Dix mensonges dans l’article publié par Altice – L’Express


Idriss Aberkane répond à un article de « l’Express ». F.Froger / D6, pour FranceSoir

TRIBUNE — « Le pire des mensonges est la demi-vérité. » Lord Tennyson

Comme le sait tout journaliste, « les menteurs amateurs mentent, les menteurs professionnels mentent par omission ». Tout mensonge par omission est un mensonge aggravé, parce qu’il fait délibérément passer une contre-vérité pour un fait. Un faux billet est plus dangereux qu’un billet de Monopoly. Eh bien le mensonge direct, c’est le billet de Monopoly, et le mensonge aggravé, c’est le faux billet du journalisme.

Mensonge numéro 1 (le plus grave de tous)closevolume_off

Commençons par l’exploitation intéressée et sensationnaliste de la souffrance d’autrui. J’avais, bien avant l’article d’Altice-L’Express, donné la réfutation suivante aux propos de R. Glucksmann, qui servent de base non citée à la tribune (Glucksmann a d’ailleurs eu l’honneur de mettre depuis de l’eau dans son vin). Altice-L’Express a bien entendu passé ce communiqué sous silence, procédant donc de mensonge aggravé et d’une violation caractérisée de l’article 3 de la Charte de Munich : dissimuler des informations essentielles. Je reproduis ici ce communiqué qui aura tellement détruit en amont la narration d’Altice-L’Express qu’il a donc tout fait pour le passer sous silence :

Voilà quelles nombreuses vérités et questions qui dérangent le politicien R. Glucksmann a dissimulé par sensationnalisme :

–    Le décès d’Abdelkrim A. n’a été connu du public (R. Glucksmann compris) que le 3 janvier ; les tweets qu’il placarde datent du 16 décembre.

–    Condoléances et excuses sont publiées dans la demi-journée du 3 janvier, mais il oublie bien entendu de le rapporter pour dramatiser davantage.

–    Tristement, cela signifie que ceux qui médiatisaient la détresse le 16 décembre n’auront demandé de nouvelles du patient ni jusqu’à son trépas le 21, ni avant le 3 janvier quand ils l’apprendront d’un compte parodique sur Twitter. Pour moi qui ne fais pas de politique, ce cynisme est glaçant. Je renouvelle quant à moi toutes mes condoléances à sa famille et ses proches, dans la paix et la dignité.

–    R. Glucksmann oublie de préciser que le 19 décembre, trois jours seulement après les tweets qu’il placarde, explose le « PalombiGate » par lequel un patient filmé en réanimation avoue avoir délibérément menti au public, après une abondante campagne dans la presse et à la télévision.

–    Aucune indignation du politicien quand une tribune du JDD déclare le 2 janvier que les patients non-vaccinés devraient accepter de ne pas être réanimés… Leur vie ne les intéressait-il donc pas la veille de son pamphlet  ? Pour ma part, je ne peux imaginer qu’un mourant non-vacciné ne puisse recevoir de sympathie que s’il est d’abord filmé par BFM, quand on demande en tribune au même patient de se laisser tranquillement mourir s’il est anonyme…

–    Combien de fois ai-je alerté de la survenance de morts par effets secondaires reconnus, comme :

  • le chanteur Lord Zion décédé après une agonie de 36 heures
  • la journaliste de la BBC Lisa Shaw
  • les jeunes français Maxime B. et Sophia B.,
  • et tous les autres membres de verity-france.org
  • le jeune italien Traian C.
  • ou encore tous les survivants restés paralysés, dont la vie est détruite, et qui témoignent désespérément sur le site realnotrare.com mais dont le sort n’a jamais indigné R. Glucksmann.

–    Quand j’ai rapporté ces faits, certaines personnes m’ont écrit publiquement, sur Twitter et ailleurs, qu’ils étaient carrément des faux ou relevaient d’autres causes (ce que je n’ai jamais déclaré moi-même d’A.A). Me suis-je indigné ? Non, j’ai accepté le doute de ces gens et je l’ai patiemment réfuté, car ainsi progresse la vérité.

