En 2018, cinq cent soixante-six SDF sont morts dans les rues en France
Chaque année, plus d’une personne meurt chaque jour des conséquences de la vie à la rue. Le collectif Les morts de la rue précise sur son site que ce chiffre est « peut-être dix fois plus élevé ».
Ils avaient en moyenne 48 ans, cinquante d’entre eux étaient des femmes. Treize étaient des mineurs, dont six de moins de 5 ans. Deux avaient entre 5 et 9 ans et six avaient entre 15 et 18 ans. En 2018, 566 personnes sans domicile sont mortes dans la rue en France, contre 511 l’année précédente, selon le collectif Les morts de la rue, qui recense chaque année ces décès.
« Durant les trois derniers mois avant son décès, chacune de ces personnes a vécu majoritairement dans des lieux non faits pour l’habitation ou en centre d’hébergement d’urgence ou temporaire », précise le collectif, qui organisera un hommage public le 2 avril à Paris. « Elles sont mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu’un parking, une cage d’escalier, une cabane de chantier ou dans le métro, mais aussi en lieu de soins ou en structure d’hébergement », selon Les morts de la rue, qui précise sur son site Internet que « ces listes ne sont pas exhaustives. La réalité nous est inconnue : peut-être dix fois plus de décès que ceux que nous citons ».
Plus de 13 000 morts entre 2012 et 2016
Chaque année, le collectif rappelle que plus d’une personne meurt chaque jour des conséquences de la vie à la rue. Selon l’étude 2008-2010 du centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (CepiDc-Inserm), qui croise les données du collectif et celles de la base nationale des causes médicales de décès, le nombre réel de morts de personnes sans domicile entre 2012 et 2016 serait près de six fois supérieur au nombre de morts connus par le collectif, soit plus de 13 000 morts.
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