Comment le masque est devenu stylé
Un article étonnant datant de Mars 2020 par Emilie Mendy
Le masque, presque un accessoire de mode porté sur scène ©Getty
Depuis l’épidémie d’une forme de coronavirus en 2003 en Chine, porter un masque est une habitude quotidienne des Asiatiques au point d’en devenir un accessoire de mode à travers le monde.
A l’heure où le Covid-19 fait de plus en plus de victimes en France, le port du masque pour les personnes malades est devenu un devoir civique. Mais ces dernières années, les masques – qui inspirent parfois la crainte – se sont transformés en véritables accessoires de mode. En 2015, l’artiste chinoise Masha Ma avait créé l’événement à la Fashion Week de Paris, en faisant défiler des mannequins avec des masques. En Australie, l’accroissement de la pollution a donné naissance à Ausair, la marque commercialise des masques filtrants aux différents coloris.
« Il y aura un avant et un après coronavirus »
La marque Vogmask est présente en France, mais connaît surtout un succès aux Etats-Unis qui représente 80% de la demande notamment à cause des incendies en Californie. Grégoire Dandres représente la marque américaine en France. Il est convaincu qu’il y aura un bouleversement des mœurs françaises après l’épidémie de coronavirus : « C’est clair qu’il y aura un avant et un après coronavirus. On le voit déjà au niveau des normes. Il y a deux mois, personne ne savait ce qu’était un masque FFP2. On se moque beaucoup des Asiatiques parce qu’on les voit se balader avec des masques. Mais quand ils en mettent, c’est pour protéger les autres.”
Il y a 5 ans, l’objectif des créateurs de Vogmask était de contourner l’aspect anxiogène de cet objet. “L’idée était de créer un masque qui protège mais en plus, qui en dédramatise l’usage pour les occidentaux qui n’ont pas l’habitude de ce geste là. ‘Je met un masque mais je ne fais pas peur aux grands-mère dans la rue’. Ça fait pas braqueur de banques” poursuit Grégoire Dandres.
Aujourd’hui, des marques de luxe comme Off-white, Fendi ou encore Gucci, commercialisent aussi des masques mais dont l’usage est purement esthétique.
De l’épidémie à la K-pop
Entre 2002 et 2003, le virus SRAS-CoV, qui appartient à la famille des coronavirus, a tué plus de 7 000 personnes en Chine et à Hong-Kong. Depuis cette épidémie mais aussi à cause de la pollution, le masque chirurgical fait partie intégrante de la vie des populations de l’Asie de l’Est.
Source : Mouv.fr
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