–    La douleur des familles de toutes ces victimes est-elle si différente pour que R. Glucksmann refuse d’y consacrer son indignation ? Ou bien la réserve-t-il au service exclusif de sa posture ?

–    Enfin, comble de l’odieux : attribuer la mort de quelqu’un à la parole des autres. Jamais je n’aurais eu l’indignité, moi, d’attribuer les morts de verity-france.org, l’agonie atroce de Lord Zion ou les trop nombreuses vies brisées de realnotrare.com à la parole de R. Glucksmann, quoi qu’elle vaille.

Notons que ce n’est pas la première fois qu’Altice-L’Express ignore toutes les informations contradictoires publiées avant ses articles sensationnalistes. En 2016 déjà, j’avais publié la totalité de mes diplômes, et ce, donc avant leur polémique intéressée sur le sujet. Ils n’en ont jamais fait état, bien entendu. Entre le buzz et la vérité, je crains qu’ils n’aient choisi leur camp.

Passons maintenant aux autres trop nombreux mensonges que distille encore Altice-L’Express dans sa tribune :
 

Mensonge numéro 2

« L’homme est devenu l’un des porte-voix en vogue des antivax »

Type de mensonge : mensonge aggravé

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3

Toute la vérité : la tribune passe sous silence mes nombreuses prises de position publiques pour défendre le vaccin Spoutnik V ainsi que, dans une moindre mesure, la technologie Sinovac, et les différentes innovations françaises en matière de vaccin à virus inactivé. J’ai également rapporté publiquement mon intérêt pour l’excellent brevet russe de vaccination par spray nasal. Jamais « antivax » n’aura donc autant promu de technologies vaccinales. Voilà toute la vérité, mais elle ne peut trouver sa place dans les colonnes d’Altice-L’Express.


Mensonge numéro 3

« En prenant fait et cause pour l’hydroxychloroquine, même quand il n’y avait plus débat sur sa supposée efficacité »

Type de mensonge : mensonge direct puis mensonge aggravé (sur les qualifications du témoin)

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 1 et article 3

Toute la vérité : Comme le confirme l’analyse indépendante et systématique de 303 articles scientifiques à comité de lecture à travers le monde, disponible et reproductible notamment sur hcqmeta.com qui est d’ailleurs indépendant de chacune de ces études, « la probabilité qu’un traitement inefficace ait généré des résultats aussi positifs que dans ces 303 études est estimée à 1 sur un million de milliards« . L’hydroxychloroquine demeure légalement prescrite contre le Covid-19 non pas dans quelques pays, mais dans la majorité des pays membres des Nations unies.

Par ailleurs, l’auteur de ce mensonge n’est ni scientifique ni médecin, et n’est donc pas qualifié pour exprimer une telle affirmation. Cela, Altice-L’Express ne peut l’ignorer, mais le passe toute de même sous silence pour construire son récit.
 

Mensonge numéro 4

« s’est fait remarquer à la mi-décembre par la publication d’un document interne de Pfizer qui dévoilait selon lui la liste des effets secondaires graves du vaccin. Une erreur d’interprétation volontaire – la liste comprend tous les effets surveillés… « 

Type de mensonge : mensonge aggravé et mensonge direct

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 1 et article 3

Toute la vérité : aucune erreur d’interprétation d’aucune sorte, la source initiale de l’enquête est publiée ici par le Daily Telegraph de Nouvelle-Zélande. Ce document interne de Pfizer fait bien la liste d’effets secondaires très graves et parfois mortels de l’inoculation comme les myocardites et les péricardites. Le contenu de ce grave document interne déclassifié n’est en aucun cas rapporté loyalement.
 

