Coup de matraque durant la manifestation des gilets jaunes à Nancy : le procureur envisage de saisir l’IGPN

Sur la base d’une vidéo où l’on voit un CRS donner un coup de matraque à un manifestant samedi dernier à Nancy, le procureur de la République de Nancy envisage de saisir l’IGPN. La manifestation régionale a réuni plus d’un millier de manifestants dans les rues de Nancy.

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Lors de ce 44ème acte du mouvement, des gilets jaunes venus de tout le Grand Est se sont rassemblés à Nancy lors de la manifestation régionale. © Radio France – Guillemette Franquet
Nancy, FranceLe cortège des gilets jaunes, venus des 10 départements de la Grande Région est parti de la place Carnot vers 13h30 ce samedi. Il s’est ensuite dirigé vers le centre-ville en contournant la place Stanislas et la préfecture qui lui étaient interdites, puis s’est dirigé vers le boulevard Lobau où se trouve le commissariat. C’est là que les premières tensions sont apparues. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants. Puis vers 18 heures, en fin de manifestation, les policiers ont procédé à une nouvelle charge pour répondre aux jets de pierres et de canettes.

Une vidéo à l’origine de la saisine

Une vidéo publiée par « Média jaune de Lorraine » qui se veut l’organe de communication des gilets jaunes, montre un CRS donner un coup de matraque à un manifestant. « C’était complètement disproportionné » explique Anne, l’une des membres de la coordination des gilets jaunes :

« Nous étions en confiance, la manifestation était déclarée et nous avons reçu des coups de matraques, c’est inadmissible. Des plaintes vont être déposées. Nous avons donc écrit au préfet pour lui demander des explications mais il ne nous pas répondu« .

 Capture d’écran 2019-09-16 à 22.09.58C’est sur la base de cette vidéo que François Pérain, procureur de la République de Nancy, envisage de saisir l’antenne de l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), mettant cependant en avant que certains manifestants auraient refusé de quitter le cortège après reçu l’ordre de se disperser. « Saisir l’IGPN est tout de même une bonne chose, j’espère juste que l’enquête ira jusqu’au bout » explique Kevin, animateur de « Média Jaune de Lorraine », affirmant qu’il était en possession de nombreuses vidéos montrant d’autres violences policières.

Le syndicat Alliance se méfie de ces images

Une enquête salutaire pour le syndicat de policiers Alliance. « Il faut que la lumière soit faite » estime David Ghisleri, délégué régional du syndicat. Un représentant des forces de l’ordre très prudent quant au contenu des images qui circulent sur les réseaux sociaux :

« Je me méfie toujours de ce genre de vidéos avec des images sorties de leur contexte. L’image peut paraître choquante mais on ne sait ce qu’il s’est passé ni avant, ni après. »

Source : France Bleu

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