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Depuis plusieurs semaines, dans le Haut-Jaurès à Brest (Finistère), une bande d’une vingtaine de jeunes Marocains, impolis, agressifs et bruyants, importunent et volent les riverains… La police met la pression, les commerçants s’inquiètent de voir l’image du quartier ternie.
Depuis plusieurs semaines, le Haut-Jaurès est envahi par une bande de petits délinquants bruyants et agressifs qui mettent une ambiance détestable dans le quartier : « Un vrai cirque, malgré le confinement, on les voit s’interpeller à grands cris, courir comme des tarés, foncer à vélo sur les gens, importuner les passantes », témoignent les riverains, exaspérés. | OUEST-FRANCE
« Dis, tu veux m’embrasser, j’te jure, j’ai pas le Covid » , « Dis, tu cherches quelque chose, tu veux fumer ? » Tout ceux qui ont eu l’occasion, ces dernières semaines, de passer par le Haut-Jaurès, n’ont pu manquer de les remarquer : une bande d’une vingtaine de jeunes, impolis, agressifs et bruyants. Et prompts à importuner, par des commentaires déplacés, les passantes…
Un comportement inadmissible rendu encore plus flagrant par le confinement qu’ils ne respectent absolument pas : « On les voit s’interpeller à grands cris, courir comme des tarés, foncer à vélo sur les gens, ils se comportent dans la rue comme si elle leur appartenait ! » s’indignent les habitants. Confinés, ils observent de leurs fenêtres, inquiets, « ce cirque » qui se prolonge en soirée devant leurs portes… Particulièrement à l’angle des rues Jules-Ferry, Jean-Jaurès, Pouliquen et du Télégraphe.
De jeunes Marocains sans papiers
Aucun savoir-vivre, un manque de respect permanent, des attitudes provocantes, la situation a empiré avec les actes de délinquance : les deals, le trafic de drogues se sont intensifiés au niveau du Pilier-Rouge. Avec aussi des téléphones portables et des portefeuilles volés à l’arrache, des passants menacés ou victimes de tentatives de racket…
Mais qui sont-ils ? On sait qu’ils sont environ une vingtaine, des jeunes Marocains, sans papiers, la plupart arrivés de Rennes : « Ils passent ainsi de ville en ville, partant dans une nouvelle quand ils se sont fait trop remarquer dans une autre, indique une source policière. Certains expliquent avoir été pris de court avec le confinement, ils n’ont pas pu rentrer chez eux et se sont retrouvés à squatter chez de vagues connaissances. »
Un restaurateur s’est fait arracher sa chaîne en or. Un handicapé quinquagénaire, excédé par l’insistance avec laquelle deux gars voulaient lui vendre du shit, les a envoyés paître. Les gars l’ont bousculé et fait tomber…
Ils nuisent aux commerces et à l’image du quartier
« Ce ne sont pas des rigolos, ils ont des cutters, ils mettent une ambiance détestable, confie Olivier Le Goff, un riverain excédé. Malgré les caméras, ils ont cassé les hublots des machines de la laverie automatique, où ils s’installent souvent. »
Dans le Haut-Jaurès, cette petite ville dans la ville, où les gens se connaissent, tout le monde en a marre. « C’est une situation très désagréable, et qui nuit considérablement au commerce, en particulier au commerce de santé, témoigne Magali Nicolas, pharmacienne au Pilier-Rouge. Quand ils voient cette bande agglutinée devant nos portes, les clients hésitent à rentrer. On ne compte plus les coups de fil au commissariat. Heureusement, les policiers sont réactifs ».
Depuis plusieurs semaines, le Haut-Jaurès est envahi par une bande de petits délinquants qui mettent une ambiance détestable dans le quartier. | OUEST-FRANCE
Mardi 5 mai, la police a fait une descente dans un squat, trouvé des barrettes de shit, interpellé et mis un jeune en garde à vue. Malgré des effectifs affaiblis par la crise du Covid-19, les forces de police affrontent réellement le problème, en multipliant les patrouilles et les contrôles dans le Haut-Jaurès.
« Ce sont des jeunes en errance, sans travail, sans domicile. Ils vivotent en volant, tirent quelques revenus du trafic de drogue. Ils font sans cesse des histoires, se battent entre eux pour de petites arnaques » , explique Miloud El Guerzou, vigile des halles du Pilier-Rouge, qui a découvert la situation en revenant d’un arrêt maladie.
Pas impressionné, il empêche désormais les jeunes de squatter les abords du centre commercial. Il les exhorte au calme quand ils dépassent les bornes : « Je leur rappelle qu’ils ne se comporteraient certainement pas ainsi dans leur pays d’origine ! »
Les plaintes aident la police
Tous les jours, Yann Guével, en charge de la tranquillité urbaine, fait le point avec le commissariat : « Les policiers sont vraiment très présents dans le Haut-Jaurès, ils mettent la pression sur ces gens-là, précise l’adjoint au maire. Il faut les mettre hors d’état de nuire, aucun doute, mais il y a un travail d’enquête à faire et c’est long. »
Yann Guével invite donc « tous les riverains qui ont des reproches à faire ces gens à déposer plainte. La police a besoin d’éléments factuels pour intervenir. Les plaintes aident la police à réagir. »
Dans cette rue cosmopolite, où l’on trouve des restos indiens, des commerces tenus par des Palestiniens et des Syriens, des boucheries halal et des kebabs, les habitants comme Dominique Leroux regrettent qu’une « seule bande de branleurs gangrène ce quartier redevenu très sympa à vivre » .
Avec le déconfinement, les magasins vont rouvrir, de nouveaux vont faire leur apparition, comme Ti Coop, un supermarché coopératif bio, ou un magasin de cycles en bambou. « Le programme qu’a mis en œuvre la Ville pour le Haut-Jaurès est super, conclut Magali Nicolas. On ne peut pas laisser de petits délinquants ternir cette nouvelle image positive. »
Source : Ouest-France
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