Brest. Deux Gilets jaunes relaxés puis condamnés pour des manifestations de janvier
Samedi 5 janvier, quelque 1 800 Gilets jaunes avaient traversé le pont de l’Iroise (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Deux Gilets jaunes étaient accusés d’avoir organisé les manifestations du 5 et du 8 janvier 2019, au cours desquelles les ponts de l’Iroise et de Recouvrance avaient été bloqués. Ils ont été relaxés, ce jeudi 16 mai. Les deux mêmes et un troisième homme étaient aussi poursuivis pour entrave à la circulation et participation à un attroupement après sommation, lors des mêmes manifestations. Ils ont été condamnés à des peines allant de 500 € à 1 000 € d’amende avec sursis.
Lors du procès, qui s’était déroulé jeudi 21 mars 2019 à Brest (Finistère), la salle d’audience était comble. Deux prévenus, d’une trentaine d’années, étaient poursuivis pour l’organisation de la manifestation non déclarée du 5 janvier 2019, au cours de laquelle quelque 1 800 Gilets jaunes étaient montés sur le pont de l’Iroise, sur lequel la circulation avait été auparavant bloquée par la gendarmerie. Ils étaient aussi poursuivis pour l’organisation du rassemblement, également non déclaré, sur le pont de Recouvrance quelques jours plus tard, le 8 janvier 2019, qui avait retardé la levée du pont.
« Tout le monde organise »
Le tribunal de Brest les a relaxés, estimant qu’aucun d’eux ne pouvait être identifié comme l’organisateur de ces manifestations. Un argument qui avait été utilisé par l’un des deux hommes, lors du procès : « Les parcours des manifestations sont décidés en assemblée générale, elles sont ouvertes à tous, chaque dimanche soir. Tout le monde participe, tout le monde organise. »
500 € à 1 000 € d’amende avec sursis
Les deux hommes et un troisième Gilet jaune étaient aussi poursuivis pour entrave à la circulation lors de ces deux manifestations et participation sans arme à un attroupement après somation, pour la journée du 8 janvier. Ce jour-là, l’intervention des forces de l’ordre avait entraîné la blessure de l’un des manifestants et son transport à l’hôpital. Pour ces faits, ils ont tous trois été condamnés à des peines oscillant entre 500 € et 1 000 € d’amende avec sursis.
Lors du procès, les trois avocats de la défense avaient demandé la relaxe. « Ce sont des citoyens, ils se réunissent et expriment leurs idées sur la voie publique », avait expliqué l’un d’eux.
Source : Ouest-France
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