CERTITUDES & INCERTITUDES – L’HOMME PROJET DE VÉRITÉ ET D’AMOUR

Par Pierre Charles Aubrit Saint Pol

Pierre Charles Aubrit Saint Pol

CERTITUDES & INCERTITUDES

L’HOMME

PROJET DE VÉRITÉ ET D’AMOUR

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Qu’est-ce que l’homme ?

Qu’est-ce que l’homme ? Une question qui n’est plus d’actualité pour l’Occident, car les peuples collaborent au renversement du paradigme divin. Ils n’ont plus aucun respect pour la loi naturelle ni pour la conscience morale.

Si cette question n’est plus audible en Occident, et surtout en France, elle n’en demeure pas moins un sujet de bavardage opportuniste, vidé de tout véritable sens. Le mot « homme » lui-même est devenu un concept flou, galvaudé. Les discoureurs en jabotent en recyclant des prismes éculés : individualisme, relativisme, rationalisme, libertinisme, athéisme, matérialisme scientifique, wokisme, noachisme… Ils les mâchouillent comme du charque.

Nos sociétés, en insurrection permanente, se sont dotées d’élites qui infantilisent les peuples, veillant à ce qu’ils ne s’élèvent pas des salissures qu’elles leur imposent, leur injectent. Elles leur font croire que c’est là leur bonheur, leur liberté, et pire encore, que c’est un manque d’amour fraternel, de charité que de s’y opposer. Les médias, entre leurs mains ensanglantées, les habituent à ne pas réfléchir par eux-mêmes. Les peuples s’y résignent, y trouvant une sécurité factice et dépourvue de sens, une sorte de jouvence luciférienne, un servilisme consenti.

Sinistrées intellectuellement, moralement et spirituellement, ils ont été rendus indifférents à la recherche de la vérité, quand ils n’y sont pas hostiles. Dans un tel contexte, s’interroger sur l’homme revient à remonter les chutes du Niagara par l’eau cascadante, à contre-courant. Notre humanité est désarticulée.

Ces difficultés s’accumulent, mais elles sont autant d’opportunités qui sollicitent le chrétien en général, le catholique en urgence. Car lui se doit d’être au front. Il est le plus apte à reprendre la question : qu’est-ce que l’homme ? A le réaffirmer comme projet de vérité et d’amour.

Reprendre cette interrogation, c’est poursuivre une quête débutée par Abel le Juste, jusqu’à se laisser dévorer par la vérité.

C’est pourquoi cet essai s’adresse d’abord au catholique fidèle :

  • Le catholique, peut-il retrouver sa place dans la création ?
  • Doit-il continuer cet effort initié par Moïse ?

C’est de lui que dépend en partie la libération intellectuelle, morale et spirituelle des justes, puisqu’il est en communion avec chaque homme par la Memoria dei, et plus étroitement encore avec tous les chrétiens membres d’une hiérarchie instituée. Il le peut, et il en a le devoir de charité. Qu’il prenne le risque de revisiter les certitudes, de remettre en cause ces dogmes laïcs par lesquels nos élites matraquent les peuples.

Une telle démarche commence par redécouvrir l’identité intégrale de l’homme, une identité confisquée depuis les Lumières et les encyclopédistes, qui ont généré des idéologies comme le marteau et l’enclume. Aider le prochain à retrouver le sens et l’intelligence de ce qu’il est, et fait écho à Jésus outragé, que Ponce Pilate présente dans le prétoire romain : Ecce Homo –Voici l’Homme !

  • N’est-ce pas la responsabilité du catholique de relever cet ecce Homo, délaissé depuis le schisme de l’hérésie de la Réforme-protestante ?
  • Oui, cet Homme est notre Dieu et Sauveur !

Il est le chemin de vérité et d’amour qu’il ne faut pas laisser en friches ; chemin d’humilité, éclairé par une grandeur et une dignité consubstantielle à notre nature humaine. Une grandeur et une dignité qui nous outrepassent, car elles sont ce qu’est Dieu en nous.

La vérité est le principe du créé visible et invisible. De tout le vivant, l’homme est le seul qui puisse la rejeter, alors qu’elle est ce qui le constitue :

  • Comment pourrait-il ne pas la rechercher ?
  • N’est-elle pas nécessaire à sa mission première : exercer sa domination sur la Terre ?
  • N’est-il pas naturel et surnaturel qu’il se mette en quête de la vérité ?
  • Ne commettrait-il pas une faute grave en ne lui répondant pas ?
  • N’est-il pas ordonné à la vérité ?

