Confinement : premiers contrôles de police à Rennes
Confinement : premiers contrôles pour la police rennaise
Dans la capitale bretonne, les forces de l’ordre ont effectué leurs premiers contrôles pour vérifier les attestations de déplacement. La prévention est pour le moment privilégiée. Mais les amendes vont tomber très vite…
« Bonjour Madame, Police nationale. Contrôle de l’attestation de déplacement ». Docilement, l’automobiliste déplie soigneusement sa feuille A4 fraîchement imprimée et signée. Circulez, au suivant. À Rennes, une petite dizaine de fonctionnaires sont postés aux quatre coins de la place de Bretagne et filtrent les voitures. Comme annoncé par le président de la République et le ministre de l’Intérieur, ils vérifient que les déplacements sont justifiés grâce à l’attestation téléchargée sur internet. Avec une consigne claire : ne pas toucher les documents présentés. Mesures de précaution obligent.
Encore trop de monde à circuler
Dans la majorité des cas, conducteurs et conductrices ont bien pensé à sortir avec le sésame. Certains le montrent aussi sur leur téléphone. Mais d’autres, prétextant une urgence, ne l’ont pas. « Ma femme est aide à domicile. On va à son bureau pour aller chercher des masques et des gants. On n’a pas l’attestation car on pensait que ce n’était pas obligatoire aujourd’hui ». Ça ira cette fois-ci, pas d’amendes pour le contrevenant. Mais le policier prévient : « Ça va se durcir ». Ce que confirme l’un de ses collègues. « Aujourd’hui, c’est uniquement de la prévention mais on trouve qu’il y a encore trop de monde à circuler. Il va falloir être plus sévère ».
On ne sait pas comment les gens vont réagir au bout de quinze jours de confinement…
À Rennes, ce sont entre 50 et 70 policiers qui sont déployés sur plusieurs sites stratégiques : ronds-points de Saint-Grégoire ou d’Alma, route de Lorient, Poterie, portes de Saint-Nazaire et de Saint-Brieuc… Ils vérifient aussi en centre-ville que les commerces non habilités sont bien clos. Ce qui n’est pas toujours le cas. Tous les commissariats de secteur ont été fermés jusqu’à nouvel ordre afin de regrouper les équipes en central et avoir le maximum de fonctionnaires sur le terrain. Des forces de l’ordre qui tombent parfois sur des situations ubuesques. « Il y a des gens qui ne comprennent pas ou qui prennent ça à la rigolade. Certains n’ont même pas entendu parler du virus… »
Patiemment, l’homme en arme leur rappelle les consignes. Pour le moment dans le calme. Mais pour combien de temps ? « On ne sait pas comment les gens vont réagir au bout de quinze jours de confinement… », s’inquiète l’un d’eux.
Source : Le Télégramme
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