CRS. Après deux mois de grogne, une indemnité historique

Depuis les attentats de janvier, CRS et gendarmes font l'objet d'une mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d'importants surcoûts budgétaires.

Depuis les attentats de janvier, CRS et gendarmes font l’objet d’une mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d’importants surcoûts budgétaires. | Philippe Renault

Gouvernement et des syndicats de policiers ont signé samedi un protocole d’accord sur les indemnités des forces mobiles, après deux mois de grogne des CRS.

Des CRS qui se font porter pâle lors de visites présidentielles, à Saint-Brieuc ou Nantes. Depuis plusieurs mois la grogne monte au sein des compagnies républicaines de sécurité. Épuisés par le plan Vigipirate renforcé, mal considérés, leur seul moyen de se faire entendre est d’aller consulter un généraliste puisque leur statut ne leur permet pas de faire grève.

Une indemnité gelée depuis 2002

Mais un accord sur une revalorisation de l’indemnité des forces mobiles, trouvé entre le gouvernement et les syndicats pourrait signer la fin de ces mouvements protestation. Le protocole d’accord prévoit « une augmentation exceptionnelle de l’indemnité journalière d’absence temporaire (IJAT) perçue par les CRS et les gendarmes mobiles en déplacement, selon un calendrier pluriannuel », a annoncé Bernard Cazeneuve, dans un communiqué.

« Le taux de l’IJAT servie en métropole, inchangé depuis 2002 (30 euros), sera porté à 33 euros au 1er juillet prochain, puis à 35 et 39 euros au 1er janvier des années 2016 et 2017, soit une revalorisation sans précédent de 30% du taux en vigueur », ajoute le ministre de l’Intérieur.

« Depuis plusieurs mois, les forces mobiles de la police et de la gendarmerie nationales (compagnies républicaines de sécurité et escadrons de gendarmerie mobile) sont soumises à un rythme d’emploi très élevé du fait d’une actualité dense », souligne le ministre, citant notamment « les gardes et surveillances des points sensibles induites par une menace terroriste élevée » et « la gestion des flux migratoires en provenance de la Méditerranée centrale ».

 « Une avancée historique »

« Avec cette revalorisation de l’IJAT, c’est une avancée historique pour les CRS que nous obtenons ce jour », ont déclaré Philippe Capon, secrétaire Général de l’Unsa Police, et Henri Martini, secrétaire général d’Unité SGP Police, dans un communiqué commun.

Les deux syndicalistes se sont félicités d’une « véritable reconnaissance du ministère de l’Intérieur de l’engagement indéfectible de nos collègues CRS » et ils ont salué « l’implication personnelle du ministre de l’Intérieur ».

Alliance, premier syndicat chez les gardiens de la paix, n’est pas signataire de l’accord. Il a de son côté appelé au rassemblement mercredi des policiers devant les commissariats pour dénoncer plus largement l’expérimentation de nouveaux cycles de travail et de nouvelles règles d’évolution de carrière.

Deux mois de grogne

Depuis les attentats de janvier, CRS et gendarmes font l’objet d’une mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d’importants surcoûts budgétaires.

À plusieurs reprises, des compagnies entières de CRS se sont mises collectivement en arrêt maladie, afin de manifester leur grogne contre les effets du plan Vigipirate, qui les « épuise », et pour demander une revalorisation de l’IJAT, destinée notamment à compenser l’absence du foyer familial.

Vendredi, plus de 80 policiers de deux compagnies de CRS se sont faits « porter pâles », alors qu’ils devaient assurer la sécurité du déplacement de François Hollande à Nantes.

Depuis deux mois, le ministère avait engagé des concertations avec les syndicats pour déterminer les modalités d’une revalorisation de l’IJAT. Le protocole d’accord doit être signé lundi à 17H30 par les syndicats Unsa Police et Unité SGP/FO.

Source : Ouest-France

 

Note de la rédaction de Profession-Gendarme :

Encore une fois les syndicats de police ont montré leur efficacité.

Maintenant que la CEDH a reconnu les droits syndicaux et d’associations pour les gendarmes et les militaires, quand pourra-t-on en dire autant d’eux ?   

Il n’y a pas trente six solutions, mais deux : ou les gendarmes se prennent en main eux mêmes ou alors ils disent un grand merci aux différents syndicats de police, car la revalorisation de l’IJAT concerne l’ensemble des force de l’ordre donc les gendarmes mobiles…

Merci qui ?

 

 

 

 

 

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