Dinan. En garde à vue pour avoir séquestré sa femme, il étrangle une gendarme
En garde à vue, à la gendarmerie de Dinan, le prévenu a étranglé une gendarme. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En avril dernier, à Trélivan, les gendarmes ont été appelés pour une séquestration de conjointe. En garde à vue, à Dinan, l’homme a failli tuer une gendarme, en l’étranglant.
Le 7 avril dernier, les gendarmes de Dinan reçoivent un appel inquiétant. À l’autre bout du fil, une femme explique que son amie est en danger, sans doute séquestrée par son conjoint dans leur domicile de Trélivan.
Quelques heures plus tôt, la victime, qui souhaitait mettre un terme à leur relation après sept années de vie commune, s’est rendue chez son compagnon. L’homme n’accepte pas la situation et s’énerve. Il verrouille les portes de la maison et menace de la violer, alors qu’il l’entraîne dans la chambre. La victime se débat et se dirige en courant vers une fenêtre. « Il m’a rattrapé. Il m’a dit que je devais rester avec lui et que je n’irai pas au travail le lendemain. » Elle comprend qu’elle est séquestrée et qu’il n’a pas l’intention de la laisser sortir.
Un individu « effrayant »
L’homme a également débranché le téléphone fixe. Il tient aussi un couteau à la main et menace de se suicider avec. Il était jugé devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo, ce mercredi. Toujours choquée, la victime, sur le banc des parties civiles, a eu du mal à s’exprimer.
Inquiète de ne pas voir revenir la victime, c’est donc une amie qui prévient les gendarmes. Ils arrivent quelques instants plus tard. Une fois devant le domicile, une femme sort de la maison en larmes. Elle est dans l’incapacité de marcher, elle tremble et pleure. Elle a été séquestrée pendant deux heures.
Lors de sa garde à vue, le 10 avril, l’homme reste violent. Alors qu’il s’agite dans la cellule, une gendarme intervient. Il la fait tomber par terre et lui monte dessus. Il lui met un coup au visage et tente de l’étrangler. Une vidéo témoigne de la violence de l’agression. « Cela s’est passé très vite. J’ai cru qu’il allait me tuer, j’ai vraiment eu très peur », a expliqué la gendarme, également partie civile.
Deux gendarmes entendent des cris et viennent sauver leur collègue. « Ils ont eu du mal à le maintenir, il était très énervé. » Le prévenu explique avoir « vu noir. Je ne sais pas jusqu’où j’aurais pu aller. Je m’excuse. » L’avocate de la victime décrit un individu « effrayant. »
18 mois ferme
La procureure Christine le Crom, qui a longuement dénoncé la violence des faits, avait réclamé quatre ans de prison, dont deux ferme.
L’homme, qui comparaissait pour la troisième fois pour des faits de violences, a été condamné à 18 mois de prison ferme, des obligations de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant deux ans.
Source : Ouest-France
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