Mensonge numéro 5

« à un montage fallacieux de propos sans aucun rapport l’un et l’autre – le fondateur du site CovidTracker évoque tour à tour la possible protection contre l’infection et la transmission du vaccin, deux notions différentes – et à des temporalités éloignées »

Type de mensonge : mensonge aggravé et sophisme

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3

Toute la vérité : le montage qu’Altice-L’Express appelle « fallacieux » rassemble bien deux assertions contradictoires et vérifiées de G. Rozier. Il a bien été déclaré mensongèrement que l’inoculation protégeait contre l’infection et par ailleurs contre la transmission (le slogan fallacieux « tous vaccinés tous protégés » n’a d’ailleurs jamais été remis en question) ce qui est tout simplement faux. Quand G. Rozier déclare que le vaccin n’a jamais été déclaré efficace contre la transmission, il ment, et Altice-L’Express essaie maladroitement de le défendre. Par ailleurs, s’il est vrai que tout montage ou collage est forcément limité, pourquoi Altice-L’Express ne déclare pas « fallacieux » le montage qui structure tout son article, par lequel des tweets sont sortis de leur contexte et collés par un compte parodique qui lui a servi de source ? Le procédé n’est-il « fallacieux » que quand il ne va pas dans son sens  ?
 

Mensonge numéro 6

« ainsi que le collectif « Verity France », qui réunirait quelques familles dont les proches sont morts après une injection, sans pour autant que les liens entre le vaccin et ces décès ne soient formellement établis. »

Type de mensonge : mensonge aggravé et sophisme

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3

Toute la vérité : On peut s’interroger sur le mauvais goût d’Altice-L’Express à minimiser l’importance du collectif Verity France (le terme « quelques familles » est mensonger, le terme « réunirait » est tout simplement à vomir) mauvais goût qui flirte tendancieusement avec la négation des faits, mais on doit pénaliser la violation, encore une fois, de l’article 3 de la Charte de Munich quand Altice-L’Express sait pertinemment que j’ai rapporté également les décès de :

–   Lord Zion
–   Lisa Shaw

Tous les deux officiellement confirmés comme étant causés directement par l’inoculation (ce qui est indiqué dans les certificats de décès). La tribune tendancieuse ne rapporte pas le point de vue du père de Maxime B., fondateur du collectif Verity France, qui la contredit bien entendu, pas plus qu’elle ne rapporte les graves témoignages du groupe realnotrare.com qui se trouvent pourtant largement soulignés dans mes contenus. Derechef, nous observons la construction préméditée d’un récit tronqué, donc gravement mensonger.
 

Mensonge numéro 7

« Des scientifiques se compromettent déjà avec des thèses complotistes, à l’image de Luc Montagnier ou encore Didier Raoult »

Type de mensonge : mensonge aggravé et mensonge direct

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3 et article 1

Toute la vérité : quand on porte des accusations aussi graves, la charge de la preuve repose bien sûr sur l’accusateur. De quelles thèses complotistes parle l’auteur ? Le professeur Montagnier a effectivement été attaqué pour avoir déclaré que le laboratoire P4 de Wuhan constituait une origine plus probable qu’un Pangolin enragé au SARS-CoV-2. Cette thèse, déclarée complotiste à l’époque, a depuis été confirmée valable par le New York Times, ainsi que la BBC et le Daily Telegraph. Bien entendu, aucune excuse n’a été faite au Pr Montagnier pour ce grave dérapage déontologique.

Second dérapage déontologique, celui qui a consisté à traiter le Pr Raoult de « complotiste » pour avoir souligné l’influence illégitime de Bill Gates sur l’OMS. Las, il est tout à fait factuel que M. Gates, qui n’est pas un scientifique ni un élu, possède la plus large influence financière cumulée sur l’OMS, via sa fondation familiale et la Fondation GAVI qu’il a créée et dotée. Arte avait d’ailleurs intitulé un reportage de 2017 sur le sujet « l’OMS dans les griffes de lobbyistes ? » quand la prestigieuse École de guerre économique avait également rapporté cette influence illégitime en 2014. Aucune excuse n’a été faite au professeur Raoult à ce jour.

