Bron: le policier renversé cette nuit est dans un état critique
Selon un communiqué du Parquet de Lyon diffusé cet après-midi, le fonctionnaire de police grièvement blessé a été opéré, son état demeure critique mais stable sans que les médecins ne puissent actuellement se prononcer.
Le policier, grièvement blessé cette nuit à Bron, serait décédé, avait-t-on appris de source syndicale.
Selon un communiqué du Parquet de Lyon, diffusé en fin de matinée, le fonctionnaire de police renversé par un fourgon se trouve actuellement dans le coma.
« Les faits ont été commis lors d’une tentative d’interpellation d’individus circulant dans un fourgon et suspectés d’être impliqués dans le cadre d’une enquête diligentée par la Sûreté départementale de la DDSP de LYON sous l’autorité du parquet de Lyon des chefs de vols aggravés en bande organisée.
Dans le coma selon le Parquet
Une enquête distincte pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique a été ouverte par le Parquet de Lyon et confiée à la DIPJ (Direction interrégionale de la police judiciaire) de Lyon. »
Le procureur de la République, Nicolas Jacquet, s’est rendu sur les lieux.
Une minute de silence
Lors de la manifestation de la police scientifique, dans le quartier de la Part-Dieu, une minute de silence a été observée. Son décès a de nouveau été annoncé.
Information que Le Procureur a démentie de nouveau à 14h15.
Le policier renversé volontairement par un véhicule dans le cadre d’une interpellation hier à Bron vient de perdre la vie. Pensées émues pour sa famille, ses proches et ses collègues. J’espère que le conducteur en fuite sera arrêté et traduit en justice pour cet acte innommable.
— David Kimelfeld (@DavidKimelfeld) 11 janvier 2020
Le syndicat « Alliance police nationale » exige des poursuites et des condamnations « fermes »
Le syndicat de police « Alliance » a émis un communiqué, dans lequel il condamne l’acte du conducteur du fourgon.
« Un policier a été délibérément percuté par un véhicule lors d’une opération de police. Notre collègue a été très grièvement blessé.
Alliance Police Nationale apporte son total soutien à la famille et ses proches ainsi qu’à ses collègues. Et dénonce une nouvelle fois sans réserve la volonté délibérée d’agresser, de blesser, voir de tuer des fonctionnaires de police, la fonction de policier ne protège plus bien au contraire !
S’en prendre aux forces de l’ordre doit systématiquement conduire à une condamnation ferme sans aucun aménagement de peines !
Alliance Police Nationale exige des poursuites et des condamnations fermes à l’encontre d’auteurs de tels agissements. »
Il était environ 2 heures du matin dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier 2020 lorsque les faits ont eu lieu.
Le policier de 45 ans a été renversé par un fourgon lors d’une opération à Bron, route de Genas, en banlieue de Lyon.
Ce fonctionnaire de la Sûreté départementale, membre du Groupe d’appui opérationnel (GAO) a tenté d’intercepter un fourgon mais ce dernier lui a foncé dessus avant de prendre la fuite, ajoute la police.
Selon nos informations, il suivait ce véhicule et une voiture de modèle Renault Mégane. Lorsque l’équipage a voulu intercepter le fourgon, le policier a été percuté et le véhicule lui aurait roulé sur la tête.
«Alors qu’il tentait d’appréhender un véhicule suspect dans le cadre d’une enquête pour vol de fret et vols à main armée, un policier a été volontairement percuté par le conducteur. Il est actuellement entre la vie et la mort, et son état hélas, ne nous laisse que peu d’espoir», a annoncé de son côté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, lors d’une allocution en ouverture de «la conférence citoyenne».
Les pompiers sont intervenus.
Le fourgon a été retrouvé, vide, dans le secteur. La Bac (Brigade anticriminalité) a pu arrêter la Mégane; le conducteur est actuellement en garde à vue.
Selon l’AFP, en 2018, 11 policiers sont décédés dans l’exercice de leurs fonctions, quatre lors d’opérations, sept sur leurs heures de travail dans en dehors de missions opérationnelles, selon les derniers chiffres disponibles de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Un bilan bien plus lourd qu’en 2017 où quatre fonctionnaires avaient perdu la vie.
Source : Le Progrès
Laisser un commentaire