Dieu ne pourrait réaliser en nous sa ressemblance si la vérité ne nous habitait pas. C’est parce que nous la possédons – et qu’en un sens elle nous possède – que nous sommes attirés vers elle. Mais nous ne pouvons en faire bon usage sans la raison, car c’est elle qui nous permet de la saisir dans la foi et de la contempler. Si nous rejetons l’usage de la raison, nous nous amputons nous-mêmes des deux jambes :

  • N’est-il pas illégitime que les « Saint-Just » de la pensée unique nous refusent l’usage de la raison, sous le prétexte que la foi lui serait incompatible ?

Bêtise a toujours épousé orgueil intellectuel, tandis que la vérité et le bon sens les font trébucher au tournant de la dernière ligne droite.

La quête de la vérité est la poursuite de la sagesse, ce qui légitime la démarche philosophique. Dans l’Antiquité, les sages considéraient la philosophie pareillement à un contenant des sciences et leur liant, mais non comme une science en elle-même.

Saint Justin de Naplouse est le premier Père de l’Église à introduire la philosophie dans une démarche à la fois pastorale et intellectuelle, que développeront à sa suite les Pères. Saint Anselme de Cantorbéry1 structurera la pensée philosophique des Pères et l’ordonnera de manière à la rendre compatible à la compréhension de la Révélation et à la recherche de la vérité. Il fondera l’École Scolastique, qui atteindra son apogée avec saint Thomas d’Aquin, Duns Scot.

La scolastique démontra la capacité de l’Église à faire un juste usage de la raison. Elle s’appropriera le meilleur des courants philosophiques païens pour expliquer le contenu de la Révélation tout en la libérant des infestations des idoles :

  • Pourquoi serait-il interdit et impossible que la culture chrétienne ait sa propre philosophie ?
  • En quoi, cela dérange-t-il les bien-pensants des loges et de la république issus des Lumières et autres Encyclopédistes ?

La volonté de séparer la philosophie de la théologie vient des néo-platoniciens dont les chefs de files, au plus près de nous, ont été René Descartes, Spinoza, les Lumières et les Encyclopédistes, et plus en amont, le nominalisme sous l’influence de Plotin :

  • Pourquoi, et sur quelle base légitime, nous faudrait-il nous soumettre au diktat des Lumières et Encyclopédistes ?

Nous sommes du Christ, nous les libres enfants de Dieu. Les seules règles acceptables sont celles issues des vertus théologales ; nous n’appartenons pas à ce monde.

L’homme acteur de son accomplissement

L’homme est acteur de son accomplissement et de celui des temps. Il co-écrit l’histoire avec Dieu, et il n’y a qu’une histoire : celle du salut. Le fidèle catholique est un acteur déterminant ; il témoigne de l’espérance qui l’habite et, par le sacrement du baptême, il retrouve l’exercice de son sacerdoce royal :  » La vérité vous rendra libres. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre2. »

Il est le mendiant de la vérité, et l’écho de l’appel du Seigneur : « J’attirerai tous les hommes à moi. » S’il s’en détourne, il se livre au prince du mensonge et perd sa fécondité dans l’ordre du bien.

La première particule de matière inconnue et le temps ouvrent l’histoire. Ils contiennent l’obsolescence de leur substance et non pas de leur nature. Ces deux éléments, indissociables et constants, forment la toile sur laquelle l’histoire s’écrit. Certaines écoles de pensée proposent que l’histoire débute à l’apparition de l’écriture :

  • La parole n’est-elle pas le second acte après la pensée ?
  • S’il n’y a pas d’histoire avant l’écriture, pourquoi avoir créé la paléontologie et qualifié de préhistoire ce qui était avant l’écrit ?
  • La préhistoire n’est-elle pas l’histoire ?

Au temps de Noé, selon la bienheureuse A. C. Emmerich, l’écriture existait3.

  • Pourquoi nous faudrait-il aborder l’histoire avec les préalables idéologiques : positivisme, naturalisme, matérialisme scientifique, évolutionnisme etc. ?
  • Pouvons-nous ignorer l’importance de la parole, du verbe ?
  • La Parole du Verbe n’est-elle pas acte de création ?
  • Dans ce cas, n’ouvre-t-elle pas l’histoire, puisqu’elle crée la matière et le temps dans le même instant T ?
  • Adam ne nomme-t-il pas les espèces de l’ordre animal ?
  • N’accueille-t-il pas Ève : « la chair de ma chair » ?
  • Le mal n’est-il pas introduit par la parole du serpent et celle d’Ève ?

