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Invité par la députée LREM Nicole Le Peih, le ministre de l’Intérieur a aussi découvert, ce samedi 22 février, l’Unité de lutte contre les violences intrafamiliales mise en place par la gendarmerie depuis octobre.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a inauguré la nouvelle caserne de gendarmerie de Baud, ce samedi 22 février. | OUEST-FRANCE
« Il m’arrive de choisir mes destinations, sourit Christophe Castaner. Mais là, je n’avais pas le choix… à cause de Madame la députée ! » Nicole Le Peih, députée de La République en marche, a convaincu le Ministre de l’intérieur de venir inaugurer, ce samedi matin, la nouvelle gendarmerie de Baud, ouverte au public depuis octobre dernier. Cette caserne qui a coûté 3,5 millions d’euros HT s’étend sur un site de 7 700 m2 , à proximité de la quatre voies et comprend 13 maisons, un studio et la brigade de plain-pied, où travaillent 14 gendarmes.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a inauguré la nouvelle caserne de gendarmerie de Baud, ce samedi 22 février. | OUEST-FRANCE
Cette inauguration ministérielle, vécue comme « un événement exceptionnel » pour le maire de Baud Jean-Paul Bertho, était doublée d’une présentation de l’unité de lutte contre les violences intrafamiliales lancée par la gendarmerie du Morbihan depuis le 1er octobre. Il a donc été longuement question de ces violences, pour lesquelles le nombre de procédures augmente : « plus 23 % de victimes de violences intrafamiliales en 2019 dans le Morbihan » , indique la gendarmerie. « Nos gendarmes interviennent, pour cela, plus de 1 700 fois par an, dont plus d’un millier la nuit. Soit 6 à 7 % des interventions de la gendarmerie dans le département » , indique l’adjudante-chef Marie-Hélène Ledain, qui dirige cette unité. Une mission à plein temps.
Des gendarmes formés
« 200 personnes sont accueillies chaque jour en France pour les violences intrafamiliales, indique Christophe Castaner. 70 000 procédures sont engagées par an. Ce contentieux de masse implique un traitement au cas par cas, un accompagnement particulier. Pour un diagnostic sur les conditions d’accueil, on a audité 500 victimes en 2019. 80 % ont jugé que l’accueil était de qualité. En 2020, on en auditera 2 000. Depuis le Grenelle, #Me Too, la parole s’est libérée. »
Impulsée à la suite du Grenelle contre les violences conjugales, l’unité « U-VIF 56 » s’appuie sur un officier référent dans chaque compagnie (Vannes, Lorient, Pontivy, Ploërmel), avec des gendarmes formés à l’accueil et à l’écoute. Depuis début janvier, ils s’appuient sur une grille nationale d’évaluation des signaux d’alerte, qui permet de « ne rien rater » .
À la recherche de familles bénévoles
« L’U-VIF 56 » travaille en partenariat avec des associations, telles que France Victime 56, le centre d’information du droit des femmes… Et bientôt une petite nouvelle : Solidarité refuge d’urgence pour elles, créée fin décembre par une gendarme de Vannes, la chef Corinne Bru. « Quand on intervient de nuit, a-t-elle expliqué au ministre, il n’y a parfois pas de solution de recueil. » Pour combler ce manque, elle va commencer à recruter des familles bénévoles, dès mars, « afin qu’elles puissent recueillir volontairement des femmes battues avec enfants dans des lieux familiaux préservés. »
En 2017, alors même que l’égalité entre les femmes et les hommes était déclarée « grande cause du quinquennat » par Emmanuel Macron, la permanence « Moments pour elles », pour les femmes victimes de violence, a fermé à Lorient. À cause du retrait d’un financement de la préfecture. Nous n’avons pas pu poser la question au ministre, la presse étant invitée à quitter les lieux après son discours.
Source : Ouest-France
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