Des CRS déposent symboliquement casques et matraques contre la réforme des retraites
Des CRS du Val-de-Marne protestent contre la réforme des retraites, le 2 décembre. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
« Le maintien de l’ordre sera fait par nos collègues le 5 décembre. Mais après, peut-être ne répondront-ils pas de la même façon », prévient un syndicaliste d’Alliance.
Une centaine de CRS ont déposé lundi symboliquement casques et matraques, devant la caserne de Chevilly-Larue (Val-de-Marne), pour demander le maintien du régime spécifique des policiers dans le cadre de la future réforme des retraites.
Vers 11 heures, une centaine de CRS sont sortis en tenue du vaste cantonnement de Pondorly, en banlieue parisienne, avant de déposer à leurs pieds casques et matraques, répondant à l’appel de deux syndicats de police, Alliance et Unsa-Police.
Ils ont ensuite respecté une minute de silence dédiée aux fonctionnaires de police qui se sont suicidés depuis le début de l’année, mais aussi en hommage aux 13 militaires morts en opération au Mali et aux trois membres de la Sécurité civile décédés dans le crash de leur hélicoptère, dans les Bouches-du-Rhône.
« Un dernier ultimatum au gouvernement »
« Le but de cette action est de lancer un dernier ultimatum au gouvernement, côté CRS », a déclaré à l’AFP le secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck.
« Nous sommes des gens responsables. Le maintien de l’ordre sera fait par nos collègues le 5 décembre prochain. Mais après, peut-être ne répondront-ils pas de la même façon », a fait valoir le syndicaliste.
« Le gouvernement doit nous écouter et répondre aux revendications exprimées par près de 27 000 policiers, le 2 octobre, en particulier sur la question des retraites et du maintien du régime spécifique », a souligné M. Vanhemelryck.
Le 5 décembre s’annonce comme une journée de mobilisations et de manifestations particulièrement suivies, contre la fusion des 42 régimes de retraite existants en un système « universel » par points, à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires.
Pour ce qui est de la Police nationale, l’ensemble des syndicats est vent debout contre le projet de réforme.
Source : L’Obs
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