Les versets 18 à 20 ch. 2 de la Genèse confirment qu’Adam et Ève écrivaient l’histoire, puisqu’ils se sont impliqués dans la révolte de Lucifer contre Dieu :

  • N’ont-ils pas rendu possible la formation du premier champ mémoriel interrelationnel du mal4, provocant un effondrement universel qui, sur une échelle de cent degrés, fait tomber l’état de la création à cinq degrés, selon les observations de la physique quantique de l’École de Copenhague ?

État des lieux

Les générations nées durant la Seconde guerre Mondiale et celles qui se suivent jusqu’à aujourd’hui négocient un virage conclusif de l’histoire. Elles affrontent les conséquences des volontés transgressives et destructrices dressées contre Dieu. Toutefois, elles sont socialement dépouillées des moyens de cet affrontement moral et spirituel. Les affidés des anges-démons veillent à les ensevelir sous les charges du mal, et un certain nombre de ceux-ci sont infiltrés dans la hiérarchie catholique.

Ces puissances dévastatrices accélèrent leur corruption universelle, comme en témoignent des événements récents tels que la pandémie de Covid 19, l’incendie criminel de la cathédrale Notre Dame de Paris et l’introduction du QR Cod pour l’Année Sainte.

L’organisation de cette guerre contre Dieu et ses saints trouve sa première étape dans la « Ligue Hanséatique5 » fondée au XIIème siècle qui réunissait les villes bordant les mers froides. Elle favorisera une structure politique, économique et religieuse d’inspiration talmudiste et anglo-saxonne. Elle est la matrice des politiques impérialistes selon le concept de l’économie pirate, qui prédomine chez les anglo-saxons et sévit encore aujourd’hui. Cette ligue incitera l’émergence de sociétés occultes qui pénétreront la plupart des institutions humaines y compris la Compagnie de Jésus dès ses débuts. Elle amènera au premier conflit mondial et mondialiste, qui se conclura par la victoire de Bouvines. La France, fille aînée de l’Église, remportera seule la première bataille contre les puissances organisées contre l’Église, le 27 juillet 1114.

Les conflits suscités par les courants mondialistes masqueront leurs véritables intentions, qui se dévoileront avec le schisme de l’hérésie de la réforme-protestante et la Révolution 1789. S’il est vrai que les projets mondialistes donnent l’impression d’être tenus en échec aujourd’hui, il est dangereux et stupide de croire cette défaite définitive : l’angélisme est mortel. La bête est peut-être blessée, sa vigueur de destruction se reconstitue, car tout doit s’accomplir pour que la justice et la miséricorde soient manifestes.

C’est toute l’histoire, depuis la première particule de matière inconnue, que Jésus-Christ rétablit, récapitule en vue de l’accomplissement surnaturel de toute la création.

LA VÉRITÉ EST LUMIÈRE

Introduction

Le mot vérité vient de la racine indo-européenne wer, qui a donné la racine latine verus, d’où il a été tiré le mot vrai. Vérité est associé au mot révélation, qui lui vient du mot voile. La vérité déchire le voile ! C’est ce que signifia le voile du Temple, qui se déchira à l’instant précis où Jésus remit son esprit à son Père des Cieux. La Révélation est accomplie avec la mort du Rédempteur et sa Résurrection ; elle achève son déploiement avec le dernier apôtre.

La vérité

La vérité est lumière. Elle est consubstantielle à l’homme. Il n’y aurait pas de ressemblance possible à Dieu sans elle. Elle est le principe de cohérence de l’homme et de sa société, et la substance de tout le créé. Sa recherche est inhérente à la nature de l’homme. Elle est devenue une nécessité depuis le péché originel. La rechercher, pour le catholique, est le premier témoignage de son espérance : « Soyez toujours prêts à rendre raison de l’espérance qui est en vous. »

Nul homme ne peut se mettre à sa recherche, quelle que soit sa foi, s’il ne l’a déjà en lui-même.

