Certains de mes camarades gendarmes auraient-ils perdu le sens et la signification du mot « Servir » ?
Monument de la Gendarmerie à Versailles
Retraité de la Gendarmerie Nationale je n’ai pu résister de partager avec vous les commentaires de deux de mes camarades à la suite d’un article du journal 20 Minutes que j’ai publié sur Profession-Gendarme le 15 avril 2020 et intitulé « Verbalisée parce qu’elle se poste à la fenêtre de son mari, isolé dans sa maison de retraite ».
Qu’est devenue ma Gendarmerie ?
« Pour la Patrie, l’Honneur et le Droit », cette devise fait-elle encore échos pour ces militaires ?
Mes chers camarades, ressaisissez-vous ! Vous êtes tous trop jeunes pour avoir, il y a plus de 70 ans, connu l’époque du « Travail, Famille, Patrie » d’un certain État français dit de Vichy.
Méfiez vous qu’avec de tels comportements on y revienne. « Oublier le passé, c’est se condamner à le revivre.»
Quelle image donnez vous de notre Institution auprès des Citoyens que vous êtes censés protéger et servir ?
Mais bref de leçons, revenons aux commentaires de mes camarades :
lafageole dit :
Pour la patrie, l’HONNEUR et le droit
(devise de la Gendarmerie Nationale)
Si des « gens » du Tarn sont appelés à lire ce qui suit, je précise qu’il s’agit de second degré. A la campagne comme ailleurs, sévissent des « fronts bas ». Alors, autant prévenir …
Si l’on en croit « Le Point (1), 11 personnes sont décédées du Covid-19 dans les hôpitaux du Tarn depuis le début de l’épidémie. 45 sont actuellement hospitalisées, dont 19 en réanimation. 53 personnes sont retournées à leur domicile.
Le risque de contagion est abominable. Vous ne pouvez imaginer la foule qui se presse, s’entrechoque, s’invective, se postillonne allègrement et particulièrement autour de l’Ehpad de Graulhet. Et « pas que ». C’est la foire d’empoigne pire qu’au « supermercado » un premier jour de soldes.
On comprend aisément que des mesures draconiennes soient indispensables et vaguement envisagées pour protéger les Ehpad : champs de mines, tranchées, patrouilles armées autorisées à tirer sans sommation sur tout ce qui bouge. « A moi la Légion ! »
« y’a pas d’sous ». « On » pare donc au plus pressé : des rondes avec pied à terre (les 2 pieds éventuellement), contrôles divers et avariés à l ‘entour. Le grand jeu de la guerre contre le terrorisme Justinien (il s’agit de Justine Titgrip, selon Edouard Philippe, ne l’oublions pas).
Dans ce contexte meurtrier, en zone de guerre, une mamie de 79 ans tente sinon une percée mais un contact visuel à distance avec son époux de 93 ans, neutralisé en Ehpad pour funeste crime de vieillesse. Armée d’une effroyable craie et d’une ardoise aussi noire que son absence d’âme, elle tente d’échanger des secrets stratégiques de première importance. Peut être plus, allez savoir. Achever son époux en l’arrosant de « CovidMachin » ?
La Garde survient.
L’immonde terroriste n’a pas le temps de s’enfuir. D’autant qu’à son âge, la course à pied, hein ? …
Elle est prise en flagrant délit de tentative de mise en danger délibérée de la vie d’autrui. En effet, très rapidement, les fins limiers soupçonnent que ces deux là pourraient être d’éminents membres de l’armée des ombres à la solde de la bestiole chinoise qui anéantit le monde : ne tentaient ils pas d’échanger le redoutable virus chinois « conarDevirus », pour le « pandémier » (c’est du Ségo d’époque) ?
Notons au passage que l’échange supposé de bébêtes à travers une fenêtre fermée, … y’aurait comme un léger problème technique. Mais bon, on n’arrête pas les farouches guerriers tarnais en marche. Ça va saigner !
