Chez Mickaël Harpon, la police retrouve des clés USB préoccupantes, selon Le Parisien
Elles contiennent des vidéos de propagande de Daech et des données sur des dizaines de ses collègues de la préfecture.
ATTAQUE DE LA PRÉFECTURE – Une découverte inquiétante. SelonLe Parisien et Franceinfo, des clés USB au contenu préoccupant ont été retrouvées au domicile de l’assaillant de la préfecture de police de Paris, Mickaël Harpon, lors des perquisitions.
Ce lundi 7 octobre, ces médias révèle que les périphériques USB contenaient des vidéos de propagande de Daech, marquant encore davantage sa radicalisation, mais aussi des coordonnées et données personnelles de plusieurs dizaines de ses collègues travaillant à la préfecture de police. À ce jour, on ne sait pas encore si l’individu les a extraites lui-même pour des motifs personnels ou s’il disposait de ces données dans le cadre de ses fonctions.
Mise à jour mardi 8 octobre 10h15
Selon des informations de 20 Minutes, les enquêteurs ont trouvé la clé USB contenant les données personnelles de policiers lors de la perquisition du bureau de Mickaël Harpon à la préfecture de police de Paris, et non à son domicile.
Il reste également encore à déterminer s’il a envoyé ces dossiers ou s’il cherchait à les communiquer, ou encore s’il voulait s’en servir à d’autres fins.
L’assaillant était “en règle”
Mickaël Harpon, qui occupait depuis 2003 un poste de technicien informatique à la DRPP, ”était habilité au secret défense” et était “en règle avec les obligations inhérentes à ce type d’habilitation”, a assuré le préfet de police Didier Lallement. L’habilitation “secret défense” permet l’accès “aux informations et supports dont la divulgation est de nature à nuire gravement à la défense nationale”, explique sur son site le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
“C’était indispensable qu’il soit habilité ‘secret défense’. En tant qu’informaticien, il était censé avoir accès à tout ou partie des données les plus confidentielles”, souligne Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R).
Cette habilitation, accordée par la Direction générale de la sécurité intérieure pour les agents relevant du ministère de l’Intérieur, s’obtient après un scrupuleux passage au tamis de la vie du candidat. Le futur agent doit d’abord remplir un dossier avec notamment “toute une série d’informations sur son parcours, les pays qu’il a visités, mais aussi sur ses parents, ses frères et sœurs, ses cousins, ses oncles”, énumère Eric Dénécé.
“Rétrospectivement, ça fait tout de même froid dans le dos, témoigne l’un des anciens collègues de Harpon auprès du Parisien. On savait qu’il disposait de l’un des plus hauts niveaux d’habilitation de la préfecture. Ça veut dire qu’il était en capacité de savoir tout ou presque des agents qu’il côtoyait au quotidien”.
Source : Le Huffpost
Laisser un commentaire