CORONAVIRUS : L’après crise sanitaire

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Certains esprits infatués et que l’on croirait en surchauffe nous clament doctement qu’après cette crise sanitaire avec (et non pas sans) précédent (rappelons la grippe espagnole de si sinistre mémoire pendant la Grande Guerre, et plus loin encore, la peste sous Charles IX, au XVIe !) « Rien ne sera plus comme avant ». Diantre ! Qui pondra des œufs à la place des poules ? Verra-t-on rougir le muguet ? Les loups vont-ils devenir de doux agnelets ?

Nos penseurs zélés ont la mémoire courte.

Les évènements qui mettent la populace en forte tension provoquent les mêmes réflexes et aboutissent aux mêmes résultats
Puisqu’on nous dit que nous sommes « en guerre », comparons les comportements de nos dirigeants actuels et de certains Français avec ceux de la dernière guerre.

Les politiciens de la IIIe République ont cherché à endormir l’opinion en psalmodiant sur l’innocuité des nazis. Ce fut Munich. Ceux d’aujourd’hui nous ont fait croire que ce virus n’arriverait pas jusqu’à nous et quand bien même, il ne serait qu’une petite grippe.
Nous n’étions pas prêts pour affronter la Wehrmacht en 40. Voyez notre gouvernement qui a laissé pourrir depuis des années une situation de détresse profonde dans nos hôpitaux. Il y eut Gamelin. Nous avons eu Buzyn. A succédé au premier Weygand. Nous avons Véran. Chacun a dû se débattre dans l’océan d’imprévoyances et d’impérities de leur prédécesseur.

Les collabos ont pactisé avec l’ennemi. Voyez les banlieues qui ne respectent rien sauf Allah, se moquent des méfaits du virus et le propagent jusqu’au cœur des villes.
Le marché noir a fleuri sous l’occupation. Voyez les trafics de masques, de liquide hydro-alcoolique, d’équipements de réanimation, et les arnaques sur internet.
Nous avons connu la débâcle. Voyez ces citadins, notamment les bobos parisiens, qui se sont sauvés avec leurs microbes en province pour échapper, pensent-ils, à l’infection. L’effondrement moral de la Nation pendant la guerre a donné libre cours au sadisme, à la violence exercée sur les plus faibles et les plus vulnérables. Voyez les violences conjugales, et autres, liées au confinement.
Juifs et résistants ont été dénoncés par cupidité ou vengeance. Voyez ces lettres anonymes qui demandent aux soignants de déménager pour ne pas contaminer leur voisinage ou leurs quartiers.
Ceux qui ont refusé la capitulation ont pris des risques pour eux-mêmes et leurs familles en continuant le combat. Voyez les soignants, qui accomplissent jusqu’au bout leur épuisant devoir, au péril de leur vie.
Un homme a dit non, a eu raison contre tous, et a fini par gagner. Voyez cet infectiologue, éconduit, discrédité, marginalisé, mais sauvant des vies et testant sans faiblesse.
Enfin, les politiques de l’an 40 ont failli, jamais unanimes, hésitants, tergiversant, paniquant. Voyez ceux d’aujourd’hui baignant dans un flou bavard, qui s’en remettent les yeux fermés à des comités savants pas toujours d’accord pour décider trop tard des mesures sanitaires mal comprises qu’ils imposent par la contrainte.

Qui voudrait nous faire croire, alors que les mêmes comportements, odieux, inhumains, irresponsables et condamnables, se reproduisent à trois-quarts de siècle de distance, que « rien ne sera plus comme avant ? ». Balourdise de palabreurs ! Demain, bien qu’un autre jour, sera comme aujourd’hui trait pour trait.

Les Français sont ce qu’ils sont, capables du pire, mais aussi du meilleur. Ils le resteront.

Car dans tout ça, qui fait le job ?

Ce sont tous les petits, les sans grades, les tâcherons de grande et de petite classes, hier pour certains gilets jaunes défilant, manifestant et cassant, aujourd’hui au travail sans discontinuer pour sauver des vies et permettre au grand nombre de survivre dans le confinement. Soignants de tous niveaux exténués, réservistes volontaires, caissières sans masque, chauffeurs routiers sans abri, éboueurs, policiers, télétravailleurs sauvant leur entreprise, enseignants connectés, élèves consciencieux à la maison, parents enseignant, producteurs agricoles opiniâtres et dévoués. La France des femmes et hommes de cœur s’adapte, partage, initie, transgresse, réagit, aide et se donne, pour vaincre les effets dévastateurs de la pandémie. Le reste applaudit au balcon, comme si c’était gagné, alors que beaucoup reste à faire. C’est une façon de dire « merci », un peu ridicule et bêbête, mais qui plaît aux médias. Raison essentielle de s’en méfier…
Quant à la faune des banlieues, à l’opposé de notre jeunesse sage et studieuse, son comportement provoquant, voire agressif, prouve que c’est à elle, et à elle seule, que devrait s’adresser le SNU.

Les infectés sont soignés, guérissent ou, plus rarement, meurent. D’autres, qui ne sont que peu ou pas infectés, vont connaître les affres des lendemains incertains, et le chômage. Coiffeurs, restaurateurs, plombiers, terrassiers, maçons, artisans, commerçants travaillant dans le prêt-à-porter ou les chaussures, et tous leurs employés, mais aussi ingénieurs, cols blancs ou bleus de chauffe, personnels de maison, intermittents du spectacle, comédiens et artistes en galère, tous ces gens, que vont-ils devenir ? Et pourtant, quoi de plus ordinaire, quand un pays sort d’une crise aiguë, que l’irruption de ces angoisses et déprimantes incertitudes ? Demain sera, là aussi, comme avant.

Ce qui va changer ?

Le fond du peuple français ne changera pas. Il y aura toujours des gens bien, majoritaires et silencieux, qui, bon gré mal gré, devront supporter les idées stupides trempées dans une fausse bien-pensance de minorités au progressisme totalitaire et mensonger. Aujourd’hui, en pleine crise, ces branquignols, du type Christo et son projet d’emballage outrageant de l’Arc de Triomphe, ou ces mondialistes doctrinaires qui plastronnaient à tout propos, plus personne ne les voit, ne les entend, ne les consulte. Le recours est venu des profondeurs de la France, où se logent les vertus du dévouement et de l’entraide sans faille qui surgissent au bon moment aux bons endroits pour les bonnes causes. Il pallie les insuffisances, comble les déshérences, corrige les errements, supplée aux manques, écrivant les plus belles pages de cette sombre tragédie dont de nombreux actes douloureux restent encore malheureusement à écrire.

En revanche, ce qui devra changer ne sera qu’un retour. Retour à la souveraineté nationale, retour à l’Europe des nations comme le veulent tous les peuples, retour à l’indépendance, en particulier militaire et diplomatique, retour du contrôle des frontières nationales et européennes, retour de la justice sociale et de la citoyenneté, retour du respect de la loi par tous et partout, retour au « made in France », retour à la terre nourricière, retour à la recherche de la suffisance alimentaire, retour enfin à l’autonomie sanitaire.

Si ça n’est pas le cas, ce sera la fin.

Jean-Jacques NOIROT
Colonel (er)
Membre et contributeur de l’ASAF

Source : ASAF

 

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