Vérité et autorité du réel

Se mettre à la quête de la vérité, même pour un croyant, commence par l’acceptation de l’autorité du réel. En effet, c’est à l’intérieur de cette démarche – consistant à admettre la vérité du réel – que l’invisible se laisse toucher par celui qui recherche la vérité.

Dès l’instant de l’animation, qui a lieu au premier génome, une relation personnelle s’établit entre la vérité et le petit-homme en voie d’accomplissement. Une relation, dont les interactions s’étendent à Dieu le Père, créateur de son âme, aux parents biologiques, à l’environnement affectif, à la société, à la création. Ces interrelations avec le créé et le prochain l’éduquent à l’intelligence de la loi naturelle.

Rôle structurant de la vérité

La vérité participe à la conscience de notre existence en tant que personne, et à l’affirmation de notre identité originelle. Elle nous structure intérieurement et physiquement, contribuant à l’épanouissement de notre personne et de notre individualité.

Le baptisé s’offre à Dieu pour qu’Il le configure à la Vérité qu’Il est, ce qui est surtout vrai pour le catholique :

« La vérité éclaire l’intelligence et donne forme à la liberté de l’homme, qui, de cette manière, est amené à connaître et à aimer le Seigneur. Les hommes deviennent lumière dans le Seigneur et enfants de la lumière, et ils se sanctifient par l’obéissance à la vérité6. » « Nous ferons en lui notre demeure.7« 

La vérité : éducatrice morale

La recherche de la vérité impose une rigueur morale et une discipline qui excluent la domination des affects pour mieux nous disposer à l’infusion de l’amour de charité en tout notre être.

Elle conditionne la cohérence de toute culture à la condition que celle-ci soit également fondée sur l’autorité de la vérité.

Exemple : un caillou a pour substance d’être un minéral, ce qui fonde son identité générique ; cette vérité vaut pour le caillou, le rocher, la montagne, le gravier, la pierre précieuse, l’eau. Ces individualités relèvent de l’ordre de l’accident, mais aucune ne change la substance qui est un minéral. Cette évidence s’impose par l’acceptation de l’autorité du caillou observé, car cet objet possède une autorité qui lui est propre, à la fois en tant qu’accident et en tant que substance minérale, identité générique. C’est la vérité du réel.

Il n’y a pas de place pour « l’idée que l’on se fait de l’objet »8, qui n’est rien de moins que le rejet de l’autorité de la vérité du réel :

 » Que ceux qui veulent savoir le fond des choses concernant Dieu commencent par considérer l’ordre naturel.9« 

La vérité du réel est constitutive de la cause instrumentale qui dispose l’homme à la connaissance intuitive et raisonnable.

La révélation et la sagesse

La Révélation oblige le catholique à rechercher la vérité, bien qu’elle se donne par la foi et par la grâce du sacrement baptismal. Elle doit être recherchée dans le réel, une nécessité pour que s’ouvre la porte du surnaturel. La grâce soutient la démarche, puisque sans elle, il n’est pas possible de répondre à l’ordre de dominer la création. Cette obéissance, exigée par Dieu, passe par la connaissance du réel.

Les conditions sont alors réunies pour atteindre la sagesse naturelle, ce qui permet à la Sagesse surnaturelle de rejoindre celui qui recherche la vérité. Il ne s’agit pas de camper une posture volontariste, la Sagesse ne se conquiert pas, elle vient à nous si nous y sommes préparés par le difficile chemin de l’humilité, du dépouillement, un travail de purification intérieur et tout aussi important, un travail de purification intellectuel :

« Il est nécessaire d’accomplir un pas supplémentaire. L’homme veut connaître – il veut la vérité. La vérité est avant tout un élément en relation avec le fait de voir, de comprendre, avec la theoria, comme l’appelle la tradition grecque. En établissant une corrélation entre les Béatitudes du Discours sur la Montagne et les dons de l’Esprit mentionnés dans Isaïe 11, Augustin a affirmé une réciprocité entre ‘scientia’ et ‘tristitia’ : le simple savoir, dit-il, rend triste. Mais la vérité signifie davantage que le savoir : la connaissance de la vérité a pour objectif la connaissance du bien. Tel est le sens de l’interrogation socratique : quel est le bien qui nous rend vrais ? La vérité nous rend bons, et la bonté est vraie : tel est l’optimisme qui est contenu dans la foi chrétienne, car à celle-ci a été accordée la vision du Logos, de la Raison créatrice qui, dans l’Incarnation de Dieu, s’est en même temps révélée comme le Bien, comme la Bonté elle-même10 « .

