Dans les Hautes-Alpes, plus de 18% des gendarmes sont des femmes
La Journée des droits des femmes, célébrée ce 8 mars, est l’occasion de rappeler que la gendarmerie nationale a entrepris depuis 1983 de féminiser ses effectifs, atteignant aujourd’hui un taux de 17,8 % au plan national. Dans les Hautes-Alpes, le groupement de gendarmerie accueille ainsi dans ses rangs 60 femmes (tous statuts confondus) sur ses 325 personnels d’active (soit 18,5%), tant en état-major et services administratifs que dans les unités opérationnelles.
Sur ces 60 femmes gendarmes, 13 sont affectées dans les services du groupement, une au PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) de Briançon (dont elle est la commandante adjointe), deux à la brigade motorisée de Guillestre (l’une des deux unités de l’escadron départemental de sécurité routière), 24 à la compagnie de Gap et 20 à la compagnie de Briançon.
Deux femmes capitaines, une technicienne
en investigations criminelles
et la seule motocycliste de la Région
Deux d’entre elles sont officiers : les capitaines Sarah Chelpi, adjointe au commandant du PGHM de Briançon (unique femme à occuper cette responsabilité dans un PGHM), et Daisy Fiumara, commandant la compagnie de gendarmerie de Gap et les 120 militaires qui en relèvent.
Le capitaine Sarah Chelpi est la seule femme à être numéro 2 d’un PGHM en France.
« Sportive et ayant toujours eu un attrait pour les sommets, j’ai souhaité intégrer la spécialité montagne et entrer en PGHM », témoigne Sarah Chelpi, 30 ans, qui a fait des études de droit à Aix-Marseille puis à Lyon avant d’intégrer l’école des officiers de la gendarmerie. « J’ai ainsi découvert le secours à personnes dans un milieu particulier, autre facette de la gendarmerie. En outre, je n’ai jamais été gênée par ma condition physique : il est certain que nous sommes limitées pour porter des charges lourdes mais cet aspect ne représente qu’une infime partie de notre métier. Cela nous permet de raisonner différemment et parfois de trouver d’autres solutions plus innovantes. » Selon elle, le fait d’être une femme rend « la relation avec les victimes parfois plus aisée ». Par ailleurs, au sein de l’unité, «l’écoute féminine permet parfois de désamorcer certains conflits internes et de régler des situations délicates».
Le capitaine Daisy Fiumara commande les 120 gendarmes de la compagnie de Gap depuis 2014.
Christelle Dhayer est la seule femme motocycliste de la gendarmerie de la région.
«Je ne sens pas de rapport de force avec mes subordonnés », assure pour sa part Daisy Fiumara, 38 ans, titulaire d’une maîtrise en sciences criminelles et d’un DESS en droit et stratégie de la Défense. « Ils sont plutôt satisfaits du changement apporté par le regard des femmes. Leur présence est une aide pour certains types d’enquêtes (mœurs, mineurs…). »
Deux autres femmes gendarmes ont un profil particulier dans le département. La maréchale des logis chef Valérie Vaudo est ainsi affectée à la cellule d’investigations criminelles (CIC) de Gap. C’est l’une des 134 femmes gendarmes dans cette spécialité en France. Ancienne secrétaire médicale, cette quadragénaire est gendarme depuis 1995. Quant à la gendarme Christelle Dhayer, elle est motocycliste à la BMO de Guillestre depuis 2007. Elles ne sont que 19 femmes en France, et elle est la seule dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur !
Source : Le Média 05
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