Coulommiers : face au terrorisme, les gendarmes dégainent le Psig Sabre

Saint-Jean d’Illac (Gironde), jeudi. Cinquante pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie renforcés, dits Psig Sabre, sont répartis dans toute la France pour faire face à la menace terroriste. En Seine-et-Marne, le premier est créé à Coulommiers.

Saint-Jean d’Illac (Gironde), jeudi. Cinquante pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie renforcés, dits Psig Sabre, sont répartis dans toute la France pour faire face à la menace terroriste. En Seine-et-Marne, le premier est créé à Coulommiers. (LP/Patrick Bernard.)
Face à la menace terroriste, le groupement départemental de gendarmerie s’est doté depuis janvier d’un peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie renforcé, dit Psig Sabre, basé à Coulommiers.

« Ces gendarmes spécialisés sont capables d’arriver sur place en moins de 30 minutes et de gérer une situation de crise en attendant la venue d’unités d’élite [NDLR : comme le GIGN].

Ils disposent d’un pack balistique doté d’un armement spécifique composé notamment de pistolets HKG36 et des aides à la vision », précise ce mardi le colonel Anne Fougerat, qui commande le groupement départemental de gendarmerie (dont les effectifs ont augmenté de 24 postes en 2016). Au total, en France, 50 de ces pelotons Psig Sabre seront déployés cette année et second sera créé à Meaux en 2017.

 

Saint-Jean d’Illac, jeudi. Les gendamres des Psig Sabre disposent d’un pack balistique déoté d’un armement spécifique composé notamment de pistolets HKG36 et des aides à la vision. (LP/Patrick Bernard)  

Par ailleurs, «une occupation du terrain accrue » consiste en une présence déjà effective aux barrières de péage des autoroutes A4, A5 et A6 qui traversent le département. Ainsi que des opérations de contrôles menées sur place sur réquisition des procureurs territorialement compétents.

Dernier axe : le recueil de renseignements sur la radicalisation. « C’est un enjeu primordial pour anticiper les menaces ponctuelles. Un travail de perception fine des signaux faibles », insiste le colonel Fougerat. Pour ce faire, une antenne de renseignements territoriale a vu le jour en Seine-et-Marne, à Coulommiers. « Nous transmettons les informations au Service départemental du renseignement territorial (SDRT)», précise la patronne des gendarmes du département avant de lancer un appel aux élus seine-et-manrais : « Nous avons aussi besoin de vous qui connaissez vos administrés ! »

 

Melun, ce mardi matin. Le colonel Anne Fougerat, qui commande le groupement départemental de gendarmerie, a présenté les caractéristiques du Psig-Sabre créé à Coulommiers. (LP/Sophie Bordier.)  

« Pas de République sans sécurité », affirme le maire (PS) de Tournan-en-Brie

Melun, ce mardi matin. Laurent Gautier salue le travail des gendarmes (LP/Sophie Bordier.) « Pour nous, les élus, il n’y a pas de République sans sécurité ». Maire de Tournan-en-Brie, ville de 8 500 habitants, Laurent Gautier (PS) est conscient des enjeux et salue le travail des gendarmes, notamment des dix-huit militaires présents à la brigade territoriale de Tournan.

«Notre proximité avec eux est importante. Nous avons une connaissance du terrain et nous partageons les informations. Nous échangeons quotidiennement», affirme l’élu qui dit aussi «compter sur les habitants qui peuvent appeler le 17 quand ils voient des choses suspectes…»

Laurent Gauthier se souvient de « deux alertes à la bombe » dans sa ville en novembre 2015, après les attentats du 13 novembre à Paris. «Le service de déminage est venu, ainsi que la sécurité civile. Une école a été évacuée. On a vu qu’on a été capables tous ensemble de réagir ».

S.B.

Source : Le Parisien

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