Embarras à la gendarmerie

La proximité affective d’une adjudante de gendarmerie, convertie à l’islam, avec un homme proche d’Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et d’Hyper Cacher, fait désordre. Surtout lorsque l’on sait que cet homme, visé depuis plusieurs mois par un mandat d’arrêt européen pour trafic d’armes et de stupéfiants, a été vu, lors des surveillances menées par la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), à l’intérieur de la zone dite publique du fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Cette zone abrite les services scientifiques et de renseignements de la gendarmerie, et 600 logements pour les personnels et les familles des militaires.

L’adjudante connaissait-elle la vraie nature de son amant ?

Cette information embarrassante, révélée par « le Canard enchaîné », a aussitôt fait réagir la gendarmerie. « Un audit interne est déjà en cours pour évaluer le risque », précise la direction de la gendarmerie, qui s’empresse d’ajouter à propos de l’adjudante que « la conversion à une religion n’est pas un délit, et pour l’instant aucun signe de radicalisation n’a été mis en évidence ».

Cette sous-officier, une trentenaire, avait effectivement une liaison avec cet homme interpellé le 23 janvier. Selon nos informations, l’adjudante n’était pas en poste au service de renseignements criminels, mais formatrice au Centre national de formation au renseignement opérationnel (CNFRO), organisme installé au fort de Rosny. Elle enseigne toujours la collecte d’informations sensibles pour les personnels destinés à servir au sein de centres de commandement. Dans le cadre de ses fonctions, elle n’avait pas accès aux renseignements opérationnels.

En revanche, son amant a pu franchir à de multiples reprises le poste de garde à l’entrée de la zone publique qui sert à aiguiller les visiteurs vers les parkings publics. Un simple contrôle visuel des voitures y est effectué. L’homme n’a jamais pu accéder au cœur du fort contrôlé par un portique sécurisé et par le dépôt d’une pièce d’identité contre un badge. Il reste maintement à la police judiciaire à savoir si l’adjudante avait connaissance des faits reprochés à son compagnon. Elle ne fait l’objet pour le moment d’aucune sanction, car aucune faute professionnelle n’a été mise en évidence.

Source : Le Parisien

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