Côtes-d’Armor. Alcoolisé, l’ancien gendarme avait provoqué un accident mortel : deux ans ferme
Accident ayant entraîné la mort d’un jeune motard de 25 ans le vendredi 28 juin Saint-Gouéno | OUEST-FRANCE
Le drame s’est produit le 28 juin à Saint-Gouéno, près de Loudéac (Côtes-d’Armor). L’ancien gendarme de 59 ans, qui roulait avec une alcoolémie d’1,44 g/L, est parti en prison ce lundi soir à l’issue d’un jugement en comparution immédiate.
« Je me sentais apte à conduire. Je n’avais jamais eu d’accident. » Lundi soir, à l’audience des comparutions immédiates à Saint-Brieuc, la défense de ce gendarme à la retraite est pour le moins maladroite. « C’est gravissime ce que vous dîtes. Si la loi interdit de conduire en ayant bu, c’est parce que personne n’est en mesure de savoir s’il est apte ou pas ! Entendre ça dans les propos d’un ancien gendarme, c’est préoccupant », lui rétorque la présidente.
Le drame s’est produit le 28 juin à Saint-Gouéno, près de Loudéac (Côtes-d’Armor). L’ancien gendarme de 59 ans, qui roulait avec une alcoolémie d’1,44 g/L, est parti en prison ce lundi soir à l’issue d’un jugement en comparution immédiate.
« Je me sentais apte à conduire. Je n’avais jamais eu d’accident. » Lundi soir, à l’audience des comparutions immédiates à Saint-Brieuc, la défense de ce gendarme à la retraite est pour le moins maladroite. « C’est gravissime ce que vous dîtes. Si la loi interdit de conduire en ayant bu, c’est parce que personne n’est en mesure de savoir s’il est apte ou pas ! Entendre ça dans les propos d’un ancien gendarme, c’est préoccupant », lui rétorque la présidente.
Il grille un stop, le motard tué sur le coup
Le drame s’est produit le 28 juin. Comme tous les vendredis matin, dans la petite commune de Saint-Gouéno (Côtes-d’Armor), Jean fait la tournée de ses amis, à qui il rend visite. À 12 h 20, après avoir bu plusieurs verres de pastis, cet homme de 59 ans reprend le volant de son Opel Zafira. Il grille un stop avant de s’insérer sur la route départementale, et coupe la route à un jeune motard. Alexander, 25 ans, rentrait de son travail à l’usine Kermené. Le jeune homme, habitant Saint-Gilles-du-Mené, est mort sur le coup.
Après l’accident, l’automobiliste affiche un taux d’alcool dans le sang d’1,44 g/L. Le parquet a choisi de le faire juger en comparution immédiate pour homicide involontaire. « Comment, en 2019, après avoir tenu un discours moralisateur sur l’alcool au volant durant toute une carrière, vous pouvez vous retrouver dans cette situation ? Avez-vous un problème avec l’alcool ? », interroge la présidente. « Je pense, hésite le prévenu. Peut-être que quand je vois un verre, il m’en faut plus. C’est peut-être ça le problème. »
« La banalisation tragique de l’alcool au volant »
Certes, la victime avait des traces de cannabis dans le sang. Certes, le jeune homme n’avait pas le permis pour piloter cette moto. Mais « il respectait la vitesse et était sur sa voie prioritaire », observe la présidente. « Sa conduite ne peut lui être reprochée », ajoute l’avocate des parties civiles. Pour l’accusation, l’accident est uniquement lié au prévenu et à son alcoolisation.
Le procureur dénonce « la banalisation tragique de la conduite en état alcoolique ». L’avocate de l’ancien gendarme dépeint un homme investi dans sa commune, qui aime « rendre service » à ses amis et qui a « des difficultés pour dire non ». « Chaque jour il a honte, il ne veut plus conduire et ne consomme plus d’alcool depuis les faits. »
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet : trois ans de prison dont deux ferme. Arrivé libre à l’audience, Jean Le Cam est ressorti de l’audience entre deux policiers pour être écroué. Mais le tribunal a également prononcé le placement sous bracelet électronique. Le prévenu devrait sortir de prison dans les prochains jours pour être assigné à résidence. Ce qui a provoqué la colère de la famille de la victime.
Source : Ouest-France
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