Congé de deuil : le député Larsonneur assume son vote contre « une proposition démagogique »
(Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)
Le député brestois de la République en Marche Jean-Charles Larsonneur assume d’avoir voté contre l’allongement du congé de deuil de 5 à 12 jours, tel que proposé par le député UDI-AGIR Guy Bricout. « Une proposition démagogique », accable-t-il.
Jean-Charles Larsonneur en est bien conscient : « Ce rejet de l’allongement du congé de deuil de cinq à douze jours a suscité beaucoup d’émotion et de colère, notamment sur les réseaux sociaux. Celui-ci a été perçu, à tort, comme une forme de mépris vis-à-vis des parents endeuillés ». Aussi a-t-il jugé nécessaire d’expliquer pourquoi il a voté contre la proposition de loi du député UDI Guy Bricout.
« De l’enfumage »
Il rappelle d’abord qu’à l’heure actuelle, les parents qui perdent un enfant bénéficient d’un congé payé par l’employeur de cinq jours ou plus, en fonction des secteurs et des conventions collectives. « Au-delà, il leur est systématiquement proposé un congé maladie financé par la solidarité nationale, pris par les parents dans l’immense majorité des cas, aussi longtemps qu’ils le demandent et en ressentent le besoin (un peu plus d’une trentaine de jours en moyenne) ».
Pour Jean-Charles Larsonneur, « les parents endeuillés sont donc, aujourd’hui, accompagnés décemment dans leur détresse, contrairement aux allégations de l’UDI ». Le député brestois qualifie la proposition du député Bricout « d’enfumage, une entreprise démagogique, qui n’apportait aucune amélioration concrète aux parents et qui faisait une insupportable différence entre des enfants morts avant ou après l’âge de la majorité. Est-il moins cruel de perdre son enfant à 19 ans plutôt qu’à 6 mois ? ».
« Améliorer le cadre actuel »
Jean-Charles Larsonneur accuse les oppositions « d’instrumentaliser ce sujet à des fins politiques. Pour ma part, au regard des évidentes faiblesses de l’amendement Bricout, j’assume ce vote, et tiens à rappeler l’importance que j’accorde à l’accompagnement des parents endeuillés. C’est pourquoi je soutiens toute amélioration du cadre actuel visant à mieux accompagner et prendre en charge les familles, à travers la durée du congé, mais aussi grâce à un meilleur soutien psychologique et financier, notamment pour la prise en charge des frais d’obsèques. Je fais confiance à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, qui travaille depuis longtemps sur le sujet, pour préparer un texte réellement à la hauteur de l’enjeu ».
Source : Le Télégramme
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