Covid-19: « nous n’avons pas été assez clairs » sur les masques, reconnaît Castaner
Le gouvernement n’a « certainement pas été assez clair » sur le sujet des masques de protection contre le coronavirus, a reconnu dimanche Christophe Castaner alors que Gérard Collomb a dénoncé les « allers-retours » du gouvernement sur la question.
« Nous n’avons certainement pas été assez clairs sur ce sujet », a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur interrogé au Grand Jury (RTL/LCI/Le Figaro). Son prédécesseur à la place Beauvau, Gérard Collomb, a dénoncé dans le Journal du Dimanche les « aller-retours » de l’exécutif à ce sujet.
« Il y a une pénurie mondiale de masques. Tous les pays du monde ont été confrontés à cela (…) ce n’est plus le cas de la France aujourd’hui », a expliqué Christophe Castaner. « Ce que l’on dit, c’est ce que disent les professionnels et les conseils scientifiques du milieu sanitaire », s’est justifié le ministre de l’Intérieur.
« Au début j’ai entendu l’Organisation mondiale de la santé, l’Académie de médecine, tous les professionnels de la santé, nous expliquer que le port du masque de façon systématique n’était pas nécessaire », selon lui.
« Puis, il y a eu des évolutions. L’Académie de médecine a, il y a quelques semaines, donné une position qui est différente de celle qui était portée au début de la gestion du combat contre le Covid et donc nous nous adaptons », a ajouté le ministre.
« La France avait un stock de masques pour son usage habituel de 20 semaines mais compte tenu de la crise mondiale que nous avons connue, ce stock de masques n’est pas apparu suffisant », selon le ministre de l’Intérieur.
Il a alors expliqué que « la France et le gouvernement ont fait un choix : celui d’équiper en priorité les personnels santé, ceux qui sauvent des vies ».
« Nous disposions de 1,4 million masques de type FFP2, j’ai fait le choix de les donner aux professionnels de santé parce que c’était la priorité » a-t-il dit.
« Le gouvernement a été pris au dépourvu. Il y a eu des allers-retours qui après coup ont fait très mal », selon Gérard Collomb alors que le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin (LR), réclame « un cadre stable » qui « permette de prendre » une décision.
Jean-Luc Mélenchon avait également dénoncé à l’Assemblée nationale « ordres et contrordres (qui) se sont succédé », notamment sur le port du masque.
Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau avait lui fustigé début avril la « communication chaotique » des autorités sur l’utilisation des masques, « une affaire qui restera comme le symbole d’une mauvaise gestion » de la crise en France selon lui.
Source : Actu Orange
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