Dieu : principe de vérité

La Vérité a son principe en Dieu Trine et surtout dans Dieu le Verbe qui a pris chair dans la personne humaine de Jésus de Nazareth, fils de Marie, descendant de David, Joseph son père nourricier. L’Église la rend visible alors qu’elle était voilée dans l’Ancienne Alliance et reste cachée à celui qui refuse le Christ Jésus.

Il n’y a pas d’équivalence entre les religions. Jésus-Christ est l’unique porte du salut. Il est le chemin, la vérité et la vie. Si la vérité se reçoit dans la foi, sa substance intellectuelle est la Doctrine infaillible de l’Église catholique romaine. Elle s’appréhende avec la raison, sans laquelle ni la Révélation ni les vertus théologales ne sont opérantes ni homogènes. Dieu est cohérent. En se révélant, il révèle l’homme à lui-même, et le sollicite autant par la foi que par la raison.

La création est une pré-révélation, comme l’enseigne saint Paul l’Apôtre : « Que la création chante la gloire de Dieu. »

Le Christ rétablit la vérité

Dieu se révèle à l’homme à cause des conséquences du péché originel. En se révélant, Il pose un acte de miséricorde et de justice, et Il lui découvre les raisons de son existence : il est un projet de vérité et d’amour.

Jésus-Christ a rétabli socialement, culturellement la primauté de la vérité. La quête de la sagesse devient pour le chrétien une exigence de vie et le chemin de son salut. Le baptisé, du seul fait de sa démarche, permet à Dieu d’accorder une surabondance de grâces au chercheur non-chrétien pour qu’il le découvre dans l’ordre de la loi naturelle.

Le sacrement du baptême dans la foi catholique rétablit en chaque baptisé tous les possibles contenus par les trois Puissances divines. Grâce à cette disposition de Justice et de Miséricorde, le baptisé fidèle permet à Dieu de réaliser en lui la plénitude de la vérité qu’il possède dans la foi, en utilisant comme instrument privilégié la raison, bien qu’elle ne soit pas une fin en soi :

 » Il me semble qu’il y a un enfantement opportun et non prématuré lorsque, selon Isaïe, on a conçu dans la crainte de Dieu et que, par les douleurs que l’âme éprouve dans l’enfantement, on a engendré son propre salut. […] C’est ce que nous réalisons du fait que nous accueillons Dieu en nous. Nous devenons alors enfants de Dieu, enfants de sa puissance et fils du Très-Haut. En revanche, nous faisons de nous-mêmes des prématurés, des êtres incomplets et inconsistants si le Christ n’est pas formé en nous, comme le dit Saint Paul. Il faut, en effet, dit-il ailleurs, que l’homme de Dieu soit un homme accompli.11« 

Recevoir le Christ en nous, c’est recevoir la Vérité et l’Amour, pour pouvoir la contempler dans son océan d’amour infini : la vision béatifique.

1 Il est considéré comme le Père fondateur de l’École Scolastique.

2 Jean 8, 32

3 Les mystères de l’Ancienne alliance.

4 Le champ mémoriel inter-relationnel du mal est la conséquence immédiate du péché originel ou collapsus de la création. Il est la pierre du mal introduit dans notre monde à partir de laquelle d’autres champs de cette nature vont se constituer selon l’intention de l’homme de péché. La Passion de Jésus-Christ ne les a pas supprimés, mais Il nous donne les moyens de nous en défendre par une surabondance d’amour et de vérité.

5 Il s’agissait du premier traité commercial et protectionniste quant aux transites maritimes des villes portuaires des mers froides du Nord de l’Europe. Cette alliance fut une opportunité pour poser les fondations de ce qui deviendra le mondialisme, et qui vit s’appliquer ces accords par la création des premières bourses. La richesse par la spéculation était lancée. C’est ce que l’on désignera par économie pirate, principe qui sévit toujours dans l’empire anglo-saxon et qui est universel.

6 St Jean-Paul II, Pape, Veritatis Splendor – encyclique.

7 Genèse

8 Principe platonicien qui génère le relativisme…

9 Introduction sur la foi de saint Colomban

10 Extrait du discours du Pape Benoît XVI qu’il devait prononcer à l’université La Sapienza de Rome, fondée par le Pape Boniface VIII.

11 Homélie de st. Grégoire de Nysse

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