Drôme : un père condamné à 16 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur 13 enfants
Parmi les victimes, figurent ses propres fils, aujourd’hui âgés de 9 ans et 12 ans, et des camarades de leur classe.
La condamnation du quadragénaire a été assortie du retrait de son autorité parentale. Olivier Boitet/LE PARISIEN
« On n’apaise pas la colère ». Un père de famille a été condamné vendredi soir à Valence (Drôme) à 16 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de la Drôme pour viols et agressions sexuelles sur 13 enfants, dont ses propres fils entre 2006 et 2017.
Plus tôt, l’avocat général, Jean-Claude Oderzo, avait requis à l’encontre de l’accusé, 20 ans d’emprisonnement qui est le maximum légal encouru.
« Pour les familles, ce n’est jamais suffisant. On n’apaise pas la colère », a déclaré un des six avocats des parties civiles, Me Guillaume Reininger, à l’issue d’un procès qui s’est tenu à huis clos durant cinq jours en présence de « familles fracturées » par l’affaire.
Des vidéos retrouvées par les gendarmes
Certaines ont quitté le palais de justice en pleurs, à la fois éprouvées par le procès et soulagées de sa fin. Parmi les 13 victimes recensées, plus de la moitié ont témoigné à l’audience qui a été qualifiée de « lourde » par Me Reininger. Certaines d’entre-elles sont aujourd’hui majeures et d’autres toujours mineures.
Entre 2006 et début 2017, elles ont subi la pédocriminalité de l’accusé au domicile de ce dernier à Montélimar. Parmi les enfants, ses propres fils, aujourd’hui âgés de 9 ans et 12 ans, et des camarades de leur classe.
Quand les faits ont été découverts en janvier 2017, les gendarmes avaient retrouvé des vidéos accablant l’accusé qu’il avait lui-même filmées.
Une « sanction d’apaisement »
« Nos arguments concernant la personnalité et la fragilité de l’accusé ont été entendus », ont pour leur part indiqué les avocats de la défense, Me Isabelle Ceyte et Me Ivan Flaud, évoquant une « sanction d’apaisement ».
La condamnation du quadragénaire, technicien en informatique, a été assortie du retrait de son autorité parentale et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il devra en outre respecter une obligation de suivi socio-judiciaire pendant 8 ans dès sa sortie de prison.
À l’issue du procès, l’homme a été reconduit au centre pénitentiaire de Valence, où il est détenu depuis sa mise en examen le 16 janvier 2017.
Source : Le Parisien
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