Communiqué du Syndicat France Police policiers en colère
Touché par une grenade de désencerclement lors de la manifestation des pompiers en colère à Paris le 15 octobre dernier, l’adjudant-chef Jean Grébille va très probablement perdre définitivement son oeil droit.
Le nom de ce soldat du feu va sans doute s’ajouter à une liste déjà longue de personnes mutilées ces derniers mois lors de manifestations à caractère social ou politique.
Le 8 avril dernier, le colonel de gendarmerie Michaël Di Méo avait dénoncé des violences policières commises par des CRS sur des Gilets jaunes. Ironie de l’histoire, ce sont les gendarmes mobiles et non les CRS qui ont fait usage des grenades et mutilé ce pompier en fonction au SDIS 21.
Faire le procès de nos amis gendarmes dans cette affaire serait tout aussi absurde que d’accuser les policiers de bavures. Si les forces de l’ordre font usage des LBD et des grenades contre les manifestants, c’est uniquement parce qu’ils en reçoivent l’ordre des Préfets qui appliquent les directives du ministre de l’Intérieur.
Ce pompier était venu à Paris pour défendre ses conditions de travail. Bilan ? Il rentre chez lui en Bourgogne avec un oeil en moins. Est-ce normal ?
Nous attendons avec impatience que le colonel Di Méo s’exprime sur le maintien de l’ordre du 15 octobre dernier à Paris.. Mais il est sans doute plus facile pour lui d’accuser les flics de violences policières plutôt que de critiquer le gouvernement pour sa gestion des maintiens de l’ordre.. Carrière oblige..
Un pays qui mutile ses propres pompiers est une Nation gravement malade. Le syndicat France Police – Policiers en colère apporte tout son soutien à l’adjudant-chef Jean Grébille. Ne tombons pas dans le piège de la division. Policiers nationaux, pompiers, gendarmes, surveillants pénitentiaires, policiers municipaux.. Nous sommes tous dans la même galère et tous en colère !
Force et honneur !
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