De la mécanisation à l’IA, l’homme s’efface
Par WD
Si aux alentours de l’An mille il y a eu une révolution industrielle avec l’apparition du moulin, il faudra attendre la prise du pouvoir par la bourgeoisie à la fin du 18ème siècle pour voir émerger l’industrialisation systémique du pays.
Sous l’ancien régime, les démonstrations de Cugnot et des Montgolfier ne furent que pour divertir la noblesse de l’époque abrutie par l’ennui. Le cabinet des curiosités de Buffon regorgeait d’ingénieuses machines sans pour autant sortir du simple champ de la connaissance. Les corporations auraient imposé leur veto comme de juste si ces nouveautés avait été promusses.
Au fil du 19ème siècle, l’expansion industrielle imposa peu à peu une certaine mécanisation. Cette dernière n’était pas pour alléger la peine des ouvriers, mais bien pour augmenter la productivité. C’était une époque où les journées de taff étaient de 12 heures. Les tentatives du royaliste Albert Le Brun de réduire les journées à 8 heures n’ont jamais abouti. On y apprécie la mentalité réelle des députés républicains et pour qui ils bossaient.
Il faudra attendre l’hécatombe de la Grande guerre pour voir l’explosion de l’ingénierie mécanique. Tandis que les hommes crevaient les tripes à l’air sur les champs de bataille, les femmes tenaient à bout de bras nos pays respectifs. Les bourgeois les ont exploité outrancièrement. Cadences infernales, salaires minorés, chantages sexuels, …, ces crevards leur ont tout fait.
Au retour des survivants, le compte humain n’y était plus. La mécanisation ne fit que remplacer la main-d’œuvre disparue. Pour autant, le ton était donné. Le remplacement de l’homme par la machine ouvrait une voie qui depuis n’a jamais failli. Dans les années 30, le chômage devenait croissant non pas par le fruit des kraks boursiers de Berlin puis de Wall street, mais bien par l’omniprésence de la mécanisation qui suppléait les bras ouvriers.
La robotique advenue dans les années 80 accéléra le phénomène. L’exploitation de la main-d’œuvre étrangère essentiellement Maghrébine ne suffisait plus à l’appétit vorace des industriels. Le robot offrait des cadences continues et des charges sociales moindre. Le monde automobile se fit le fer de lance de l’automatisation. La robotique passa de l’analogie au numérique. Révolution pour les uns, désastre pour les autres. Avec ce basculement technologique, elle devenait encore plus performante, encore plus destructrice d’emplois avec toutes les résultantes sociales néfastes qui vont avec.
À présent, nous sommes confrontés avec l’intelligence artificielle (IA). Pour une fois, ce n’est pas les activités du 1er et du second secteur qui sont touchés, mais bien le secteur tertiaire. Moult activités de prestations de services en sont impactées. Certains rancuniers productifs, victimes de la robotisation s’en réjouissent. Ils ne sont plus les seules victimes de l’évolution de la société qui tourne uniquement sur le rentabilité et les bénéfices liés avec.
Il faut voir plus grand et plus large. L’IA ouvre l’ère de la crétinisation de la société par le biais de la substitution intellectuelle. Combien d’étudiants utilisent déjà l’IA pour faire leurs devoirs ? Les professeurs étaient déjà confrontés à l’utilisation de Wikipédia par les élèves, ce qui faussait le travail scolaire. La relégation de l’effort de l’élève par le tout mâché que produit internet était et reste un fléau. Les élèves ne produisent plus un travail intellectuel. Ils n’acquièrent plus des connaissances, des modes de réflexion. Ils ne font que du collé/copié, que de la délégation facile envers l’IA. L’avenir de notre société est en danger.
Le monde des ingénieurs n’échappe plus à son remplacement par l’IA. Les peintres, les scénaristes, les hommes politiques et toutes la faune censée être créative s’adonne à l’utilisation de l’IA . Se mettre en deçà de la production artificielle prouve la fainéantise, la panne intellectuelle, le manque de pertinence, le manque de projection sur l’avenir. Méditons sur l’allégorie de Skynet.
N’oublions une chose fondamentale. L’IA est tributaire de ses créateurs. En fonction des datas qu’ils lui ont créés, elle ne sortira que le produit de son acquis numérique. Rien de plus. A qui sont inféodés les créateur de l’IA ? Ils tendent à modeler l’esprit humain par cette diversion technique. On court même à ce que le gogo dise un jour « c’est notifié par l’IA, donc c’est vrai ». La belle arnaque qui semble prendre à ce jour de l’ampleur.
Avec l’IA, l’humanité est en danger. L’émergence de l’une est au détriment de l’autre. On peut être certain que son apologie actuelle n’est pas fortuite. Il y a un plan derrière qui n’est pas au bénéfice des classes inférieures à l’élite mondialiste. Un lien Malthusien ou eugéniste doit être fait. Le parallèle avec la trans-humanité est évident.
Source : WD
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