Sans désemparer, nos ultimes défenseurs face à la barbarie décident de sauter sur la séditieuse. « On lui met les pinces ? « … Pour cette fois, et à défaut de preuves, grands seigneurs,« on » sera sympa : just’une (pas Justine) petite contredance à 135€ _prix d’ami et TTC (si, si!).
Normalement, dans un cas extrême comme celui là, les baroudeurs auraient du appliquer l’article 221-6 du Code Pénal (2). Mais bon, on peut être particulièrement courageux contre une dangereuse Mémé et réfléchir lorsqu’on agit pour la bonne cause tout en débordant de courage : une conduite à la Brigade, une mise en GAV, l’avocat, le médecin, la paperasse et surtout … le ridicule et l’ubuesque de la situation. Imaginez les collègues interloqués mais pliés de rire voire les réflexions réprobatrices, mieux vaut la jouer « discret ». 135€, ça fera toujours un bâton dans les stats’.
Manque de chance, Mamie a raconté à un journaleux sa mésaventure de pauvre femme éperdue de ne pouvoir communiquer avec son époux en perdition.
La devise de l’Arme ne comporte-t-elle pas le mot HONNEUR ?
A Graulhet, on a le temps de courir après les pernicieux vieillards _à l’agonie_, d’arranger les redoutables-sinistres Mamies éplorées dépourvues de l’Ausweis salvateur ad hoc (aucune case prévue.pour « humanité de base »)
Pendant ce temps là, les flics de l’Essonne, dans les rues de Grigny, faisait le coup de feu (en vrai) contre une équipe de jeune artistes bigarrés _des sauvageons disait Chevènement_ organisant un caillassage en règle et des feux d’artifice pour assurer le libre commerce de la dope rémunératrice. Pour les garnements, pas de confinement.
« On n’y peut rien » disaient « en même temps » le ministre de l’intérieur et son adjoint, vous savez, ceux qui prétendent que les masques, le gel ou les tests sont inutiles (articles 221-6 et 121-3 du Code Pénal).
Au fait, que deviennent les « affaires » Ferrand, Bennala, Crase, Delevoye, Laabid, Bayrou, Goulard, De Sarnez, Nardella, Solère, El Guerrab, Girier, Bridey, Flessel, Nyssen, Kohler, Pénicaud ? (liste non exhaustive)
Le deux poids-deux mesures institutionnalisé porte un autre nom : ARBITRAIRE !
Sans aller chercher si loin, si l’on faisait seulement preuve d’un peu d’humanité ?
George Pompidou disait :
« Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays ! »
« I have a dream » disait un autre
JLG dit :
L’excellent second degré de Mr Lafageole dans la description de cette scène où l’on touche le fond mériterait qu’elle reste dans les annales de l’indignité de la Gendarmerie sous forme de bande dessinée au graphisme des pieds nickelés qui nous gouvernent.
Ceci dit c’est l’occasion de constater le glissement du gouvernement de la France vers une dictature car manifestement la séparation des pouvoirs (utopie ou rêve de Montesquieu) si tant est qu’elle ait jamais existée. Ce qui est constaté là est le résultat de la mise sous tutelle du ministère de l’intérieur de la Gendarmerie sous Sarkozy. Car depuis quand c’est le préfet qui a la mission de déterminer de l’opportunité des poursuites qui ressortait de celui du procureur de la république en charge de la défense de la société quand les préfets sont le bras déconcentré de l’état.
Et quid des principes du décret de 1903 qui rappelait aux préfets la façon de s’adresser aux responsables de la Gendarmerie et que s’ils donnaient des missions ils n’avaient en aucune façon le droit de s’ingérer dans les modes d’éxécution dont la responsabilité revenait aux chefs militaires.
Décidément le « en même temps « a encore frappé quand le préfet se prend pour le procureur.
n’est pas héros qui veut
Ronald Guillaumont
président de l’APG
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