Echo du maquis – Episode 1 : Introduction
J’ai ouvert ce blog à une plume à mon avis fort intéressante : Ambiorix a été gendarme en Belgique au moment des grandes affaires, Dutroux mais aussi un grand nombre de scandales politico-financiers qui avaient tendance à impliquer les mêmes individus.
Ne croyons pas que ce temps est révolu : ils ne filtrent plus dans le grand public, ou si peu et si longtemps après que les gens ne peuvent pas saisir l’ampleur de la corruption de nos « démocraties », et cela à tous les niveaux. Mais plus il y a de pouvoir, plus il y a d’argent, plus il y a de corruption évidemment.
Voici le premier article d’Ambiorix, du nom du roi des Eburons, peuple du nord de la Gaule, qui a affronté Jules César au Ier siècle. J’ai seulement ajouté les notes de bas de page.
Cette rubrique reprendra les témoignages et analyses d’un ancien gendarme, OPJAPR (Officier de Police Judiciaire Auxiliaire du Procureur du Roi), dans les années 1970/1985 en Belgique.
Entré naïvement dans la grande maison pour « défendre la veuve et l’orphelin », il serait erroné de penser que le recrutement et les formations requises étaient de niveau inférieur. Toutes les formations étaient très sérieuses pour l’époque, surtout comparativement aux autres polices moins bien formées, cela n’enlève rien aux compétences développées par le travail de terrain de ces policiers. Ce qu’il faut retenir c’est que la Gendarmerie était une force armée dépendant de trois ministères à l’époque : l’Intérieur, la Justice et la Défense Nationale. Les polices locales communales et la Police Judiciaire nationale suivaient des chemins bien différents.
Quand certains ont sous-entendus des « coups d’État » d’une Gendarmerie « État dans l’État » dans l’approche tordue de certains dossiers et de certaines affaires, c’était uniquement pour se donner les arguments afin de dissoudre une force intérieure rémanente respectée et crainte malgré ses imperfections et ses pommes pourries, ni plus ni moins que partout dans les institutions d’État. Quand Flahaut [1] a mis en place la métamorphose des polices en dissolvant la Gendarmerie Nationale, il a miné ce qui n’était certes pas parfait mais quand même efficace, par des mariages contre-nature. La réforme date de 2001, 23 ans après, les blessures sont toujours là, le résultat catastrophique, les vases cassés ne peuvent pas être recollés et rien de novateur ne voit le jour. L’extraction au forceps d’un monstre OGM non viable. Erreur ou objectif ?
Personnellement, je n’ai jamais aimé l’aspect militaire mais il avait un rôle nécessaire et important dans la bonne marche des services et des objectifs recherchés. Je ne m’étendrai pas dans des appréciations internes inutiles.
Les affaires des CCC [2], les tueries du Brabant Wallon[3], l’affaire du Heyzel [4] mais surtout l’affaire Dutroux ont précipité un système malade certes mais pas mortifère en un OGM indigeste et manipulable à volonté. Il fallait cacher les manigances criminelles de l’État profond en rendant les enquêtes opaques et inefficaces en les « gruyèrisant » et en les confiant à des services « pourris » aux ordres des mafias qui, elles, sont toujours bien portantes et ont proliféré jusqu’à nos jours.
NB : « gruyèriser » : les enquêtes sont prises des mains des enquêteurs initiaux qui connaissent les dossiers pour se voir confiées à des enquêteurs qui « perdront » des pièces, manipuleront les dossiers afin de complaire à des objectifs qui n’ont plus rien à voir avec les faits réels, la Justice et la poursuite des fauteurs de troubles.
Après expériences et observations pendant plus de 10 années opérant dans des services dangereux de lutte contre la drogue et la mafia des hormones, trafic qui est le ciment du financement des mafias officieuses et officielles qui sont le cancer de notre société et de nos institutions infiltrées et maîtrisées.
Pour le citoyen lambda, c’est un foutoir mais pour un observateur éclairé, toutes ces « affaires » sont liées à des vies souterraines d’organismes tels que les services secrets (CIA, Gladio – Stay Behind) toujours opérant de nos jours malgré les annonces de dissolution de Gladio (confirmation par des sources de la SE (Sûreté de l’État). Les opérations de déstabilisation sont organisées par ces zombies criminels sous différents uniformes ou non, les FM (francs-maçons) prêtent leur concours et les finances venant de la drogue et des trafics d’êtres humains ravitaillent des caisses noires. Parfois mais souvent pour des opérations plus individuelles, la loge P2 italienne est sollicitée puisqu’elle s’est spécialisée dans l’assassinat et recrute des « tueurs » téléguidés, les réseaux font le reste. (Cools par exemple[5]).
L’impossibilité de finaliser les enquêtes sabotées à tous les niveaux lorsqu’elles pouvaient mener aux VIP mais surtout l’assassinat de mon fils ont eu raison de ma « foi » dans la grande famille et sa protection de la veuve et de l’orphelin, j’ai remis ma démission et même si cela n’a pas été facile, ILS ne m’ont pas laissé une minute de répit, en effet, l’assassinat de mon fils visait à me faire peur afin que je ne parle pas des affaires touchant à deux ministres en place, décédés impunis aujourd’hui mais à l’époque à la tête de la Justice et de la Défense Nationale.
A un certain stade, à un certain niveau, tout homme ou femme qui reste un humain doit affronter une réalité souvent loin de ses valeurs et faire ce qu’il pense devoir faire en âme et conscience pour se sauvegarder et aider son prochain autant qu’il le peut. Ce modeste témoignage d’introduction se voudrait être une aide à l’ouverture d’esprit et l’éclairement des consciences, chacune à son niveau et avec ses propres moyens. Nul n’est infaillible mais chacun se doit d’y travailler.
Je renie mon serment d’obéissance au Roi, à la Constitution et aux lois du peuple belge. Cette trinité de concepts est désormais obsolète en âme et conscience pour un être humain libre et encore debout.
Persiste et signe, pour l’écho du maquis.
Ambiorix
[1] André Flahaut, ministre de la Défense qui a « rationnalisé » l’armée. La gendarmerie a été intégrée à la police dans les années 2000.
[2] Cellules Communistes Combattantes, sorte de version belge de la Fraction Armée Rouge mais qui a été totalement manipulée pour servir de bouc émissaire dans le cadre de la stratégie de la tension et du stay-behind.
[3] Série d’attaques terroristes dans les années 80, visant des civiles dans des supermarchés par exemple, resté officiellement irrésolu. Les liens avec l’extrême-droite, certains membres de la police, ont été démontrés. Là aussi ces attaques s’inscrivaient dans le cadre de la stratégie de la tension, et ont aussi permis d’éliminer « discrètement » des individus impliqués dans différents trafics, et / ou dans le réseau pédocriminel belge.
[4] Une bande de hooligans anglais s’en est prise aux suporters de l’équipe italienne, ce qui a entraîné 39 morts dans le stade de foot en 1985. Derrière ce drame, des couches et des couches de corruption ont été à l’oeuvre.
[5] Leader socialiste assassiné officiellement par son bras droit 1991. Le tout dans un milieu de magouilles mafieuses, de détournement d’argent etc.
Source : Donde Vamos
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