Conseil de sécurité de l’ONU : des membres plus égaux que les autres ?
Introduction.
Les évènements s’enchainent de plus en plus rapidement. Nos repères s’estompent, sous une forte pression médiatique. Nous sentons confusément que quelque chose de sombre va arriver. Pourtant, nous sommes entrés dans les temps de l’apocalypse, c’est-à-dire, les temps du dévoilement, de la vérité.
Deux anciens amis, que les fidèles lecteurs de ce blog connaissent bien, se joignent à moi pour décrypter différents faits d’actualité de manière succincte. Il s’agit du démystificateur de sophismes économiques, Frédéric BASTIAT et de mon poète préféré, Alex ANDRIN.
Mes billets s’articulent en trois parties. Les deux premières, à la manière de « l’ami Frédéric », avec son célèbre : « Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ». La troisième partie est réservée à la vision de « l’ami Alex ».
CE QUE L’ON VOIT
Créée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des Nations unies (ONU) : « est le principal forum mondial où les pays peuvent soulever des questions, discuter des problèmes les plus complexes et y apporter une réponse commune ».
C’est un espace où ses membres peuvent exprimer leur point de vue à l’Assemblée générale, au Conseil de sécurité, au Conseil économique et social. Son organe judiciaire principal est la cour internationale de justice.
Le conseil de sécurité est l’un des six organes principaux des Nations unies. Il constitue un conseil restreint de pays membres de l’organisation, veillant au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.
Il se compose de quinze membres, dont cinq membres permanents : Chine, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni, et 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. La présidence du conseil de sécurité est assurée par chacun des membres à tour de rôle pendant un mois, suivant l’ordre alphabétique anglais des noms des états membres.
CE QUE L’ON NE VOIT PAS
Pour la première fois depuis février 2022, et le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, la Fédération de Russie assure la présidence du Conseil de sécurité tout ce mois d’avril 2023. Le lundi 24, c’est tenu un débat ouvert au niveau ministériel sur le thème « Un multilatéralisme efficace par la défense des principes de la Charte des Nations Unies ».
Présidé par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey LAVROV, il a été précédé d’un exposé du Secrétaire général et a porté sur : « la formation d’un nouvel ordre mondial multipolaire fondé sur l’égalité souveraine, les droits égaux, le droit à l’autodétermination, la justice, la sécurité et les relations amicales ».
La Russie et la Chine ont réclamé en priorité le respect des engagements écrits de chacun, c’est-à-dire l’application des traités… de tous les traités.
- La Finlande s’est engagée par écrit en 1947 à rester neutre. Son adhésion à l’OTAN est donc une violation de sa propre signature.
- Les États baltes se sont engagés par écrit, lors de leur création en 1990, à conserver les monuments honorant les sacrifices de l’Armée rouge. La destruction de ces monuments est donc une violation de leur propre signature.
- Les Nations unies ont adopté la résolution 2758 du 25 octobre 1971, reconnaissant que Beijing, et non pas Taïwan, est le seul représentant légitime de la Chine. Par conséquent, par exemple, les récentes manœuvres navales chinoises dans le détroit de Taïwan ne constituent pas une agression contre un État souverain, mais un libre déploiement de ses forces dans ses propres eaux territoriales.
Hélas, rien de nouveau dans les dysfonctionnements de « ce machin » qu’est l’ONU. Dans mon billet du 21 novembre 2022, je vous relatais d’autres dérives qui faisaient envisager à Vladimir POUTINE : « de créer une autre structure que l’ONU, pour régler les différents internationaux… en conformité avec le droit international !!! ».
Le monde multilatéral, qui se met en place sous nos yeux, laissera-t-il une place à l’ONU ? Je le pense, mais elle sera profondément remaniée et « purgée » de l’hégémon américain. Le général de Gaulle, dans sa conférence de presse du 4 février 1965, analysait fort justement la crise que l’organisation traversait à cette époque.
CE QU’EN PENSE ALEX ANDRIN
L’O N U, ce « machin » maintenant détourné,
De ses grands idéaux, ne peut plus fonctionner.
Elle est à reconstruire, sur de nouvelles bases,
Nous devons, sans mollir, tuer ses métastases.
À nous d’imaginer, l’O N U de demain,
Sa réalisation, est au bout du chemin.
Soyez forts, persistez. Je vous aime et vous salue.
Source : Sérénité Patrimoniale
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