Briançon Ils avaient cambriolé deux fois la caserne de gendarmerie : huit mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve

Pour s’introduire dans la caserne de la gendarmerie deux nuits de suite, les voleurs ont escaladé le mur. Ils sont repartis, entre autres, avec une voiture.

Leur absence à l’audience, hier, au tribunal correctionnel de Gap, n’a fait que conforter l’idée du procureur : « Les deux prévenus ont un sentiment de toute puissance. »

Les faits remontent à la période du 1er au 3 août derniers. Deux Briançonnais, âgés de 19 ans, passent leur soirée à fumer du cannabis et boire de l’alcool… « Ils s’ennuient », relate le président. L’un deux voudrait un vélo. Il croit savoir que des gendarmes en possèdent.

Non impressionnés par l’ampleur de la tâche, les deux prévenus partent à la chasse et s’introduisent de manière frauduleuse dans la caserne de la gendarmerie de Briançon, en escaladant le mur. Ils trouvent des VTT, se disent qu’il y a matière à prendre un peu plus. Lors de ce premier cambriolage, ils repartent avec une voile de parapente, un GPS, un chéquier… Ils ont les mains pleines. L’affaire est fructueuse. Pourquoi ne pas retenter le coup la nuit prochaine ? Même endroit, même mode opératoire. Ils seront cette fois-ci accompagnés par un troisième laron, lui aussi absent au procès mais dont le jugement est reporté – il est déjà sous les verrous.

Les jeunes tombent cette fois-ci sur un véhicule Peugeot. Voiture avec laquelle ils décident de rouler jusqu’à Marseille afin d’écouler plus facilement le butin. Le trio prend la route en direction de la cité phocéenne. La virée est agrémentée de bouteilles d’alcool, dérobées à la caserne. « Voler les militaires ne les a absolument pas impressionnés. Ils semblaient même détendus », s’étonne le juge.

Sur la route, les Briançonnais enfoncent les barrières de péage, se prennent en photo. Bref, « ils s’éclatent, résume le procureur lors de ses réquisitions. Ils sont libres et pensent que rien ne peut les atteindre ».

« Ils se prennent en photo à Marseille »

Les faits ont été reconnus par les deux prévenus. Reste une question en suspens : « Pourquoi ont-ils voulu entrer dans cette caserne ? » Infraction pour laquelle ils encourent une peine d’un an de prison, rappelle le représentant du ministère public.

Lequel requiert finalement huit mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve, et obligation de travailler afin de pouvoir rembourser les victimes pour les vols commis.

Une peine validée par le tribunal, à laquelle doivent s’ajouter 4 750 euros de dommages et intérêts.

Source : Le Dauphiné

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