intrigues au long cours des gourvernements occidentaux, en particulier d’Emmanuel Macron.

Mieux encore, et cela aussi on le savait depuis le début, toutes les mesures décidées par l’Elysée et ses homologues européens étaient scandaleuses puisque tout à la fois ruineuses à tout point de vue (économique, social, humain, etc.), fondamentalement injustifiées (le covid ne tuait pas davantage qu’une grippe) et, le plus souvent inefficaces voire contreproductives (les confinements comme les prétendus vaccins ont fait beaucoup de victimes, et beaucoup plus de victimes jeunes que le covid). L’opinion publique les a pourtant acceptées sans trop protester, parfois même avec résignation… sinon joie. « Je reste chez moi, je sauve des vies », « Prends ça dans la figure, Poutine ! », etc.

La méthode directe appliquée aux retraites

Avec la réforme sur les retraites, oublié le billard à trois bandes. Macron a opté cette fois pour la méthode « directe » : la loi impacte directement les Français.

Bien sûr, il y avait aussi un prétexte, un narratif prêt-à-penser, un petit coup de billard tout de même. Mais à la différence des précédents covidien et poutino-ukrainien, le grossier barratin cette fois n’a pas pris.

Il faut dire que contrairement aux deux précédentes escroqueries, celle-ci n’a pas été soutenue par les syndicats et l’ensemble de la classe politique. Au lieu d’abonder dans le sens du pouvoir comme ils l’ont fait et le font toujours, à quelques nuances près, sur le Covid et sur l’Ukraine, cette fois la gauche comme le RN ont clairement pris position contre la réforme. Tout en dénonçant, arguments à l’appui, les mensonges du gouvernement. Les médias, dont beaucoup de journalistes se disent de gauche, ont eux aussi laissé filtrer la contestation sans la dénigrer systématiquement. Et le peuple a protesté. En se réveillant à ce moment-là, les masses ont prouvé, si c’était nécessaire, qu’elles ouvrent les yeux et bougent surtout en fonction des prises de positions de ceux qui sont censés les représenter ou éclairer leurs choix : les politiques, les syndicats et les médias (les Gilets Jaunes, mouvement totalement autonome et spontané, étant un contre-exemple rare).

Sous cet angle, c’est l’occasion une fois de plus de mesurer l’ampleur de la responsabilité des partis de l’opposition, des syndicats et des médias dans les deux précédentes escoqueries, qu’ils n’ont pas dénoncées et ont même, le plus souvent, appuyées. Or le coût global de ces deux escroqueries aux ramifications et effets multiples s’élève pour le Pays des centaines voire à des milliers de milliards d’euros, et ne cesse de s’aggraver (au bas mot 600 milliards, selon Macron, pour la seule dette covid de l’État, entre 2020 et 2022 ; chiffre qui ne tient évidemment pas compte des destructions pourtant massives occasionées, tant au détriment de l’économie, du commerce que de la société tout entière, dont le sinistre bilan financier et humain, colossal, reste encore à établir).

Et si Macron opérait un recul tactique sur les retraites ?

Pour l’instant, cette hypothèse semble improbable. Du moins Macron a tout mis en œuvre pour que nous l’écartions. Après tout, dans son entreprise de ruine et de dévastation de la France en vue de l’asservissement du peuple français (« Great Reset », en français Grand Dépouillement ou Grand Arasement, théorisé et publié par Klaus Schwab, gourou de Davos et mentor officiel de Macron), la victoire de cette réforme, attaque directe contre l’intérêt des Français, pourrait bien sonner le glas de toutes contestations futures. S’étant couchés en choc frontal, les veaux ne bougeront plus et encaisseront ce qui doit suivre en silence. Ceux qui nous gouvernent sont du moins en droit de l’espérer.

Mais imaginons tout de même, juste pour rire, que le peuple voie rouge et que la répression ne soit plus qu’une option suicidaire. Imaginons que touchée par la grâce, la marionnette de McKinsey renonce à sa loi scélérate sur les retraites. Macron nous annoncerait, très digne, sur TF1, France 2 et BFMTV à 20 heures, en direct depuis l’Elysée, que face à la contestation il a solennellement décidé de prendre ses responsabilité et de retirer sa loi, dans un esprit de concorde civile au nom du Bien commun et de la Nation. Que se passerait-il ? Les syndicats et l’opposition crieraient victoire, tout le peuple serait content d’avoir eu gain de cause, et Macron pourrait, au passage, jouer le rôle de l’ami de la démocratie, finalement, à l’écoute du peuple, « Je vous ai compris », et… et alors ?

Toutes les autres grandes escroqueries toujours en cours, celle de l’électricité hors de prix qui lamine le petit commerce et grève le budget des ménages en particulier des plus vulnérables, de l’inflation qui achève de lessiver les classes populaires et la classe moyenne, des cabinets de conseil que Macron paie à prix d’or sous prétexte d’aider le gouvernement, en réalité pour mieux nous entourlouper, des lois sur l’isolation des habitations qui attaquent les propriétaires, en particulier les plus pauvres d’entre eux (« Vous ne possèderez plus rien et vous serez heureux » proclame Klaus Schwab), de la mise en coupe réglée de la France par la vente ou le torpillage en règles de ses derniers fleurons industriels et stratégiques, de la guerre avec la Russie qui menace de mal tourner, des injections obligatoires qui nous pendent au nez à la moindre occasion, QRCodes liberticides et société de contrôle à la clef, etc.

Toute cette haute trahison, toutes ces escroqueries que les Français endurent depuis des années sans trop broncher sous la houlette de leurs mauvais bergers, tout cela pourrait continuer tranquillement pendant quatre ans de plus. Suivant la loi indirecte, le billard à plusieurs bandes (une, deux, trois…) auquel Macron s’en tiendra désormais prudemment…

Tout ça pour ça…

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Notes

(1) Nous allions tous mourir, c’était la « guerre », alors que chez les moins de 65 ans sans comorbidités, le taux de mortalité était dérisoire, ce qui était établi et connu sans l’ombre d’un doute dès mars 2020, dès avant le premier confinement… https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/scandale-du-confinement-pourquoi-222543

Source : Agoravox

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