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Les sénateurs s’inquiètent de l’enveloppe allouée à la gendarmerie dans la loi de finances 2020. Une hausse en trompe-l’œil, qui pourrait aboutir, à terme, à la fermeture des petites brigades.
Gendarmerie (image illustration) © Radio France – Nathalie Dekeyzer
Finistère, France
Va-t-on vers la fermeture des plus petites gendarmeries ? C’est ce que craignent les sénateurs au vu de la loi de finances. « Le projet de loi de finances parle d’augmentation du budget de la gendarmerie mais c’est une façon de tourner les chiffres de façon poétique, ça concerne les augmentations de personnels. Pour tout le reste, les travaux sur les brigades, les effectifs de réservistes, les véhicules et autres, _c’est catastrophique. Tout est en baisse _« , constate Philippe Paul, sénateur LR du Finistère et vice-président de la commission Défense et Forces armées.
_ »Pour les véhicules, il faudrait acheter 3.000 véhicules et pour l’an prochain, on tombe à 1 550. Ce n’est plus tenable_. Il faut des moyens aux gendarmes pour assurer leurs missions » , affirme l’élu de Douarnenez.
Et cela fait craindre des issues radicales : La fermeture des brigades de moins de dix gendarmes : « Beaucoup de bâtiments sont limites au niveau de la sécurité et de l’hygiène. Ça ferait un risque pour un dizaine de brigades par département même si on n’a pas le détail et qu’il faut rester prudents. A force de continuer avec des locaux inadaptés, des brigades vont devoir fermer. »
Le sénateur estime qu’il n’y a pas trop de gendarmeries : « Il faut un budget plus conséquent pour que la gendarmerie puisse continuer son maillage du territoire. Ce qui fait la force de la gendarmerie, ce n’est pas uniquement le numérique, où la gendarmerie est au top depuis longtemps, mais aussi sa _présence sur le territoire _. Les gendarmes sont appréciés sur le territoire. »
Source : France Bleu
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