Disparition d’Anne-Charlotte : la piste Nordahl Lelandais ?

ain – La jeune femme avait disparu du jour au lendemain, le 5 janvier 2016

eliane-et-bernard-poncin-les-parents-d-anne-charlotte-vendredi-a-lyon-photo-pqr-le-dauphine-maxppp-1525041651Eliane et Bernard Poncin, les parents d’Anne-Charlotte, vendredi, à Lyon. Photo PQR/LE DAUPHINE/MAXPPP

Toujours aucune piste, aucune explication. Après plus de deux ans et trois mois d’une insupportable incertitude pour les proches, le mystère reste total sur la disparition d’Anne-Charlotte Poncin, survenue le 5 janvier 2016 à Ambérieu-en-Bugey (Ain). La jeune femme était alors âgée de 30 ans.

Originaires de la Drôme, ses parents, Éliane et Bernard Poncin, étaient vendredi à Lyon, aux côtés d’une quinzaine de familles d’autres disparus, réunies à l’initiative de l’association ARPD (Assistance et recherche des personnes disparues).

Encore une fois, le nom de Nordahl Lelandais était sur toutes les lèvres, alors que la cellule d’enquête Ariane, créée au sein du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, est chargée d’identifier des liens éventuels entre des meurtres et disparitions non élucidés et le principal suspect de l’affaire Maëlys, également mis en examen pour l’assassinat du caporal Noyer.

« Pas mal de choses qui peuvent concorder »

La piste Lelandais est-elle crédible, dans le cas d’Anne-Charlotte Poncin ? Le dossier a été envoyé par les gendarmes d’Ambérieu à la cellule d’enquête, pour vérifications. « Au moins, si ça n’est pas avéré, ça fermera une porte », dit le Lieutenant-Colonel Jaillot, au Groupement de gendarmerie de l’Ain.

Pour Bernard Poncin, le père d’Anne-Charlotte, il y a « des recoupements à faire, qu’on ne peut pas laisser de côté » : « Attention, je ne l’accuse pas, mais il y a pas mal de choses qui peuvent concorder. Lui était un ancien militaire, ma fille aussi. Elle avait quitté La Valbonne depuis peu à la suite d’un problème de santé. Elle avait un chien, lui était un ancien maître-chien. Avec les réseaux sociaux, on ne sait jamais, ils ont pu être en contact ».

Margaux Poncin, l’épouse d’Anne-Charlotte, a un peu de mal à y croire, mais soutient la démarche : « Cette hypothèse, on ne peut pas l’écarter, mais j’espère surtout que ce n’est pas ça. Au fond de moi, j’espère qu’elle est encore en vie, et qu’elle est bien ».

Avec le recul, Bernard Poncin regrette que les gendarmes n’aient pas placé sous scellés les images de vidéosurveillance de la ville, dans les 48 heures. Mais une telle mesure n’était pas envisageable, sans qu’il n’y ait de suspicion criminelle. C’est ce type de dispositions que défend l’association ARPD, dont l’objectif est d’améliorer l’efficacité des investigations liées aux disparitions d’adultes. Il y en a quelques milliers de cas chaque année, qui restent inexpliqués, bien souvent générateurs d’un sentiment d’impuissance et d’abandon pour les familles.

Source : Le Dauphiné

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