Dépistage: le nouveau crash-test politique

Après la valse-hésitation sur le masque, le gouvernement veut éviter de se déjuger encore en renonçant aux « tests pour tous ». Il espère que les nouvelles techniques permettront rapidement de réduire les files d’attente

20200910_coronavirus_le_crash_test_des_tests_web

Des tests de dépistage rapide du coronavirus seront déployés cette semaine, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, et permettront d’obtenir un résultat en 15 à 20 minutes. Un conseil de défense sur la crise sanitaire se tiendra vendredi en visioconférence. Le gouvernement va devoir « prendre des décisions difficiles dans les 8 à 10 jours maximum », a averti mercredi Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique de l’Elysée.

Jean Castex a l’écouvillon exemplaire. Le Premier ministre a été en contact, samedi, avec Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, positif au coronavirus. Dès mardi, il s’est fait tester dans les Landes, où il assistait aux journées parlementaires du MoDem. Résultat négatif. Par précaution, le Premier ministre assure ses missions en visioconférence et subira un nouveau test samedi. Emmanuel Macron s’est quant à lui fait tester lundi, après son déplacement en Irak. « Nous faisons pour nous-mêmes ce que nous demandons à nos concitoyens de faire », a appuyé le chef de l’Etat.

Pour les tests, depuis le discours présidentiel du 14 juillet, c’est « open bar ». Plus besoin d’ordonnance : se fait tester qui veut, la Sécu rembourse à 100 %. La France a mis les moyens : un million de tests par semaine. L’effort de l’assurance-maladie se chiffrera en milliards d’euros – personne ne sait combien exactement, mais le coût est estimé à 250 millions d’euros par mois. Une ardoise sans fin : « L’achat de masques, c’est de la commande publique, on sait au centime près combien on paye, explique-t-on au ministère de la Santé. Pour les tests, le coût final dépendra de la progression de l’épidémie et du comportement des gens. S’il y a de la peur, la facture explosera. » Voilà pourquoi Olivier Véran exclut, pour l’heure,…

Lire la suite : L’Opinion

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *