Coronavirus : à Jacou, la société pharmaceutique MedinCell mène des essais sur un traitement préventif
Article du Mercredi 21 octobre 2020.
Plutôt qu’un vaccin ou un traitement curatif contre le Covid-19, la société pharmaceutique MedinCell implantée à Jacou (Hérault) développe une « troisième voie » : un traitement préventif à base d’ivermectine, sous une forme injectable. Les premiers essais cliniques ont commencé.
Et si la solution pour vaincre le Covid-19 n’était pas un traitement curatif, ni même ce vaccin après lequel courent tous les grands labos pharmaceutiques ? À Jacou, l’entreprise MedinCell s’est engagée sur ce qu’elle appelle « une troisième voie » : un traitement préventif, sous une formule injectable, qui protégerait les patients sur une durée longue, allant de un à trois mois.
Ivermectine
« Nous avons misé sur trois choses, explique le président du directoire de MedinCell Christophe Douat. D’abord le fait que l’épidémie dure. Ensuite, que la formulation du vaccin prenne elle aussi du temps, ce qui est le cas. Et enfin sur l’efficacité de l’ivermectine. » Cette molécule est connue depuis 40 ans, utilisée notamment comme anti-parasitaire. Elle est moins médiatisée que l’hydroxychloroquine dans la lutte contre l’épidémie mais, au vu des études actuelles, elle montrerait de meilleurs résultats.
MedinCell vs Big pharma
Une piste délaissée par les géants de l’industrie pharmaceutique. « Il faut comprendre que les grandes sociétés pharmaceutiques vont travailler sur des produits qui vont leur rapporter de l’argent, assure Christophe Douat. Des molécules qui coûtent cher, qui sont brevetées. Peu de sociétés ont les ressources ou le courage de trouver des solutions avec des médicaments existants. L’ivermectine existe en générique, et coûte très peu cher. Donc, ce qu’on appelle la Big Pharma, ne va pas développer ce type de produit et même va s’y opposer.«
Essais cliniques
MedinCell mobilise depuis mars dernier huit groupes de travail, soit 25 personnes, pour mettre au point le traitement. Des essais cliniques sont déjà en cours en Angleterre, pour l’instant sous la forme de comprimés. Le prototype de la formule injectable devrait être prêt en fin d’année. Il faudra ensuite de longs mois de tests et, s’il fait ses preuves, l’approbation des autorités de santé pour espérer dans le meilleur des cas une mise sur le marché fin 2021.
MedinCell destine sa solution en priorité aux personnes à risques : personnes âgées vivant en Ehpad, personnels soignants voire les militaires et forces de l’ordre. à lire aussi Coronavirus : un vaccin pour le milieu de « l’année prochaine » selon Sanofi à lire aussi Coronavirus : le PDG de l’Inserm espère un vaccin « au cœur de l’hiver, dans les scénarios les plus optimistes »
Marie CiavattiFrance Bleu Hérault
Source : France Bleu
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