Coronavirus. À Falaise, quatre personnes verbalisées après un enterrement
À Falaise (Calvados), quatre personnes ont été verbalisées pour « non-respect des règles de confinement » après avoir assisté à l’enterrement d’une de leurs proches. Selon la famille, les gendarmes auraient indiqué que « le motif de déplacement n’était pas valable ».
« C’est complètement aberrant », s’insurge Benjamin Loison. Jeudi 19 mars 2020, alors qu’ils viennent d’enterrer sa grand-mère au cimetière de Guibray, à Falaise (Calvados) Benjamin, et trois autres membres de sa famille, sont arrêtés par les gendarmes alors qu’ils rentraient chez eux en voiture.
Après vérification de leurs attestations de déplacement, deux gendarmes décident de les verbaliser pour « non-respects des règles du confinement ».
Une incompréhension pour la famille en deuil
« Lors des différents entretiens, les pompes funèbres nous ont bien rappelé les règles à respecter. Pour la mise en bière, nous sommes entrés un par un dans la pièce. Lors de la cérémonie, nous étions bien tous à plus d’un mètre les uns des autres. Nous étions 15 personnes, ce qui était le maximum autorisé. Au moment de prendre la route, nous avions même l’acte de décès de ma grand-mère en plus de l’attestation de déplacement dérogatoire, confie le petit-fils endeuillé. Le gendarme nous a dit que ce n’était pas un motif valable. Je lui ai demandé de s’imaginer à notre place. S’il avait un proche à enterrer, bien sûr qu’il y serait allé ! La personne des pompes funèbres s’est même déplacée pour venir lui confirmer qu’on sortait de l’enterrement. Mais il n’a rien voulu entendre… »
Face à cette situation ubuesque, Benjamin Loison et sa famille ont contacté la mairie de Falaise ainsi que la préfecture du Calvados. « Ils nous ont dit qu’il n’y avait pas lieu de nous verbaliser pour ça, qu’effectivement c’était un cas autorisé. »
Aujourd’hui, Benjamin Loison n’a toujours pas reçu son amende à son domicile et espère que « le gendarme se sera montré compréhensif et n’aura pas donné de suite à la verbalisation. »
Sollicitée la gendarmerie nous a indiqué « ne pas être autorisée » à nous répondre.
Source : Ouest-France
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