Disparition inquiétante : un chien des gendarmes en action
Hier, la police a fait appel à un maître-chien d’Orange pour retrouver Bonaria, disparue jeudi
Même si, au fil des heures, l’espoir de retrouver vivante et en bonne santé « Marie » Bonaria Puliga s’amenuise, la famille mais aussi les enquêteurs de la police nationale veulent y croire. Depuis la signalisation de la disparition jugée « inquiétante » jeudi, de cette octogénaire, les policiers ne lâchent pas le terrain. Les recherches à pied n’ont rien donné les premiers jours et l’ensemble des témoignages pouvant faire avancer l’enquête sont disséqués. Ainsi, un policier municipal affirme avoir, jeudi, aperçu la grand-mère alors qu’elle tentait d’enjamber la rambarde de sécurité de la RN568 près de son domicile aux Horizons de la Mer à Port-de-Bouc. Il s’est arrêté pour lui porter assistance mais « Marie », qui semblait jouir de toutes ses facultés, n’a pas souhaité le suivre et est repartie. Vendredi, un hélicoptère a survolé le secteur, alors que les maîtres-chiens de la police et des sapeurs-pompiers mais aussi les plongeurs de la gendarmerie, ratissaient chaque mètre carré de buisson, et le canal de Port-de-Bouc. En vain. Samedi et dimanche, les recherches se sont poursuivies alors même que la famille (La Provence d’hier) lançait divers appels à témoins et à la mobilisation. Là encore, les fouilles menées par les bénévoles n’ont rien donné.
Hier, c’est une opération de la dernière chance qui a été menée à Port-de-Bouc. La police a fait appel à un maître-chien de l’unité cynophile de la gendarmerie d’Orange, une unité spécialisée affectée à la recherche – ce qui se produit une centaine de fois dans l’année pour cette unité -, de personnes disparues en Paca et en Corse. Les recherches ont repris hier matin à partir du cimetière, là où un témoin a dit, la veille, avoir aperçu la vielle femme pour la dernière fois. Jaffar, un superbe saint-Hubert, a d’ailleurs rapidement détecté une piste. « Ces chiens ont la capacité de distinguer les odeurs bien particulières jusqu’à une semaine après le passage de la personne, lance son maître, le maréchal des logis chef Pezzota. Il a fini son apprentissage qui a duré deux années et est complètement opérationnel« . Le rituel est simple : le chien est positionné sur un point de départ. Son maître lui fait renifler, dans un sac, l’odeur de la personne disparue. « Chaque personne a son odeur, un peu comme un ADN qui est unique« , confirme-t-il. Au bout de quelques secondes, le saint-Hubert se met en chasse. Hier, il a entraîné les pisteurs – deux gendarmes, un pompier et une dizaine de policiers – là où les premiers chiens avaient flairé la piste de la disparue. Puis, il les a menés le long du canal puis sur les chemins piétonniers qui le longent. « Il a accroché sur quelque chose« , confirme son maître. Mais malgré son flair, et les recherches intenses, la disparue n’avait toujours pas été aperçue. La famille poursuit, de son côté, les recherches. Plus inquiète que jamais.
Si vous apercevez Bonaria Puliga, mettez-vous en contact avec le commissariat de police de Martigues. 04 88 10 13 10.
Source : La Provence
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