Enfin, les trois derniers mensonges pourraient être considérés comme les plus véniels, s’ils ne constituaient des récidives délibérées de la part d’Altice-L’Express, qui savait sa présentation des faits fallacieuse au moment de leur publication.
 

Mensonge numéro 8

« Affirmant pendant un temps être enseignant-chercheur à l’école Polytechnique »

Type de mensonge : mensonge direct, diffamation, puis mensonge aggravé

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 1 et article 3

Toute la vérité : je n’ai jamais signé de telle affirmation nulle part, et Altice-L’Express ne pouvait l’ignorer. Une journaliste freelance travaillant à l’époque pour le journal Le Monde a commis la vénielle inexactitude de me présenter ainsi sans m’avoir consulté, et c’est bien sûr à elle que s’est adressé à l’époque le préposé de l’École polytechnique que cite la tribune. Cependant, il demeure exact que j’ai bien bénéficié du statut de jeune chercheur puis de chercheur associé dans la même école, ce qu’Altice-L’Express avait lui-même écrit dans ses colonnes en 2016, et ne pouvait donc ignorer, d’où mensonge par omission, encore et toujours, pour construire un récit malhonnête.
 

Mensonge numéro 9

« cette dernière avait publié, en 2016 puis en 2018, un démenti »

Type de mensonge : mensonge aggravé

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3

Toute la vérité : Altice-L’Express ne pouvait non plus ignorer ma contradiction à ce « démenti » à savoir : 1) ma preuve d’inscription (avec carte d’étudiant) comme doctorant de l’école, 2) ma présence légitime et vérifiable sur l’annuaire des diplômés de Polytechnique et 3) le fait que la totalité des docteurs de Polytechnique, moi inclus, sont administrativement diplômés par l’Université Paris-Saclay depuis 2016. Là encore, choix délibéré d’amputer la vérité pour construire un récit sensationnel.

Mensonge numéro 10

« En 2016 également, l’école CentraleSupélec avait précisé ses liens avec celui qui se présentait faussement en tant qu’enseignant-chercheur. »

Type de mensonge : mensonge aggravé

Violation caractérisée de la Charte de Munich : article 3

Toute la vérité : Altice-L’Express sous-entend que j’ai carrément enfreint la loi en décrivant mon travail de sept ans à l’école CentraleSupélec comme « enseignant-chercheur » alors qu’en effet, la formulation courtoise (mais non légale) d’usage aurait dû être « enseignant menant également des activités de recherche ». La tribune ne pouvait ignorer que j’ai bien été enseignant sept ans dans l’école, et que j’y ai mené non seulement une partie de mes recherches sur la gamification publiées par la suite dans ma thèse de Polytechnique d’une part, d’autre part, que j’y ai dirigé autour de 20 thèses de mastère spécialisé, qui ne peuvent être validées et délivrées que si elles constituent une recherche originale significative.


Bilan

Tout ce qui ne va pas dans le sens du récit mensonger qu’essaie de construire Altice-L’Express est censuré ou déformé. En aucun cas, la publication controversée n’entend respecter l’impartialité, la neutralité et la totalité des faits. Seule lui importe la construction d’un récit tendancieux et malhonnête. Or, le choix délibéré du sensationnalisme sur la vérité dans sa nuance et sa totalité est celui qui caractérise la presse tabloïd, par rapport au journalisme véritable, qui est défini, lui, par l’adhésion sans compromis à la Charte de Munich.

Car il faut dire toute la vérité, non pas l’amputer pour en exhiber des morceaux choisis.

Un texte sans contexte est un prétexte. Un demi-fait est un méfait.

Omnia Vincit Veritas

Auteur(s): Idriss Aberkane, pour FranceSoir

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