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Il plaide l’amnésie, dit ne pas se rappeler des détails de la soirée de vendredi. L’homme de 52 ans qui a blessé deux gendarmes avec un engin de chantier doit être mis en examen ce lundi soir alors qu’il est toujours hospitalisé à Périgueux, après avoir reçu deux balles, dont une dans le bras.
La voiture des gendarmes a été littéralement compressée – Gendarmerie de la Dordogne
L’homme de 52 ans qui a blessé deux gendarmes vendredi soir à Saint-Astier doit être mis en examen ce lundi soir . Et cela alors qu’il est encore hospitalisé à Périgueux. Une mise en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique mais aussi sur particuliers, destruction de véhicules et vol de véhicule de chantier. Une information judiciaire a été ouverte. Il risque théoriquement la perpétuité. Un mandat de dépôt a été demandé.
Car on en sait un peu plus sur le déroulé de la soirée de vendredi où pas moins de trois gendarmes ont cru voir venir leur dernière heure.Tout commence vers 20h30. L’homme très alcoolisé avec 2,53g d’alcool dans le sang s’empare d’un couteau. Et fait mine de se mutiler dans une sorte de chantage au suicide. Son ex-compagne, venue chez lui, à l’usine de chaux de Saint-Astier pour aider l’un de ses deux fils, tente de le désarmer, mais elle se blesse. Les pompiers arrivent, et évacuent la femme vers le centre hospitalier de Périgueux.
Des gendarmes ont cru voir venir leur dernière heure
Trois gendarmes, dont deux adjoints volontaires, arrivent eux aussi sur place. Le face à face est tendu. L’homme se tient à distance, derrière une clôture. Les injures fusent, les provocations aussi.
La grand-mère des deux adolescents est alors appelée pour prendre en charge les deux mineurs, mais elle habite à 30 minutes de route. En attendant son arrivée, les deux gendarmes volontaires vont préparer le véhicule de gendarmerie en vue de l’interpellation. C’est au moment où l’agresseur comprend que ses deux enfants vont être mis à l’abri, que tout bascule.
Il disparaît et revient soudain au volant d’un énorme engin de chantier de l’usine de chaux qu’il sait piloter et démarrer car il habite et travaille sur place. Il fonce phares allumés sur les gendarmes qui sont alors dans leur véhicule. La voiture de gendarmerie bascule dans le fossé. Les militaires ont juste le temps de sauter sur le côté. L’un d’entre eux est blessé à la jambe, un énorme hématome.
L’engin de chantier a terminé sa course dans un garage de Saint Germain du Salembre – Gendarmerie de la Dordogne
L’agresseur s’acharne alors sur le véhicule des militaires, qui finit littéralement compressé. Entre temps, un autre gendarme, un sous-officier débarque. Mais le forcené tente alors de percuter le véhicule de ce militaire. Le gendarme s’écarte in extremis. L’agresseur prend alors la route de Saint-Germain-du-Salembre.
Encore des voitures écrasées
Il en profite pour écrabouiller une autre voiture qui lui faisait des appels de phares sur la route. Le véhicule finit par rebondir sur celui qui le précédait. Là encore, par miracle, il n’y a pas de blessés.
En arrivant dans le bourg, il se retrouve face à un équipage du PSIG, et un adjudant de la brigade de gendarmerie de Montpon. L’agresseur s’arrête, debout dans sa cabine de chantier. L’adjudant lui fait alors les sommations d’usage à plusieurs reprises. Mais l’homme n’est pas dissuadé. Il repart et fonce sur le militaire qui se réfugie dans une ruelle, acculé . L’engin de chantier continue sa route, au risque de défoncer les murs des maisons alentours.
Le militaire tire alors deux balles et blesse au bras et à l’abdomen l’agresseur (l’une des balles passe par ricochet sous la peau de son ventre, mais sans toucher les organes). L’homme est finalement interpellé vers 23h , après un dernier tour, droit dans un garage, écrabouillant au passage la voiture qui y était stationnée.
Source : France Bleu
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