Camionneurs de la liberté à Ottawa : l’astucieuse et encourageante analyse d’une journaliste canadienne
C’est avec plaisir que je vous présente ci-dessous les observations, analyses et commentaires astucieux de ma très douée consœur d’origine canadienne, Hilary White, qui vient de les publier sur Twitter. Elle s’émerveille devant l’organisation, le calme, la parfaite gestion d’un événement de grande envergure qui a mobilisé des milliers et des milliers de camions en vue de bloquer le centre d’Ottawa pour reconquérir les libertés ravies au Canadiens sous prétexte de lutter contre la « pandémie du COVID » – en particulier la liberté vaccinale. C’est un message d’espoir et aussi une leçon. Voici ma rapide traduction de ce passionnant « fil Twitter » signé Hilary White, comme toujours remarquable de clairvoyance. – J.S.*1) Les personnes qui organisent cet événement ont manifestement une expérience et une
sérieuse formation en logistique. On n’obtient pas un tel résultat en faisant sauter quelques gars dans leur bahut pour partir dans la nuit.
2) Ils ont fait savoir qu’ils avaient l’intention de rester et la police d’Ottawa a indiqué qu’elle était prête à les laisser rester. Comment ont-ils pu organiser le campement d’un grand groupe de personnes dans leurs cabines de camion pendant des semaines ou des mois sans se préparer minutieusement à répondre à leurs besoins ? Réponse : les camions que nous avons vu rouler sur la Transcanadienne avec des remorques ne roulaient pas à vide. Ils étaient remplis de provisions.
3) Ils sont incroyablement disciplinés quant aux messages véhiculés, d’une manière et avec un niveau d’intelligence que je n’ai jamais vus de ma vie chez aucun organisateur de manifestation. Ils savaient avec précision à quoi il fallait s’attendre de la part des gouvernements provinciaux, fédéraux et municipaux. Ils savaient à quoi s’attendre en détail de la part des médias et des agitateurs/contre-manifestants, ainsi que des personnes introduites dans la foule pour semer le trouble, et ils ont mis en place un protocole bien coordonné, clairement communiqué et strictement appliqué pour y faire face, qui exclut absolument tout affrontement personnel direct ; dès qu’une présence suspecte est identifiée, les manifestants authentiques créent un cordon autour de celle-ci, un espace qui isole cette personne, et UN interlocuteur désigné appelle le membre de la police d’Ottawa désigné comme agent de liaison. Nous avons vu cette méthode fonctionner avec le type qui était la seule personne présente avec une cagoule qui lui couvrait tout le visage, et portant le drapeau confédéré.
4) On m’a signalé que les camionneurs sont arrivés munis de nourriture, de moyens de communication, de fournitures médicales et d’autres types de fournitures de survie, selon une méthode identique à celle utilisée dans les zones de guerre par les casques bleus canadiens qui approvisionnaient les villes assiégées pendant la guerre des Balkans, entre autres. En d’autres termes, on peut voir ici à quoi ressemblaient les opérations logistiques militaires canadiennes à Sarajevo et à Mostar…
5) Ils ont « bloqué » le centre de la ville d’Ottawa, mais cela n’a pas été fait au petit bonheur la chance. Ils l’ont fait en étroite coordination avec la police municipale d’Ottawa pour s’assurer qu’il y ait – 1 – de l’espace pour que les véhicules des secours d’urgence puissent continuer à fonctionner – 2 – de l’espace pour que de très grands groupes de personnes à pied puissent continuer à se rassembler, se rencontrer, parler et marcher ensemble. Ce n’est pas non plus un hasard.
6) Ils ont fait en sorte de répondre aux critiques de manière proactive. Lorsque les opposants ont commencé à hurler que quelqu’un avait recouvert la statue de Terry Fox d’un drapeau, ils ont fait en sorte qu’il y ait une vidéo de manifestants camionneurs clairement identifiables nettoyant soigneusement la statue, et que cette vidéo devienne virale.
