Brest. Un réseau de trafic de cocaïne démantelé [Vidéo]
Pas moins de 50 militaires ont participé, ce lundi matin, aux aurores, à Brest et Lampaul-Guimiliau, à une vaste opération de démantèlement d’un réseau de trafiquants de cocaïne. Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Ce lundi, au petit matin, une importante opération de gendarmerie visant à démanteler un réseau de trafic de cocaïne en lien avec la Guyane et le Surinam, s’est déroulée dans le Nord Finistère. Le résultat de plusieurs mois d’enquête des militaires de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix, et particulièrement de la brigade de Pleyber-Christ, qui coordonnaient les interpellations. Parmi les « objectifs », figuraient notamment plusieurs Brestois.
Le Psig Sabre déployé
Pas moins de 50 hommes de plusieurs unités avaient été déployés pour l’occasion : le peloton d’intervention (gendarmerie mobile) de Cherbourg, les Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Plourin-lès-Morlaix et Landerneau, un groupe de l’escadron de Brest et le Psig Sabre de Brest. Cette dernière unité, créée après les attentats de 2015 (Charlie Hebdo et Bataclan), dispose de moyens complémentaires à ceux déployés dans les unités standards. Mobilisable 24 heures sur 24, elle intervient en premier recours en cas « d’événement majeur », notamment de nature terroriste, avant les spécialistes du Raid, de la BRI ou du GIGN. Mais il lui arrive aussi parfois de prêter main-forte aux collègues sur certaines opérations. Surtout lorsque la dangerosité des suspects est avérée, au regard de leurs casiers judiciaires. Ce qui était le cas ce lundi.
18 cocottes de cocaïne sous son jean
Après un briefing de quelques minutes, vers 5 h 15, à l’escadron de Brest, les différentes unités ont pris la direction du centre-ville de Brest. À 6 h pétantes, le peloton d’intervention de Cherbourg interpellait un premier suspect dans les hauts de la rue Jean-Jaurès. Suivaient, quasi simultanément, trois autres interpellations aux Quatre Moulins, à Recouvrance, ainsi qu’à Lampaul-Guimiliau.
Âgé de 41 ans, le principal suspect (*), lui, a été cueilli en fin de matinée, « en milieu ouvert », par des hommes du Psig Sabre qui planquaient en civil devant son appartement, rue Boileau, à Brest. Sur lui, les gendarmes ont retrouvé 18 cocottes d’1 g de cocaïne chacune, bien cachées dans les poches d’un short, sous son jean. À son domicile, 7 autres grammes de cocaïne ont été saisis. Soit un total de 25 g, pour une valeur marchande d’environ 1 000 €.
Le bilan des perquisitions, menées en présence de deux brigades cynophiles spécialisées dans la recherche de stupéfiants, fait état de la saisie d’une cinquantaine de grammes de cocaïne, une chambre de culture, des plants de cannabis, des balances, du bicarbonate de soude et de l’ammoniaque (qui servent à transformer la cocaïne en cristaux de « crack »).
Jusqu’à 96 heures de garde à vue
Les trois hommes et deux femmes interpellés, âgés de 34 à 61 ans, ont été immédiatement placés en garde à vue et conduits dans différentes brigades de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix pour y être entendus. En matière de stupéfiants, les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures. Après quoi, ils devraient être déférés au parquet de Brest, où Bastien Diacono est le magistrat en charge du dossier.
Les premières auditions tendraient à confirmer que la cocaïne arrivait directement de Guyane et du Surinam, via des « mules », pour être ensuite revendue au centre-ville de Brest.
* L’enquête a débuté alors qu’il habitait Lampaul-Guimiliau. Il s’est ensuite installé à Brest.
Source : Le Télégramme
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