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Le 6 juin 1944, Jean Morel débarquait à Sword Beach, en Normandie, au sein du commando français de Philippe Kieffer. Le vétéran, qui habitait Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), s’est éteint à l’âge de 97 ans.
En 2014, Jean Morel avec la fille de Robert Piaugé, un autre vétéran du commando Kieffer. | ARCHIVES
C’était l’un des trois derniers survivants du commando Kieffer. Jean Morel, né en 1922 à Paris de parents malouins, a 17 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Il se trouve alors à l’école des Mousses pour préparer son engagement dans la Marine nationale.Ayant rejoint l’Angleterre, il intègre le commando placé sous les ordres de Philippe Kieffer. 177 hommes qui furent les seuls Français à débarquer sur les plages normandes lors du Jour J, le 6 juin 1944.
Jean Morel fut l’un des premiers à s’élancer sous la mitraille allemande, à Ouistreham (Calvados). Il s’est éteint à Saint-Malo où il vivait, de façon discrète, dans le quartier de Rochebonne, non loin de la plage du Sillon.
Un des trois derniers commandos
En 2004, il confiait ses souvenirs dans nos colonnes, avec beaucoup de retenue. « J’allais sur mes vingt ans. Nous étions répartis dans deux barges : la 527 et la 523 (la sienne, qui a été touchée par un obus de 75 mm). En voulant passer la mitrailleuse à un copain sur le bateau d’à côté, je suis tombé à l’eau. J’ai été obligé de décapeler mon sac, car il m’empêchait de nager. Je me suis retrouvé sans arme sur la terre ferme, à la brèche . J’ai trouvé de l’armement et des grenades un peu plus tard sur le terrain. »
Jean Morel était l’un des trois derniers survivants du commando Kieffer avec Léon Gautier et Hubert Faure.
À l’occasion des 75 ans du Débarquement, la revue Cols Bleus de la Marine nationale l’avait interviewé. Il rappelait les racines de son engagement. Je suis parti pour combattre les Allemands qui occupaient la France, je voulais libérer mon pays et ma famille.
À l’aube du Débarquement, il se disait très interrogatif sur le déroulement de la journée, mes sentiments étaient partagés entre une volonté de combattre, de gagner notre liberté, et la peur ».
Surnommé « P’tit Jean »
Le vétéran était surnommé P’tit Jean par ses camarades. Il s’était engagé dans les commandos après avoir croisé la route de Philippe Kieffer à Portsmouth.
Le 18 juillet 1944, Jean Morel est grièvement blessé lors de combats à Bavent (Calvados). Soigné en Angleterre, ses blessures sont trop graves pour qu’il reparte au combat.
Après une longue période de convalescence, il est démobilisé. Il retrouve son quartier fétiche de Rochebonne à Saint-Malo et pratique plusieurs métiers. Discret sur son passé militaire, il ne reviendra sur les lieux du Débarquement qu’en 1983, accompagné de son épouse.
Source : Ouest-France
L’association Professionnelle Gendarmerie (APG) présente à sa famille et à tous ses amis ses sincères condoléances.
Nous vous invitons à lire la biographie de Jean MOREL en suivant ce LIEN
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