Bayeux : mais que fait la gendarmerie ? (EXCLUSIF)

Bayeux : mais que fait la gendarmerie ? (EXCLUSIF)

Un cambriolage rocambolesque de plus de trois heures, très bruyant, s’est déroulé dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 octobre, en plein centre-ville de Bayeux. Alertés à 2h30, les gendarmes sont intervenus à 5h30… malheureusement trop tard. Récit.

La nuit du lundi 27 au mardi 28 octobre a été particulièrement agitée dans le centre-ville bayeusain. A quelques pas de l’office de tourisme, l’immeuble n° 19 de la rue Saint-Jean, a été le théâtre d’un cambriolage assez incroyable. Plusieurs individus ont pu tranquillement s’en prendre à cet immeuble dont la façade s’était effondrée en pleine rue le 9 septembre 2009, sans être inquiétés par la gendarmerie qui avait été pourtant prévenue.

Vers 2h du matin, trois personnes, capuches sur la tête, entrent par effraction dans cet immeuble toujours en rénovation 5 ans après, donc vide, mais qui se remet sur pied progressivement et a été récemment rééquipé dans l’attente de futurs locataires.

Ces cambrioleurs s’en prennent alors à l’immeuble entier, emportant tout ce qu’il était possible d’emporter. Pas très discrets, ils réveillent rapidement le voisinage. L’un d’entre eux alerte le propriétaire. mais ce dernier est en Charente et conseille d’appeler la gendarmerie. « J’ai fait le 17. Il était 2 h 29. J’ai décrit la situation et indiqué que j’étais sûr qu’il s’agissait d’un cambriolage. On m’a répondu qu’une patrouille allait arriver. Le coup de fil a duré 1,30mn. Mais, personne n’est venu. Quelques minutes plus tard, les trois cambrioleurs quittaient l’immeuble, des sacs sous les bras ».

Une version confirmée en tous points par le propriétaire de l’immeuble. Mieux, vers 5 h, les cambrioleurs reviennent avec cette fois un véhicule pour charger tout le matériel que le trio a descendu au rez-de-chaussée. Les cambrioleurs se font encore moins discrets que lors de la première « séance ». Les bruits parviennent même à l’hôtel Vila Lara, distant d’une centaine de mètres et poussent d’autres voisins à composer le 17.

Notre témoin appelle lui aussi les forces de l’ordre à 5h13, 5h24 et 5h30 en expliquant clairement ce qui est en train de se jouer. « Deux gendarmes se sont présentés 15 minutes plus tard. La voiture avait disparu mais les cambrioleurs étaient encore à l’oeuvre. On pouvait les entendre ». Là, à la grande surprise des témoins, les militaires n’interviennent pas, dans l’attente de renforts. Cinq gendarmes qui arriveront un peu plus tard. Trop tard même puisque les cambrioleurs, probablement prévenus par le chauffeur du véhicule, avaient entre temps pris la poudre d’escampette par l’arrière.

De retour aux premières heures pour les besoins de l’enquête, les gendarmes reconnaissaient à demi-mots des dysfonctionnements dans leur organisation. Pas le capitaine Laurent Villerez, commandant de la compagnie de Bayeux, qui défend ses hommes et la gendarmerie dans son ensemble. »«Pour nous, il y a eu une alerte peu après 5h et c’est tout. Je n’ai pas connaissance d’une alerte à 2h30″.

Plus de détails dans l’édition du Bessin Libre en kiosque dès le mercredi 5 novembre.

Source : La Manche Libre

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