CÔTE-D’OR : Les gendarmes mettent à mal les pilleurs de dalles de Bourgogne

40 faits de vols aggravés, abus de confiance et dégradations ont été élucidés.

Communiqué de la gendarmerie :

Confronté dès septembre 2015 à une série de vols par effraction de dalles de Bourgogne visant résidences principales et secondaires, lavoirs mais également de nombreux édifices religieux (abbayes, chapelles et églises), le Groupement de Gendarmerie Départementale de la Côte d’Or s’engage résolument dans l’action.
Les premières investigations opérées par les unités initialement saisies démontrent rapidement que ces faits sont l’œuvre d’une équipe de malfaiteurs bien organisés nécessitant une logistique « importante » tout autant matérielle qu’humaine, s’agissant de dalles difficiles à manipuler en raison de leur poids et nécessitant des véhicules adaptés et une « main d’œuvre » conséquente.
Les rapprochements effectués par les enquêteurs, en lien constant avec les autres départements de la région et les régions avoisinantes permettent d’effectuer des rapprochements intéressants sur des faits similaires commis sur les départements de la Haute Marne (52), de l’Yonne (89), de l’Aube (10) et de la Haute Saône (70) et des Vosges (88).
Dés lors que les enquêteurs ont acquis l’intime conviction d’une équipe de malfaiteurs d’habitude particulièrement bien organisés et spécialisés dans ce type d’appropriation, la décision de la création d’un groupe de travail dédié est prise par le colonel KIM, commandant la région de gendarmerie Bourgogne Franche Comté, commandant de groupement de la Côte d’Or.

Baptisé « Dalles Bourgogne », le groupe bénéficie d’un appui financier de la part de la Sous Direction de la Police Judiciaire de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale. Regroupant près de 8 enquêteurs de plusieurs unités de Côte d’Or, il est constitué sous une seule direction d’enquête.

Vols mais aussi abus de confiance

Constitué de gendarmes des brigades de recherches et unités territoriales des compagnies d’Is-sur-Tille et de Montbard, ce groupe de travail va consacrer l’essentiel de son activité à l’identification des membres de ce réseau criminel particulièrement actif ainsi qu’au recueil des éléments d’imputabilité susceptibles de les confondre.
Les investigations et rapprochements opérés démontrent que si la grosse partie des activités criminelles de cette équipe consiste en la commission de vols par effraction, ils se sont également spécialisés dans l’abus de confiance, démarchant des particuliers pour l’achat de leurs dalles de bourgogne, convenant d’un prix et une fois la moitié de la surface convenue transvasée s’évaporant sous prétexte de revenir récupérer l’autre partie et payer leur dû.
Multipliant les surveillances techniques et physiques, et soupçonnant fortement une équipe connue d’individus défavorablement connus de la documentation judiciaire, appartenant à la délinquance itinérante basés pour la majeure partie d’entre eux sur un département limitrophe à la Côte d’Or (21), les militaires de ce groupe dédié vont bénéficier de l’appui de moyens spécifiques s’agissant notamment des renforts réguliers des sections aériennes de Dijon (21) et de Metz (57) permettant des observations et surveillances discrètes tant des véhicules que des individus.
Les dispositifs mis en place, en lien constant avec les gendarmes des départements limitrophes ne laissant plus aucun doute quant aux membre de l’équipe il est décidé en septembre 2015 sous l’autorité de Madame le Procureur de la République de Dijon (21) de l’ouverture d’une information pour des faits de vols aggravés, destructions, et autres qualifications connexes.

Gardes à vue

Agissant dés lors sous l’autorité d’un juge d’instruction près le TGI de Dijon (21), et appuyés par le Groupe d’observation et de surveillance de la section recherches de Dijon (21), composés de militaires rompus aux techniques de filature, les enquêteurs de ce groupe vont mettre en œuvre de nombreuses techniques spéciales d’enquête qui vont permettre d’établir dans la soirée du 05 janvier 2017, qu’une grande partie de cette équipe est réunie et qu’elle se trouve en « action de repérage » sur le département de la Côte d’Or (21).
En lien direct avec la magistrate en charge de ce dossier, il est alors décidé de procéder à leur interpellation en milieu ouvert. Renforcés par une trentaine de militaires des PSIG et unités territoriales des compagnies de gendarmerie de Montbard et d’Is sur Tille, les enquêteurs du groupe interpellent avec le concours du GOS,
cinq membres de cette structure criminelle circulant à bord deux véhicules de type utilitaires et fourgon plateau.
Ces individus, expressément visés dans le cadre de l’information ouverte, sont immédiatement placés en garde à vue avant d’être transférés dans les locaux de la gendarmerie d’Is sur Tille.
Présentés devant le magistrat instructeur pour être mis en examen, déférés devant le juge des libertés et de la détention ils seront tous écroués.

«Complémentarité»

Quelques jours plus tard, et sur le fondement des investigations réalisées, une seconde opération de police judiciaire conduit à l’interpellation de deux autres membres de cette même équipe qui sont à leur tour interpellés et placés en garde à vue. Présentés devant le magistrat mandant, et mis en examen, ils sont également écroués portant ainsi à sept individus le nombre de personnes mises en examen et écroués dans le cadre de ce dossier.
La mise hors d’état de nuire de cette équipe de malfaiteurs d’habitude permet aux enquêteurs de résoudre plus de 40 faits de vols aggravés, abus de confiance et dégradations.
Pour le Colonel Kim, commandant la région de gendarmerie Bourgogne Franche Comté « cette affaire atteste de manière particulière prégnante la propension de la gendarmerie à monter en puissance et à lutter de manière efficiente contre toutes les formes de délinquance et ce en tout point du territoire. La mise hors d’état de nuire de cette équipe est par ailleurs la parfaite illustration non seulement de la complémentarité qui existe entre les unités territoriales et les unités spécialisées mais également de la capacité de la Gendarmerie à monter des cellules thématiques et temporaires et ainsi lutter de manière efficiente contre cette délinquance organisée d’appropriation ».

Source : Infos Dijon

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