7) Ils sont incroyablement précis dans leurs messages, répondant instantanément et de manière transparente aux accusations, sans jamais chercher à s’excuser. Les organisateurs ont en même temps maintenu une discipline stricte en matière de communication, n’accordant pas d’interviews aux médias institutionnels, tout en restant visibles à titre personnel pour les gens sur le terrain, et en choisissant soigneusement leurs propres débouchés médiatiques : cf. @glennbeck 8) Ils ont bien anticipé toute tentative éventuelle de les faire taire par l’intermédiaire des policiers, en prévoyant les attaques. Les forces de police de la ville d’Ottawa étant ridiculement petites, des bus entiers de réservistes ont été amenés de Toronto. Puis ceux-ci sont restés là à ne rien faire… Donc, quand les camionneurs ont vu que les policiers avaient un chemin ridiculement long à parcourir pour aller aux toilettes, ils ont déplacé des toilettes portables pour les mettre à leur disposition. Hier, on a appris que quelqu’un avait proposé du foin pour les chevaux de la police. Ce foin a été apporté dans les camions – ils savaient donc qu’ils en auraient besoin.
9) Tout cela me porte à penser que – 1 – cette opération a été méticuleusement planifiée par des experts en logistique formés par des professionnels, mais c’est le genre de formation que l’on ne peut pas obtenir dans le secteur privé – les personnes qui s’occupent de cette opération sont d’anciens militaires – et – 2 – ils ont un plan plus ambitieux que de simplement garer un tas de camions le long de la rue Wellington en faisant #HonkHonk, et de faire une fête de rue pendant un week-end. Ils ont apporté assez de fournitures pour être là pendant des semaines. Ils ont installé des cantines et des services dans les rues qui ont été bloquées. Ce sont des gens qui savent vraiment ce qu’ils font.
Ils ne parlent qu’aux personnes avec lesquelles ils ont choisi de parler. L’un d’entre eux était Glenn Beck : « Tout le monde en a marre. »
Et ils ne veulent pas seulement parler du Canada…
Il n’y a désormais plus le moindre doute dans mon esprit que le fait que #freedomconvoy2022 soit devenu mondial en une seule et même semaine n’est pas une coïncidence.
10) Si les camions sont déjà partis en Australie, il n’y a aucune chance que ce soit sur un coup de tête. L’été australien constitue un environnement tout aussi difficile pour la logistique que les prairies canadiennes en hiver. On ne fait pas une chose pareille au pied levé…
11) Le dernier point est que les mèmes sont la clef. Tout cela ressemble à une sorte de farce, et une sacrée bonne farce qui plus est. Cela me rappelle cette vieille blague d’ingénieur universitaire qui consiste à laisser une coccinelle Volkswagen en marche dans le bureau du doyen (ou comme cela s’est passé dans la vraie vie, la fois où le département d’ingénierie de l’UBC a suspendu une coccinelle VW au pont Lionsgate à Vancouver). Je pense que le seul pays au monde où l’on aurait pu inventer une telle chose est le Canada, en sachant exactement comment cela serait pris par le reste du monde. Les réactions d’étonnement devant le fait que les Canadiens « placides » et » pacifiques » aient enfin craqué et se soient lancés dans cette riposte franchement hilarante, qui a rempli le monde d’espoir, tel un rayon de soleil perçant les fumées du Mordor, EST précisément LE MESSAGE. Les Canadiens sont en fait les seuls au monde à avoir si profondément ancrée dans leur caractère national la capacité de rire d’eux-mêmes, de leurs dirigeants et de leur propre souffrance, qu’ils pourraient faire reculer les ténèbres de l’enfer en riant. Les mèmes sont un élément très important de la manifestation – et beaucoup se rendent compte que le sombre cauchemar dans lequel ils étaient plongés – le profond sentiment de désespoir qui a asservi le MONDE ENTIER pendant deux ans, a subitement commencé à se dissiper. Nous nous réveillons d’un cauchemar et nous nous rappelons que le monde est bon, que les gens sont forts et libres, que l’âcre tristesse du Monde à l’Envers ne correspond pas au monde qui nous a été donné par Dieu, et que nous ne sommes pas obligés d’y vivre. Nous pouvons tout simplement dire non. Nous sommes déjà libres.
© leblogdejeannesmits pour la traduction.
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