Défaillance de l’État Macron : les responsables seront jugés.
L’invraisemblable démonstration de gabegie, d’incompétence et d’amateurisme donnée par Emmanuel Macron et l’appareil d’État qu’il devrait diriger en dit long sur la responsabilité de ceux qui ont organisé son arrivée au pouvoir par effraction en 2017.
De cela aussi il faudra faire les comptes. Mais pour l’instant il s’agit d’affronter dans les moins mauvaises conditions le défi de la catastrophe sanitaire. Incontestablement le peuple français a trouvé des ressources en son sein pour que ceux qui sont indispensables soient malgré les risques à leur poste. « Nous sommes en guerre » nous a martelé celui qui se prend pour Clémenceau et joue les présidents thaumaturges, on lui répondra qu’à la guerre, on juge les généraux incompétents et parfois on les fusille. Et cela, présidents ministre fonctionnaires le savent bien, et manifestement appréhendent l’heure des comptes. Ils savent l’état déplorable du système hospitalier français dont ils sont les principaux responsables, le scandale des masques, des tests, la pénurie de matériel, les mensonges, le criminel premier tour des municipales, les invites Macroniennes à aller au théâtre etc. etc, n’en jetez plus ! Malgré cela, Emmanuel Macron qui se croit toujours au cours de théâtre joue « les pères de la nation » et délègue Édouard Philippe au colmatage, qui ose proclamer : « je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement ». Eh bien Monsieur le Premier ministre on ne va pas se gêner ! Et ajouter qu’il y a eu du retard en tout et que vous n’avez pas été capables tous tant que vous êtes de faire ne serait-ce que convenablement votre devoir. Et voilà qu’aujourd’hui, pour essayer d’éviter les responsabilités ils inventent la fable grossière « de la crise imprévisible ». Quiconque a suivi d’un peu près la crise déclenchée en Chine savait ce qui nous attendait. Beaucoup d’experts le disaient, et l’OMS avait très tôt lancé l’alerte. Depuis les précédentes épidémies de Corona virus, tous les dirigeants auraient dû savoir et prévoir ce qui nous attendait. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs en 2010, la France possédait le premier stock de masques du monde, dispersé ensuite par Hollande et sa bande (merci à lui). Jérôme Salomon l’actuel directeur général de la santé avait remis un rapport à Macron candidat en 2017 dans lequel il indiquait que la France n’était pas prête pour encaisser une pandémie. Cela n’a pas empêché celui-ci, accompagné du même Salomon, de poursuivre la mise en œuvre de la destruction du système de santé français, en réprimant férocement ceux qui s’y opposaient. Imprévisible la crise ? Alors que raconte Agnès Buzyn dans ses aveux ? Quand elle dit qu’elle savait tout à partir du 10 janvier, qu’elle a prévenu le président, le Premier ministre et le directeur de la santé ? Alors qu’elle mentait aux Français en leur disant qu’ils n’avaient pas à s’inquiéter ?
Et voilà qu’aujourd’hui, pour essayer d’éviter les responsabilités ils inventent la fable grossière « de la crise imprévisible ».
Comme tout ceci est passablement inconsistant, les pays de l’UE et les États-Unis cousins en néolibéralisme austéritaire et craignant la colère de leurs peuples cherchent fébrilement un bouc émissaire. Ce sera la Chine.
