Entre « où est Steve » et une police à bout, Christophe Castaner en terrain miné
Pour Christophe Castaner, il y aura un avant et un après. Un avant et un après ce coup de téléphone du 1 décembre 2018, à 17 heures. Au bout du fil, le préfet de police de la capitale, Michel Delpuech, la voix d’ordinaire calme, cette fois voilée. Depuis le matin, Paris brûle. Les « gilets jaunes » ont envahi la place de l’Etoile, saccagé l’Arc de triomphe. Les images, que le ministre de l’Intérieur visionne depuis la Place Beauvau, sont désastreuses. Mais, à entendre le préfet, le pire est à venir. « La situation est hors de contrôle », alerte Michel Delpuech. Qui ajoute :
« Qu’est-ce qu’on fait, monsieur le Ministre ? » Au bout du fil, Castaner marque une pause. « Comment ça, qu’est-ce qu’on fait ? » interroge-t-il, la voix blanche. « S’ils envahissent … », précise le préfet, affolé, attendant les ordres. L’heure est grave. Une de ces heures de bascule où tout responsable politique pressent que le destin joue aux dés avec lui. En raccrochant, Christophe Castaner demandera aux policiers du ministère de veiller sur sa fille, qui est dans les appartements privés.
La police en piteux état
C’est dire si ce 1er décembre 2018, l’Etat a envisagé que les grilles des palais nationaux soient enfoncées. « Oui, on a cru que tout…
Lire la suite : Marianne
Laisser un commentaire