Cathédrale de Nantes : de Flandrin à une armoire électrique
18/7/20 – Patrimoine – Nantes, cathédrale – Le bilan de l’incendie de la cathédrale de Nantes s’alourdit hélas depuis notre première brève puisque les photographies ne laissent aucun doute à ce sujet (ill. 1 et 2) : le tableau d’Hippolyte Flandrin, Saint Clair guérissant les aveugles (ill. 3), qui se trouvait dans le bras droit du transept, sur le mur droit, juste à côté du tombeau de François II et de Marguerite de Foix, à été entièrement détruit.
- 1. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes en août 2014, au premier plan le tombeau de François II et Marguerite de Foix, à l’arrière-plan le Saint-Clair guérissant les aveugles
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
- 2. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes après l’incendie du 18 juillet 2020, au premier plan le tombeau de François II et Marguerite de Foix, à l’arrière-plan l’emplacement où était le Saint-Clair guérissant les aveugles
Photo : Diocèse de Nantes sur Facebook - Voir l´image dans sa page
- 3. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Saint Clair guérissant les aveugles, 1836
Huile sur toile – 300 x 140 cm
Nantes, cathédrale (détruit)
Photo : Photo : D. Pillet/Inventaire Pays de Loire - Voir l´image dans sa page
- 4. Paul Flandrin (1811-1902)
d’après Hippolyte Flandrin
Saint Clair guérissant les aveugles, 1836
Huile sur toile – 34,5 x 19 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/G. Blot - Voir l´image dans sa page
- 5. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes où se trouvait le tableau de Flandrin et où on voit l’armoire électrique complètement détruite
Photo : Diocèse de Nantes sur Facebook - Voir l´image dans sa page
- 6. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes où se trouvait le tableau de Flandrin et où on voit l’armoire électrique complètement détruite et à droite le tombeau de François II et
Marguerite de Foix
Photo : Diocèse de Nantes sur Facebook - Voir l´image dans sa page
- 5. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes où se trouvait le tableau de Flandrin et où on voit l’armoire électrique complètement détruite
Photo : Diocèse de Nantes sur Facebook - Voir l´image dans sa page
- 6. Bras droit du transept de la cathédrale de Nantes où se trouvait le tableau de Flandrin et où on voit l’armoire électrique complètement détruite et à droite le tombeau de François II et
Marguerite de Foix
Photo : Diocèse de Nantes sur Facebook - Voir l´image dans sa page
Nous ne prétendons évidemment pas avoir résolu l’affaire, mais simplement qu’il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de privilégier un acte criminel. L’enquête devra déterminer les causes, et il est certain qu’elle sera bien plus rapide qu’à Notre-Dame où le lieu de départ de l’incendie a totalement disparu, ce qui n’est pas du tout le cas ici. Déterminer si l’armoire a brûlé pour une cause extérieure, ou en raison d’un court-circuit (ou d’une surtension électrique du réseau) devrait être assez simple pour les experts.
Il reste à remarquer une chose. S’il s’agit d’un incendie criminel, celui-ci a commencé alors que la cathédrale était fermée. Qu’une intrusion ne soit pas détectée dans un tel monument est inadmissible alors que ce type de surveillance est très peu onéreux. S’il s’agit d’un feu dû à l’électricité, cela signifie une fois de plus que les cathédrales ne sont pas sécurisées comme elles devraient l’être, d’autant que le pompier que nous citions plus haut nous a indiqué que ce type d’armoire n’était plus aux normes [Addendum : comme nous l’avons dit dans notre article suivant, si cette armoire était ancienne, elle avait été modernisée, donc même si le modèle n’était plus aux normes, cela ne signifie pas que cela ne respectait pas la législation.], et aurait dû se trouver dans un lieu qui ne soit pas en contact avec le public. Dans les deux cas, la responsabilité de l’État est engagée.
Heureusement, au moins cette fois la ministre de la Culture s’est montrée à la hauteur. D’abord en étant présente sur place et en s’exprimant aussitôt (il avait fallu des jours pour entendre Franck Riester sur Notre-Dame), ensuite en affirmant que l’État jouerait son rôle dans la restauration (alors que pour Notre-Dame, le président de la République avait immédiatement tendu la sébile).
Seul regret : qu’elle ait une nouvelle fois parlé de « reconstruction ». Ici comme à Notre-Dame, il s’agira bien sûr de restauration. Sauf pour l’orgue, les vitraux et le Flandrin qui, eux, sont définitivement perdus.
Les pompiers sont-ils tenus de se taire ? ou les enquêteurs susceptibles d’êtres soumis aux mêmes pressions ? Car la France Linkysée flambe depuis 4 ans sans que le gouvernement ne s’en émeuve. Même les poteaux et les fils aériens prennent feu avec cette nouvelle électricité sale « LDE » pour Linky Dirty Electricity.
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