Dans l’Orne, il avait attaqué les gendarmes armé de deux sabres et a été condamné à deux ans de prison ferme

Un Dompierrois était jugé devant le tribunal correctionnel d’Argentan pour des violences avec armes. Muni de deux sabres, il s’en était pris aux gendarmes à Bagnoles-de-l’Orne.

Un habitant de Dompierre, dans l'Orne, a brandi deux sabres devant des gendarmes. Il a été récemment condamné à deux ans de prison (photo d'illustration).
Un habitant de Dompierre, dans l’Orne, a brandi deux sabres devant des gendarmes. Il a été récemment condamné à deux ans de prison (photo d’illustration).

Un homme originaire de Dompierre, dans l’Orne, était jugé pour des violences avec armes, mardi 16 juin 2015, devant le tribunal correctionnel d’Argentan.

Les faits remontent à la nuit du 24 au 25 décembre 2012. Vers 5 heures, les gendarmes sont appelés au domicile d’un couple de Bagnoles-de-l’Orne.

À leur arrivée, les militaires voient les enfants par les fenêtres, paniqués. Dans la maison, ils constatent un grand désordre. Dans la chambre à coucher, le Dompierrois est retranché où se trouvent plusieurs armes blanches.

Sabre et coups de feu

Il sort bientôt armé de deux sabres. Par réflexe, un militaire soulève son bâton de défense, ce qui lui permet de parer le coup.

« J’ai vu un truc briller sinon je n’aurais pas arrêté le coup. L’histoire se serait arrêtée là pour moi, dans le couloir » explique le militaire à la barre.

L’homme parvient à s’échapper toujours armé de ses sabres. L’adjudant de gendarmerie le somme de lâcher ses armes.

En réponse, il vient vers lui, le menaçant. Le militaire fait usage de son arme à plusieurs reprises. Une dernière balle l’atteint à la jambe. Il est maîtrisé.

Le président Lavalière fait état d’une scène très grave.

Le prévenu dit avoir oublié les faits

« C’est le trou noir, je me rappelle du début, déclare le prévenu. Quand on m’a raconté l’histoire, je me suis dit ce n’est pas possible, c’est un film. J’ai explosé ce jour-là à cause de mon épouse ».

Tout aurait commencé suite à une dispute avec sa conjointe.

A la barre, il dit qu’il voulait que les gendarmes le tuent.

Violences conjuguales

L’enquête met en lumière plusieurs scènes de violences depuis fin 2009 tant envers l’épouse que trois des enfants.

Le président Lavalière se dit inquiet du comportement de l’intéressé qui se victimise systématiquement et rappelle également qu’il a été condamné par le tribunal d’Argentan pour des violences sur son épouse et le frère de cette dernière deux mois avant les faits de décembre 2012.

Me Goelau, pour l’épouse et deux des enfants victimes, mentionne que rien n’empêchait le mis en cause de quitter le domicile conjugal, mais il ne l’a pas fait car il ne supportait pas la séparation.

Pour le ministère public, il s’agit d’une scène d’une extrême violence et requiert une peine de 4 ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et une mise à l’épreuve de 3 ans.

“Un zombie”

Me Desdoits, avocat de la défense, fait état d’une triste nuit de violence et de folie.

« Il était à ce moment-là, imperméable aux mots, aux paroles, c’était un zombie ».

L’avocat loue le sang-froid, l’analyse effectuée par les gendarmes lors de l’intervention, sans ce bon jugement des faits, son client ne serait peut-être pas à la barre.

Selon lui, le prévenu était pris dans les serres de sa femme, il était totalement dominé, il subissait humiliation sur humiliation. Il demande que la peine prononcée couvre les 8 mois de détention provisoire effectuée par le prévenu et que le quantum soit du sursis avec mise à l’épreuve.

Pour ces faits, le Dompierrois de 46 ans a été condamné à 4 ans d’emprisonnement dont deux assortis de sursis avec 24 mois de mise à l’épreuve.

Un mandat de dépôt est délivré à son encontre. Il a été incarcéré à l’issue de l’audience. Il devra se soigner et indemniser les victimes.

De plus, il lui est interdit, durant 15 ans, de détenir une arme soumise à autorisation et il doit verser une somme de 4 000 € aux parties civiles constituées.

Source : L’Orne Combattante

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