Les Chinois sont fourbes, et par conséquent ils ont menti, ils nous ont tout caché, c’est donc à cause d’eux que ce qui nous arrive était imprévisible. Il n’y a aucune illusion à se faire sur la Chine et sur sa capacité à défendre ses intérêts de nation. Y compris en faisant comme nous, c’est-à-dire en utilisant la propagande. Le problème c’est que ces accusations racontent à peu près le contraire de ce qui s’est passé en réalité où l’OMS et la communauté scientifique ont eux-mêmes reconnus que les Chinois avaient joué le jeu de la transparence. Alors on fait courir des bruits ridicules comme par exemple celui de la livraison de 45 000 urnes funéraires à Wuhan 11 millions d’habitants capitale du Hubei 55 millions d’habitants. Les petits propagandistes malins font une soustraction 45 000 urnes moins les 3300 morts du Covid reconnus, reste 41 700 morts cachés ! En oubliant bien sûr de préciser que même si cette information était vérifiée (ce qu’elle n’est pas) elle n’établirait pas la réalité d’un mensonge de masse. En effet, pendant l’épidémie la vie et la mort continuent. Et des humains continuent à mourir de mort naturelle. Mais chez ceux qui gobent cette propagande, personne ne s’est interrogé sur le nombre de « morts normaux » qu’ont connus cette région et sa capitale pendant les trois mois du confinement strict empêchant les rites funéraires très importants pour les Chinois. Le taux de mortalité en Chine est à peu près équivalent à celui de la France, soit 0,9 % par an. Ce qui fait environ 123 000 morts « normaux » pendant les trois mois pour la région et environ toujours, 30 000 pour Wuhan. Alors, que l’on distribue des urnes à la fin du confinement, cela ne raconte pas grand-chose d’autre. Même s’il est tout à fait possible que les autorités chinoises aient préféré minorer leur chiffre, cela n’empêche pas que dès le début du mois de janvier on avait le spectacle assez sidérant de l’importance des mesures qu’elles avaient prises. Si cela n’était pas un signe… Il faut être sérieux ! Et bien sûr parmi les relayeurs de fausses nouvelles, personne ne s’interroge sur le fait qu’en France on ment aussi sur le bilan puisque les morts en EHPAD et chez eux ne sont pas comptabilisés ! Les mêmes ignorent ou font semblant qu’en France il y a près de 700 000 « morts normales » par an ce qui fait environ 2000 par jour…
On ajoute aussi à cette triste opération de communication, une lettre signée de six anciens ministres de la santé qui nous disent que le gouvernement a été formidable ! Probablement une façon pour eux aussi de tenter de se dédouaner, car l’affaiblissement méthodique de notre système de santé que nous payons si cher, ils en ont été les exécutants dociles depuis 30 ans. Ils seraient bien avisés de tous raser les murs. Nous sommes en guerre paraît-il ? Ces politiciens font irrésistiblement penser aux officiers d’état-major de Bazaine qui avaient approuvé sa capitulation-trahison livrant la place de Metz aux prussiens le 28 octobre 1870 pour laquelle il fut condamné à mort.
Ce ne sera pas le cas d’Emmanuel Macron, de ses ministres et de ses hauts fonctionnaires, mais cette opération de diversion étant considérée pour ce qu’elle est, il est important de rappeler que ces gens-là seront jugés. Et les autres opérations de diversion comme les missions parlementaires présidées par Christophe Ferrand (!) n’y changeront rien. Nous avons déjà dit dans ces colonnes que le nombre d’infractions pénales qu’il était possible de reprocher à ces décideurs publics défaillants constituait un florilège. Le juge pénal français en sera saisi et c’est inéluctable. Pas pour des raisons politiques mais pour des raisons judiciaires et techniques.
L’article 2 du code de procédure pénale précise qui a intérêt pour agir et se constituer partie civile : « L’action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l’infraction. » C’est-à-dire, que les familles et les ayants droits des personnes décédées, ceux qui garderont des séquelles physiques de la pandémie, mais aussi les victimes économiques pourront déposer le moment venu des plaintes « simples » entre les mains du procureur de la république de tous les tribunaux judiciaires français. Il existe déjà des plates-formes numériques qui fournissent les modèles qui rassemblent les plaignants. On peut légitimement craindre que les parquets qui ont été si actifs dans la répression du mouvement social des gilets jaunes, si zélés dans le refus de poursuivre les violences policières et les infractions commises par membres de l’entourage du président, poursuivent dans la même voie de soutien sans barguigner de l’État Macron. Qu’à cela ne tienne, si ces parquets restent sans réagir pendant trois mois ou classent sans suite, les plaignants récupéreront leur pouvoir d’initiative et pourront déposer des plaintes avec constitution de partie civile. La nomination de juges d’instruction (juges du siège théoriquement indépendants et impartiaux) sera obligatoire. Les instructions pourront se dérouler dans un cadre contradictoire et dans le respect des règles du code de procédure pénale. Il n’est pas temps de dire si tous les gens dont nous parlons serons condamnés, mais en tout cas ils seront jugés.
Face à une telle tragédie, la colère sera immense et face à des milliers de plaintes pénales venant toute la France, il faudra rappeler fermement aux corps des magistrats, au nom de qui ils doivent rendre justice.
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