Coronavirus: les autorités mettent en garde face aux arnaques à l’attestation dérogatoire
Depuis que le document est devenu obligatoire pour justifier toute sortie en période de confinement, les tentatives d’escroquerie se multiplient.
Un document d’une dizaine de lignes qui peut être téléchargé sur le site du ministère de l’Intérieur ou simplement recopié à la main sur une feuille vierge. Comme l’a confirmé la place Beauvau au HuffPost, il ne peut en revanche pour le moment être présenté sur smartphone aux forces de l’ordre en cas de contrôle. L’Intérieur a simplement précisé être en train “d’étudier la possibilité d’un dispositif mobile/digital”, sans donner pour l’heure de date de mise en service.
Or depuis que l’attestation est nécessaire (lundi 17 mars à midi), nombre d’arnaques et d’escroqueries en tout genre ont vu le jour sur les réseaux sociaux, cherchant à faire du profit grâce à la situation. Plusieurs “générateurs d’attestation” non officiels ont par exemple été créés, dans le but de collecter des données personnelles sur les citoyens qui s’en serviraient. La promesse faite par ces sites frauduleux est de fournir une attestation à montrer sur son smartphone “pour ceux qui n’ont pas d’imprimante”.
Une situation devenue rapidement inquiétante, au point que la Cnil, l’autorité administrative qui veille sur le respect des libertés et de la vie privée sur Internet, a dû communiquer à cet égard. Et l’instance de justement préciser qu’il n’y a que deux moyens d’obtenir une attestation valable: la télécharger de l’imprimer sur le site du ministère de l’Intérieur, ou la recopier à la main.
De la même manière, le dispositif gouvernemental de lutte contre la malveillance en ligne a mis en garde les Français contre les risques accrus de méfaits en cette période de confinement et d’inquiétude au sein de la population.
Pour faire face à la menace des tentatives de phishing, de ransomware, d’escroquerie et de vol de données, l’organisme a mis en ligne un “appel au renforcement des mesures de vigilance cybersécurité”, soit une liste de conseils destinée à inciter aux bonnes pratiques numériques.
On y lit par exemple de se méfier des messages (mail, SMS, chat…) ou appels téléphoniques d’origine inconnue ou inattendus, de ne télécharger des applications que depuis les sites ou magasins officiels des éditeurs, de vérifier la fiabilité et la réputation des sites visités, ou encore de faire attention aux demandes de dons frauduleuses.
Au-delà des fausses attestations et des risques en lignes, d’autres dérives ont pu être observées ces derniers jours. Au grand dam de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher, plusieurs bureaux de tabac ont par exemple, durant les premières heures du confinement, proposé des attestation imprimées à la vente.
Une tentative là encore de faire du profit qui n’est pas du tout passée. La confédération des buralistes a même communiqué pour rappeler ses membres à l’ordre et leur demander de proposer gratuitement les documents vierges. De la même manière, de nombreux titres de presse ont, ce mardi 18 mars, proposé dans leur journal des attestations à découper et à remplir à leurs lecteurs. Le signe que face à confinement tout à fait inédit, loin des mauvaises pratiques et des arnaques, l’entraide s’organise aussi.
Source : Le Huffpost
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