Bataille d’Azincourt : la gendarmerie partie prenante du 600e anniversaire

C’est un important partenariat, qui se met en place, entre le Centre historique médiéval d’Azincourt et la gendarmerie, pour célébrer le 600e anniversaire de la bataille d’Azincourt. Un partenariat inédit et qui se veut plus que logique, puisque le premier gendarme tué au combat l’a été à Azincourt. Il s’appelait Gallois de Fougières…

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Le CHM, la gendarmerie et la com de com travaillent sur un important partenariat pour 2015.<br />

Le CHM, la gendarmerie et la com de com travaillent sur un important partenariat pour 2015.

Azincourt, 25 octobre 1415. Anglais et Français sont face à face. Ils vont se livrer à « la plus terrible bataille de la guerre de 100 ans », note Christophe Gilliot, directeur du Centre historique médiéval. À Azincourt, près de 7 500 soldats tomberont sur le champ de bataille. « C’est une défaite cinglante, un traumatisme, pour les Français, qui perdent leurs repères à Azincourt. »

En 2015, on va donc célébrer le 600e anniversaire de cette terrible défaite : « 2015 est une année importante pour le Centre historique, mais aussi pour l’histoire de France, de l’Angleterre et de l’Europe. » Et si l’équipe du CHM ne veut pas uniquement se focaliser sur cette fameuse date du 25 octobre et souhaite proposer des rendez-vous sur toute l’année, forcément, pour ce jour particulier, il faut un rendez-vous particulier… Ou plutôt plusieurs rendez-vous, qui se feront avec le soutien de la communauté de communes 7 Vallées comm’ et en partenariat avec la gendarmerie.

Un partenariat qui n’a rien d’incongru, car en ce fameux 25 octobre 1415, parmi les morts au combat, on retrouve un certain Gallois de Fougières, prévôt des maréchaux. Un prévôt qui devait veiller à la sécurité publique, avoir un œil sur les soldats, pour éviter des débordements auprès des civils. Ce prévôt, en fait, c’est l’ancêtre du gendarme, et lorsque Gallois de Fougières meurt après avoir été touché par les flèches anglaises, il devient de fait le premier gendarme de l’histoire de France à mourir au combat. Un combat auquel Gallois de Fougières n’était pas obligé de participer. Mais cette bataille, le prévôt a voulu en être, par devoir, pour défendre et servir son pays. Un sacrifice connu et reconnu par la gendarmerie, puisqu’aujourd’hui le corps de Gallois de Fougières repose à Versailles, sous un bouclier d’airain, un monument élevé à la gloire de la gendarmerie. Une stèle en son nom a aussi été élevée sur le champ de bataille et Gallois de Fougières a donné son nom à une promotion de l’école nationale de la gendarmerie.

Fort de tous ces éléments historiques et après discussion avec les responsables du CHM, « des gens passionnés », comme le confirme le chef d’escadron Frédéric Evrard, chef du cabinet communication de la gendarmerie au niveau régional, un projet de partenariat est né. Mais rebondir sur une défaite, ça ne paraît pas un peu bizarre ? « Il y a défaite et défaite, poursuit le commandant. Avant tout, nous avons des gens qui se sont battus par idéologie. Et puis, Gallois de Fougières est un des piliers de la gendarmerie. Sur ces commémorations, nous nous devons d’être force de propositions, d’accompagner le Centre. » En proposant par exemple « des expositions itinérantes en lien avec la gendarmerie. Ça peut porter sur la gendarmerie pendant la Seconde Guerre mondiale, sur la gendarmerie actuelle, sur la gendarmerie à travers les affiches de cinéma… »

Sauts en parachute pour le GIGN !

Pour ces commémorations, « nous voulons proposer des rendez-vous qui s’étalent dans le temps, tout au long de 2015 ». Et puis il y a le week-end des 24 et 25 octobre et son lot de manifestations « qui auront pour but d’honorer ceux qui sont tombés au champ d’honneur », explique Christophe Gilliot. Une stèle sera ainsi dévoilée à la mémoire de Gallois de Fougières. « Il y aura six cavaliers de la garde républicaine. On recevra aussi un détachement du premier régiment d’infanterie de Sarrebourg, qui est le plus ancien régiment de l’armée française. » Un détachement de régiment anglais est aussi espéré. « La demande est faite, ça passe par la voie diplomatique », explique le chef d’escadron Evrard.

La gendarmerie veut aussi mettre à disposition des véhicules historiques, des stands de présentation et de recrutement de la gendarmerie et de l’armée seront proposés et des membres du GIGN seront présents pour faire des démonstrations et vont notamment sauter en parachute sur le champ de bataille… « Il y aura de la présentation de matériel et d’unités particulières », précise le chef d’escadron Evrard. Un concert est également prévu, avec la musique de la gendarmerie mobile.

Participer à ce type de commémorations, ce n’est pas une première, pour les gendarmes, « mais à cette échelle, ça ne se fait pas souvent ». Un partenariat dans lequel « j’ai senti une synergie, une volonté de construire ensemble », souligne le commandant Evrard. Ce que confirme Michel Massart, vice-président de la com de com. Et si pour ces commémorations, les partenaires veulent construire ensemble, c’est avant tout dans « une volonté de rapprocher les peuples, insiste le chef d’escadron Evrard. Ce sont des commémorations pour la paix entre les peuples. »

Pas de fête médiévale en 2014, mais du (très) lourd pour 2015

La fête médiévale de juillet, c’est « le » gros événement de l’année, pour le Centre historique médiéval. Un rendez-vous qui demande un énorme travail d’organisation. Sauf que cette année, au CHM, il faut aussi travailler sur le programme des commémorations du 600e anniversaire de la bataille d’Azincourt. Et là aussi, il faut un énorme travail d’organisation. Pour 2014, il a donc été décidé de faire l’impasse sur la fête médiévale. Mais pour mieux rebondir en 2015, avec un rendez-vous XXL où « on attend plus de 3 000 reconstituteurs », avance Christophe Gilliot. Énorme !

Source : La Voix du Nord

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