Benalla est-il maboul ? – Quand Benalla jurait, sous serment, comprendre « la responsabilité de porter une arme »
Ce qu’il y a de formidable, avec Benalla, est que lorsque l’on croit en avoir fini avec lui… hop, le lendemain, par un tour de passe-passe, l’affaire redémarre !
Cette fois la révélation nous est venue du site d’information Mediapart. Celui-ci expose un selfie montrant M. Benalla en compagnie de deux hommes et d’une serveuse au visage flouté. Problème : le « bodyguard » a un doigt sur la queue de détente d’un pistolet proche du visage de la barmaid. Cette photo aurait été prise entre les deux tours de la présidentielle dans un restaurant de Poitiers, à quelques kilomètres de Châtellerault, où Emmanuel Macron venait de tenir un meeting. Le plus grave est que, selon les déclarations de l’ex-collaborateur de l’Élysée faites au journal Le Monde le 26 juillet, il ne possédait pas, alors, de permis l’autorisant à porter une arme en dehors du PC d’En Marche ! dans la capitale.
Il avait même indiqué au quotidien du soir, en réponse au fait de savoir s’il avait enfreint cette règle et s’il était sorti avec une arme en dehors du QG : « Non, jamais. On n’est pas mabouls, il y a un risque pour la réputation du candidat. »
Rappelons qu’une fois M. Macron élu, le « catcheur élyséen » n’obtiendra un permis de port d’armes que le 13 octobre 2017, dans le cadre de ses missions à l’Élysée. C’est ce qu’indiqua le ministre de l’Intérieur devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Permis qui lui a été retiré après son numéro de karatéka en marge du défilé du 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris.
Si, comme l’affirme Mediapart, la photo n’est pas un montage, Maroine-Alexandre est passible d’une nouvelle infraction. En effet, l’article 222-54 de la loi n° 2016-731 du 3 juin 2016 stipule : « Le fait de porter ou de transporter, hors de son domicile, sans motif légitime, et sous réserve des exceptions résultant des articles L. 315-1 et L. 315-2 du Code de la sécurité intérieure, des matériels de guerre, armes, éléments d’armes ou munitions relevant des catégories A ou B, même en en étant régulièrement détenteur, est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende. » Or, un pistolet est une arme de catégorie B.
Inutile de vous dire que si c’était Monsieur Tout-le-Monde, il serait déjà proche de la garde à vue en attendant la case prison. Mais pour l’avocat de l’intéressé, Me Laurent-Franck Liénard, tout cela n’est pas grave. Minimisant les révélations, il s’est exclamé : « Je m’étonne, alors qu’il y a des choses sérieuses à traiter dans ce dossier, qu’on continue à chercher des éléments tous azimuts pour nuire à la réputation de monsieur Benalla. Lâchez-le. »
Lâchez-le ? Le parquet de Poitiers, compétent territorialement, a l’air, pour l’instant, de l’avoir pris au mot. Ce n’était pas ce qu’avait fait le parquet financier national avec Fillon après les révélations du Canard enchaîné.
Et dire que les juges ont tergiversé pour ordonner l’expertise psychiatrique de cet olibrius.
Mais Benalla n’est pas Marine Le Pen. Comme il le dit en parlant de lui-même et des autres agents de sécurité du candidat Macron : « On n’est pas mabouls pour sortir une arme ! »
Source : Boulevard Voltaire
Quand Benalla jurait, sous serment, comprendre « la responsabilité de porter une arme »
Le selfie d’Alexandre Benalla arme au poing nous a donné deux envies. La première, c’est celle de lire un livre parce que le simple fait de regarder ce cliché fait perdre – au bas mot – 100 neurones. Un conseil : si vous devez absolument la voir, il faut limiter le temps d’exposition. Ensuite, cette photo nous a donné envie de réécouter l’audition d’Alexandre Benalla face au Sénat. Particulièrement ce moment où il assurait n’avoir jamais sorti son arme du QG de campagne d’Emmanuel Macron. Il parlait même de la « responsabilité » qu’implique le port d’une arme.
(Si la vidéo ne s’affiche pas cliquez sur ce lien : My TF1 )
Source : My TF1
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