Vue(s) : 680
Pour la première fois depuis deux ans, la gendarmerie d’Indre-et-Loire a réuni une vingtaine de ses référents chargés des violences intra-familiales, lundi après-midi, à Tours. Ils ont échangé entre eux et avec des représentants de la justice et des victimes.
L’an dernier, la gendarmerie d’Indre-et-Loire s’est déplacée près de 1 000 fois pour des violences intra-familiales. © Maxppp – PHOTOPQR/LE REPUBLICAIN LORRAIN
L’an dernier, la gendarmerie d’Indre-et-Loire s’est déplacée près de 1 000 fois pour des violences intra-familiales , autrement dit des violences conjugales. Des interventions souvent délicates, compte tenu des liens entre les protagonistes. Lundi après-midi, au groupement de gendarmerie situé avenue de Grammont à Tours, une vingtaine de gendarmes venus de tout le département ont participé à une session de formation.
Une représentante de l’association France Victimes 37 est venue dialoguer avec les gendarmes chargés des violences intra-familiales © Radio France – Boris Compain
Ce sont des femmes ou des hommes, mais leur parcours de vie ou leur sensibilité font que ce sont eux qui ont été choisis comme référents pour les violences intra-familiale, au sein de leur brigade . Pour la première fois depuis 2 ans, ils se retrouvent avec des représentants de la justice et des victimes. Un temps d’échange précieux, selon le Maréchal des Logis Chef Tanvier, de la brigade de Cormery :
« Ce genre de réunion nous permet de voir comment évolue la prise en charge des victimes, des agresseurs, et des familles en général. On voit aussi comment travaillent les copains des autres brigades, et si leurs idées sont bonnes »
La spécificité des violences intra-familiales, c’est que les victimes hésitent souvent à poursuivre leur agresseur . Pour que la justice puisse passer, il faut que les gendarmes procèdent à de nombreuses vérifications. C’est ce qu’est venu rappeler le vice-procureur de Tours, Jacques-Edouard Andrault :
« Il faut évidemment une audition de la victime. Pas obligatoirement une plainte, mais au moins une audition. Il faut aussi un examen médico-légal : juridiquement, ce n’est pas obligatoire, mais c’est un gros plus pour pouvoir établir les faits. Après, tout dépend des circonstances ».
Pour Marie-Paule Carrey, de l’association France Victimes, ce genre de rencontre permet de rappeler que tous les intervenants forment une chaine . Les gendarmes en sont les premiers maillons. France Victimes est à l’autre bout, en proposant, par exemple, des hébergements d’urgence aux victimes qui souhaitent partir de chez elles :
« Le rôle de la gendarmerie, c’est d’interpeller ou d’enquêter. Ensuite, il faut des relais, des associations, pour que les victimes ne reviennent plus en tant que victimes dans les brigades ».
L’an dernier, les gendarmes d’Indre-et-Loire sont intervenus près de 3 fois par jour, en moyenne, pour des violences intra-familiales.
Source : France Bleu
Laisser un commentaire